
Fête de saint Étienne, premier martyr, vers l’an 34. Homme rempli de foi et d’Esprit Saint, premier des Sept que les Apôtres choisirent comme coopérateurs de leur ministère, il fut aussi le premier des disciples du Seigneur à verser son sang à Jérusalem, portant témoignage au Christ Jésus, qu’il affirma voir debout dans la gloire à la droite du Père et, pendant qu’on le lapidait, il priait pour ses persécuteurs. (martyrologe)
Avec l’âme encore emplie d’émerveillement et inondée de la lumière qui émane de la grotte de Bethléem, où avec Marie, Joseph et les pasteurs nous avons adoré notre Sauveur, nous rappelons aujourd’hui le diacre saint Étienne, le premier martyr chrétien.
Que son exemple nous aide à pénétrer davantage le mystère de Noël et témoigne de la grandeur merveilleuse de la naissance de cet Enfant dans lequel se manifeste la grâce de Dieu, porteuse de salut pour les hommes (cf. Tt 2, 11).
Celui qui pleure dans la mangeoire, en effet, est le Fils de Dieu fait homme, qui nous demande de témoigner avec courage de son Évangile, comme l’a fait saint Étienne qui, empli de l’Esprit Saint, n’a pas hésité à donner sa vie par amour de son Seigneur.
Il meurt comme son maître, en pardonnant ses persécuteurs et nous fait comprendre que l’entrée du Fils de Dieu dans le monde donne naissance à une nouvelle civilisation, la civilisation de l’amour, qui ne se rend pas face au mal et à la violence et abat les barrières entre les hommes, les rendant frères dans la grande famille des enfants de Dieu.
Étienne est aussi le premier diacre de l’Église, qui se faisant serviteur des pauvres par amour du Christ, entre progressivement en pleine harmonie avec Lui et le suit jusqu’au don suprême de soi. Le témoignage d’Étienne, comme celui des martyrs chrétiens, indique à nos contemporains, souvent distraits et désorientés, en qui nous devons placer notre confiance pour donner un sens à la vie.
Le martyr, en effet, est celui qui meurt avec la certitude de se savoir aimé de Dieu et qui, ne plaçant rien avant l’amour du Christ, sait avoir fait le meilleur choix. En se configurant pleinement à la mort du Christ, il est conscient d’être un germe fécond de vie et d’ouvrir dans le monde des sentiers de paix et d’espérance.
Aujourd’hui, en nous présentant le diacre saint Étienne pour modèle, l’Église nous indique, en outre, dans l’accueil et dans l’amour envers les pauvres, l’une des voies privilégiées pour vivre l’Évangile et témoigner aux hommes de manière crédible du Royaume de Dieu qui vient. La fête de saint Étienne nous rappelle aussi les nombreux croyants qui, dans diverses parties du monde, sont soumis à des épreuves et des souffrances à cause de leur foi.
En les confiant à sa protection céleste, engageons-nous à les soutenir par la prière et à ne jamais manquer à notre vocation chrétienne, en plaçant toujours au cœur de notre vie Jésus Christ, que nous contemplons ces jours-ci dans la simplicité et dans l’humilité de la crèche. Nous invoquons pour cela l’intercession de Marie, Mère du Rédempteur et Reine des Martyrs.
BENOÎT XVI – ANGÉLUS – Place Saint-Pierre – samedi 26 décembre 2009