
En ce premier dimanche de Carême, le Pape a expliqué combien ces quarante jours de «pénitence» avant Pâques représentent l’occasion inespérée de s’engager «aussi joyeusement que sérieusement», pour lutter contre l’esprit du mal, et ainsi renouveler «la grâce de son baptême».
Avant la prière de l’angélus, le Pape François a commenté l’évangile du jour, dimanche 18 février, développant une réflexion autour de la lutte contre la tentation et contre l’esprit du mal, largement diffus dans nos existences.
Surmonter la tentation est une grâce
Citant l’évangile selon Saint Marc (Mc 1, 12-13), «aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan», le Souverain pontife a pointé le caractère «nécessaire» du passage de Jésus par le désert. «En tant qu’homme, Jésus doit passer par cette épreuve pour nous donner la grâce de surmonter la tentation».
L’affrontement de forces spirituelles
Dès lors, le Carême apparait comme «un temps de combat spirituel», d’«un affrontement» spirituel, en l’occurrence, entre le bien et le mal. Pour affronter ce mal instillé dans nos existences et nos environnements, «où la violence, le rejet de l’autre, les fermetures, les guerres, les injustices se produisent», un seul remède : la prière.
«Nous ne sommes jamais suffisamment orientés vers Dieu»
C’est en effet immédiatement après l’épisode de la tentation dans le désert que Jésus avait commencé à prêcher l’Évangile. L’Évangile exigeant de l’homme à la fois «la conversion et la foi». «Jamais suffisamment orientés vers Dieu, nous devons avoir le courage de rejeter tout ce qui nous induit en erreur, dont ces fausses valeurs qui nous trompent en attirant sournoisement notre égoïsme.»
L’illusion d’un vrai bonheur terrestre
De ce fait, le Carême est bien «un temps de pénitence», mais «non pas triste». «C’est un engagement joyeux et sérieux pour se dépouiller de notre égoïsme, et pour renouveler la grâce de notre baptême».
«Seul Dieu peut donner le vrai bonheur. Il est donc inutile que nous perdions notre temps à le chercher ailleurs, dans les richesses, dans les plaisirs, dans le pouvoir ou dans la carrière …»
«Que la Très Sainte Vierge nous aide à vivre ce Carême avec fidélité à la Parole de Dieu et avec une prière incessante, comme Jésus l’a fait dans le désert. Ce n’est pas impossible! Il s’agit de vivre ces jours avec le désir d’accueillir l’amour qui vient de Dieu et veut transformer nos vies et le monde entier.»
Après l’angélus, les mots du Pape pour le pré-synode et les détenus
Peu après la prière de l’angélus, François a adressé quelques mots aux 300 jeunes du monde entier qui viendront à Rome dans un mois, du 19 au 24 mars, pour le pré-synode des évêques. Souhaitant «fortement» que l’ensemble de la jeunesse prenne part à ce rendez-vous, le Pape a annoncé la création de «groupes de réseaux» numériques, dont la contribution sera prise en compte lors du pré-synode.
Par ailleurs, le Pape a également eu quelques mots pour les personnes détenues. En ce début de Carême, «voyage de conversion et de lutte contre le mal», il le a encouragés à vivre ces quarante jours comme «une opportunité pour la réconciliation et le renouvellement de la vie».