Nouvel assassinat d’un prêtre au Burkina Faso

Nouvel assassinat d’un prêtre au Burkina Faso

Un salésien espagnol a été poignardé ce vendredi 17 mai 2019 dans la ville de Bobo Dioulasso, au sud-ouest du pays. L’Église catholique du Burkina Faso fait face à une nouvelle épreuve, au terme d’une semaine particulièrement dramatique, déjà marquée par deux attentats, qui avaient coûté la vie à 10 personnes.

 

Le père Fernando Fernández, un prêtre salésien de nationalité espagnole, a été poignardé vers midi, dans le centre salésien de Don Bosco dans la ville de Bobo Dioulasso, au sud-ouest du Burkina Faso. L’information a été confirmée par l’archevêché.

Durant le déjeuner, un ancien cuisinier qui avait travaillé durant sept ans dans cette structure, s’est jeté avec un couteau sur le religieux espagnol, en le tuant. Un autre prêtre, de nationalité togolaise, le père Germain Plakoo-Mlapa, directeur des études, a été blessé, mais il a été hospitalisé et il est maintenant hors de danger.

Le père Fernández était l’économe du centre Don Bosco de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, au sud-ouest du pays, dans la province de Houet, à environ 300 kms de la capitale Ouagadougou. Les salésiens ont développé trois institutions dans cette ville : un centre d’aide pour les enfants des rues, un centre d’alphabétisation, et un centre de formation professionnelle avec plus de 300 étudiants.

C’est le dernier épisode en date d’une série de violences à l’encontre des communautés religieuses du pays. Le 15 février dernier, un autre prêtre salésien espagnol, le père Antonio César Fernández Fernández, avait été tué dans un attaque djihadiste perpétrée à 40 kilomètres de la frontière sud du Burkina Faso.

Et cette semaine, le dimanche 12 mai, un groupe armé a attaqué la paroisse de Dablo, tuant le prêtre Siméon Yampa ainsi que cinq fidèles. Le lendemain, lundi 13 mai, c’est une procession mariale qui était visée à Singa. Quatre fidèles ont été exécutés par des agresseurs qui ont détruit la statue de la Vierge.