guérir le monde : 8. subsidiarité et vertu d’espérance

Le Pape François a poursuivi sa série de catéchèses sur le monde après la pandémie au cours de l’audience générale. Il a invité à se pencher sur le principe de subsidiarité, depuis longtemps mis en avant par l’Église pour que personne ne soit laissé au bord du chemin.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Cour Saint-Damase
Mercredi 23 septembre 2020

condensé


Catéchèse : guérir le monde : 8. subsidiarité et vertu d’espérance

Frères et sœurs,

pour sortir meilleurs de la crise que nous vivons, chacun de nous est appelé à assumer sa part de responsabilité. Aujourd’hui, le manque de respect pour le principe de subsidiarité s’est diffusé comme un virus. Pensons, par exemple, aux grandes mesures d’aide financière mises en place par les États : on écoute davantage les grandes compagnies financières que les gens, où ceux qui animent l’économie réelle.

On écoute plus les compagnies multinationales que les mouvements sociaux. Ainsi, on ne permet pas aux personnes d’être « protagonistes de leur propre relèvement ». Pour sortir meilleurs d’une crise, le principe de subsidiarité doit être mis en œuvre, en respectant l’autonomie et la capacité d’initiative de tous, spécialement des derniers.

Le faire donne espérance dans un avenir plus sain et plus juste. Et cet avenir, nous le construisons ensemble. Le chemin de la solidarité a besoin de la subsidiarité. Il n’y a pas de vraie solidarité sans participation sociale, sans participation des corps intermédiaires. Ces contributions sont stimulantes. L’espérance est audace !

Encourageons-nous à rêver en grand, en recherchant les idéaux de justice et d’amour qui naissent de l’espérance. Construisons un avenir où les dimensions locale et globale s’enrichissent mutuellement, où la beauté et la richesse des petits groupes puissent fleurir, où celui qui a plus s’engage à servir et à donner plus à celui qui a moins.

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Je salue cordialement les pèlerins de langue française. Nous sommes tous membres d’un seul corps, et toutes les parties d’un corps sont nécessaires, nous dit saint Paul ! Pour sortir meilleurs de la crise actuelle, je vous invite à prendre votre part de responsabilité, même si elle est petite, pour reconstruire un monde plus juste et plus fraternel. Que Dieu vous bénisse !

Je salue cordialement les fidèles de langue anglaise. Alors que l’été tire à sa fin, j’espère que ces jours de repos apporteront paix et sérénité à tous. Sur vous et vos familles, j’invoque la joie du Seigneur Jésus-Christ. Que Dieu vous bénisse!

Je souhaite une cordiale bienvenue aux frères et sœurs de langue allemande. Le Seigneur nous invite à contribuer avec les dons qu’il nous a donnés au bien de la société. Faisant confiance à son aide, nous voulons construire ensemble un avenir plein d’espoir, de justice et de paix. Que le Saint-Esprit nous accompagne toujours de sa force.

Je salue cordialement les fidèles de langue espagnole. Il y en a tellement aujourd’hui! Ces jours ont été cinq ans de mon voyage apostolique à Cuba. Je salue mes frères évêques et tous les fils et filles de cette terre bien-aimée. Je vous assure de ma proximité et de ma prière. Je demande au Seigneur, par l’intercession de Notre-Dame de la Charité d’El Cobre, de vous libérer et de vous soulager dans ces moments difficiles que vous traversez à cause de la pandémie. Et à nous tous, que le Seigneur nous accorde de construire ensemble, en tant que famille humaine, un avenir d’espérance, dans lequel la dimension locale et la dimension mondiale s’enrichissent mutuellement, la beauté s’épanouisse et un présent de justice se construise où chacun s’engage à servir et partager. Que Dieu vous bénisse tous.

Je salue cordialement les pèlerins et auditeurs de langue portugaise et je vous encourage à toujours rechercher le regard de Notre-Dame qui réconforte ceux qui sont dans l’épreuve et garde l’horizon de l’espérance ouvert. En confiant vous et vos familles à sa protection, j’invoque la Bénédiction de Dieu sur chacun.

Je salue les fidèles de langue arabe. Au milieu des difficultés dans lesquelles vit le monde d’aujourd’hui, la parole de Dieu reste le seul havre de paix, le guide et la source de la vigueur nécessaire, pour affronter, avec une espérance authentique, les défis de la vie et contribuer à la construction de la maison. commune. Le chrétien est donc appelé à la vie, non au désespoir, car le dernier mot est celui de Dieu et non celui des hommes. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal!

Je salue cordialement tous les Polonais. Il y en a tellement ici! Bientôt, je bénirai une cloche appelée « La voix de l’enfant à naître », commandée par la Fondation « Sì alla Vita ». Elle accompagnera les événements visant à se souvenir de la valeur de la vie humaine de la conception à la mort naturelle. Que sa voix éveille les consciences des législateurs et de tous les hommes de bonne volonté en Pologne et dans le monde. Que le Seigneur, le seul et unique vrai Donneur de vie, vous bénisse, vous et vos familles.

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J’adresse un salut cordial aux fidèles italophones. J’encourage chacun à planifier son avenir comme un service généreux envers Dieu et son prochain.

Enfin, comme d’habitude, mes pensées vont aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Que le témoignage de foi et de charité qui animait saint Pio de Pietrelcina, dont nous nous souvenons aujourd’hui, soit une invitation pour chacun à toujours faire confiance à la bonté de Dieu, en abordant avec confiance le sacrement de la réconciliation, dont le saint du Gargano, infatigable dispensateur de miséricorde divine, était ministre assidu et fidèle.


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