Le Pape François en Irak

Le Pape François en Irak

Le Saint-Père a atterri à Bagdad aujourd’hui. Il entame son 33e voyage apostolique sur la terre d’Abraham. Il s’est dit «heureux de reprendre les voyages, et c’est un voyage emblématique… c’est un devoir envers une terre qui a été tourmentée pendant tant d’années. »

Il a été accueilli à l’aéroport par le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, ainsi que le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi. Puis il s’est rendu au Palais présidentiel pour une cérémonie officielle de bienvenue et une rencontre privée avec le président de la République Barham Salih. Ensuite il a rencontré les autorités, la société civile et le corps diplomatique.

Il s’est rendu après à la cathédrale syro-catholique Notre-Dame-de-l’Intercession de Bagdad pour une rencontre avec les évêques, les prêtres, les religieuses et religieux, les séminaristes et les catéchistes, soit une centaine de personnes à qui le Pape François a parlé.

Le sens de ce voyage

Le Pape accomplit le rêve de Jean-Paul II qui aurait voulu débuter le jubilé de l’an 2000 par une visite à Ur sur les traces d’Abraham, le premier des patriarches. Ce voyage n’avait pu se faire à l’époque.

Aujourd’hui, la Pape François sera le premier pape à fouler la terre où Dieu a appelé Abraham, père des trois religions du Livre, et symbole d’espoir pour continuer de « marcher dans l’espérance et ne jamais cesser de regarder les étoiles », lui qui plaça toute sa confiance en Dieu.

Cette figure sera présente tout au long de ces trois jours avec notamment la rencontre interreligieuse à Ur. Elle permettra sans doute aussi le dialogue avec le grand ayatollah al-Sistani, la principale autorité chiite d’Irak, homme de paix et voix respectée dans sa communauté, la plus importante du pays.

Abraham c’est aussi un exemple d’espérance pour les chrétiens et leurs diverses communautés qui ont besoin du soutien du Saint-Père. Leur nombre a été divisé par trois depuis la chute de Saddam Hussein en 2003.

La guerre, le terrorisme et les difficultés économiques ont été des épreuves particulièrement difficiles pour eux mais aussi pour tous les Irakiens, indépendamment de leur foi. Le Pape vient donc, comme il l’a dit lui-même, pour «prier ensemble, implorer du Seigneur le pardon et la réconciliation après des années de guerre et de terrorisme et demander la consolation des cœurs et la guérison des blessures».

Ce voyage est ainsi l’occasion pour le Pape d’encourager le dialogue et de renforcer les ferments d’un vivre-ensemble à réinventer et de faire de l’Irak un exemple pour tout le Proche et Moyen-Orient.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse