Le chef de la diplomatie française en visite au Vatican

Le chef de la diplomatie française s’est entretenu ce samedi matin avec le Secrétaire d’État du Saint-Siège. Jean-Yves Le Drian est arrivé hier à Rome, où il séjourne jusqu’au 22 avril.

Le cardinal Pietro Parolin a reçu aujourd’hui au Vatican le ministre français des Affaires Étrangères, Jean-Yves Le Drian. Parmi les thèmes abordés, «la reconstruction de la Cathédrale Notre-Dame, dévastée par le terrible incendie de lundi dernier».

Il a abordé avec ses interlocuteurs du Vatican, dont la diplomatie est engagée dans la résolution des crises internationales, les principaux conflits au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique centrale et du Sud.

Il a rappelé les multiples sujets d’intérêt commun qui unissent la France et le Saint-Siège, qu’il s’agisse de la lutte contre le changement climatique, de la promotion du dialogue interreligieux, ou encore de la protection des chrétiens d’Orient.

Jean-Yves Le Drian a également «renouvelé, au nom du président français Emmanuel Macron, l’invitation adressée au Saint-Père de visiter Paris.»

Le ministre français séjourne donc à Rome jusqu’au lundi de Pâques. Au programme de sa visite figure aussi la remise des insignes de la Légion d’honneur au Père Jean Landousies, Lazariste, chef de la section francophone de la Secrétairerie d’État, qui est un ami d’enfance.

Jean-Yves Le Drian avait accompagné le président Emmanuel Macron en juin 2018 au Vatican pour y rencontrer le Pape François, et il était revenu le 16 octobre pour représenter la France lors de la messe de canonisation, entre autres, de Paul VI et de Mgr Romero. Il avait dressé un parallèle entre Mgr Oscar Romero et le père Jacques Hamel, tous deux assassinés alors qu’ils célébraient l’eucharistie.

Il avait alors révélé que sa propre mère avait participé au Concile Vatican II en tant qu’auditrice laïque, invitée par l’Action Catholique ouvrière.

« Mon père et le sien [du Père Jean Landousies] travaillaient dans la même entreprise. Le mien à Lanester et le sien à Pontivy. Ils militaient à la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne). Nous passions nos vacances ensemble, une fois chez l’un, une fois chez l’autre. Quand je l’avais revu il y a dix ans, peut-être que je l’avais perdu de vue depuis 20 ans. C’est une rencontre extraordinaire », avait confié le ministre des Affaires étrangères .

« Je me suis incliné devant le pape et à côté, je vois mon copain Jeannot et je l’embrasse. C’est incroyable!» Confidence encore de Jean-Yves Le Drian : « Nous avons été enfants de chœur ensemble. »