Jésus, médecin des âmes et des corps

guérison de la belle-mère de Pierre
guérison de la belle-mère de Pierre

Chaque fidèle a été invité, lors de l’Angélus à Rome, ce dimanche 4 février, «à planter sa tente parmi les personnes pour apporter, à tous, les paroles régénératrices de Jésus, le médecin des âmes et des corps».

Le Pape est parti de l’Évangile de Marc, évoquant la venue de Jésus à Capharnaüm, en Galilée, et sa présence parmi la foule. L’Évangéliste met en avant le rapport entre l’activité de Jésus qui guérit, notamment la belle-mère de Pierre, et le réveil de la foi chez les personnes qu’il rencontre. En effet, «avec les signes de guérison qu’il accomplit parmi les malades de tous types, le Seigneur veut susciter la foi.»

«Jésus ne fait pas des prédications de laboratoire, détaché des gens : il est parmi la foule ! ». La foule est «le milieu vital au sein duquel s’accomplit la mission de Jésus», «traversée par la souffrance, les fatigues et les problèmes». C’est à cette «pauvre» humanité que s’adresse «l’action puissante, libératrice et régénératrice de Jésus».

À la fin de la journée après avoir rencontré la foule, Jésus sort sans se faire voir de la ville, pour une retraite en prière. Ainsi «Jésus soustrait de sa personne et de sa mission toute vision triomphaliste qui fausserait le sens des miracles et de son pouvoir charismatique». «Ensemble, signes et paroles provoquent la foi et la conversion».

Aux disciples venus le chercher dans son lieu de prière pour le ramener en ville, Jésus répond qu’il souhaite aller ailleurs, pour prêcher dans d’autres villages. Voilà le chemin du Fils de Dieu, ce qui sera le chemin de ses disciples et «qui doit être le chemin de chaque chrétien». «La route comme lieu joyeux de l’annonce de l’Évangile». Elle place la mission de l’Église «sous le signe du mouvement et jamais de l’immobilisme».

« Que la Vierge Marie nous aide à être ouverts à la voix du Saint-Esprit, qui exhorte l’Église à placer de plus en plus sa tente parmi les gens pour apporter à tous la parole de guérison de Jésus, médecin des âmes et des corps. »

Au terme de sa catéchèse, le Pape François a lancé plusieurs appels, notamment pour la défense de la vie. Il a aussi annoncé l’organisation d’une Journée de prière pour la paix, particulièrement dédiée aux populations de RDC (République Démocratique du Congo) et du Soudan du Sud, le 23 février prochain.

« Nous l’offrirons spécialement pour les populations de la République Démocratique du Congo et du Sud Soudan. Comme en d’autres occasions similaires, j’invite également les frères et sœurs non-catholiques et non-chrétiens à se joindre à cette initiative de la manière qu’ils jugent la plus appropriée. »

« J’adresse un appel sincère parce que, nous aussi, nous entendons ce cri et, chacun dans sa propre conscience, devant Dieu, nous nous demandons: « Que puis-je faire pour la paix ? » Nous pouvons certainement prier; mais pas seulement : tout le monde peut dire concrètement «non» à la violence autant que cela dépend de lui. Parce que les victoires obtenues par la violence sont de fausses victoires ; se mettre à travailler pour la paix est bon pour tout le monde ! »

« Je souhaite assurer ma proximité avec les populations de Madagascar, récemment frappées par un fort cyclone, qui a causé des victimes, des personnes déplacées et des dégâts importants. Que le Seigneur les réconforte et les soutienne. »

« Les pages de la Bible cessent d’être écrites pour devenir une parole vivante, prononcée par Dieu : c’est Dieu qui, par la personne qui lit, nous parle et nous interpelle, nous qui entendons avec foi. L’Esprit «’qui a parlé à travers les prophètes’ (Credo) et a inspiré les auteurs sacrés, fait que ‘la parole de Dieu travaille vraiment dans les cœurs ce qui le fait résonner dans les oreilles’ (Lectionnaire, Introd., 9). Mais pour écouter la Parole de Dieu, il faut aussi avoir le cœur ouvert pour recevoir les paroles dans le cœur. Dieu parle et nous l’écoutons, puis mettons en pratique ce que nous avons entendu. C’est très important d’écouter. Parfois, nous ne pouvons pas comprendre pourquoi il y a des lectures difficiles. Mais Dieu nous parle d’une autre manière. [Il faut être en silence et écouter la Parole de Dieu, ne l’oubliez pas. À la messe, lorsque les lectures commencent, écoutons la Parole de Dieu. »