Messe à Villavicencio: laisser entrer la lumière de l’Évangile

«La réconciliation n’est pas un mot abstrait». «Se réconcilier, c’est ouvrir une porte à chaque personne», notamment celles ayant vécu la réalité dramatique du conflit. Lorsque les victimes surmontent la tentation «compréhensible» de vengeance, elles deviennent «des protagonistes plus crédibles des processus de construction de la paix». Chacun est invité à faire le premier pas en ce sens, sans attendre que les autres le fassent. Ainsi naîtra l’espérance.

«Se réconcilier ne signifie pas ignorer ou dissimuler les différences et les conflits. Ce n’est pas légitimer les injustices.» D’ailleurs, «le recours à la réconciliation ne peut servir à s’accommoder de situations d’injustice».

Citant Jean-Paul II, le Pape estime que c’est plutôt «une rencontre entre des frères disposés à surmonter la tentation de l’égoïsme et à renoncer aux tentatives de pseudo justice ; c’est un fruit de sentiments forts, nobles et généreux, qui conduisent à instaurer une cohabitation fondée sur le respect de chaque individu».

La réconciliation se concrétise et se consolide donc par l’apport de tous, et le Pape exige de la sincérité car «tout effort de paix sans un engagement sincère de réconciliation sera voué à l’échec».