Ce dimanche 12 août, place St Pierre à Rome, plus de 70 000 jeunes d’Italie étaient rassemblés pour la conclusion d’un pèlerinage organisé en vue du prochain synode qui leur sera consacré en octobre. Les jeunes ont prié l’Angélus avec le Pape François, qui les exhortés avec force et insistance à dire «non» au mal et «oui» au bien.
Le Saint-Père a centré sa courte catéchèse sur ces paroles de St Paul, entendues lors de la seconde lecture de ce dimanche : «n’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, qui vous a marqués de son sceau en vue du jour de votre délivrance » (Ep 4, 30).
Qu’est-ce renoncer au mal?
Pour ne pas l’attrister, Lui que nous avons tous reçu par notre Baptême et notre confirmation, il est nécessaire de vivre «de manière cohérente et sans hypocrisie» avec les promesses de ces deux sacrements : la renonciation au mal et l’adhésion au bien.
Renoncer au mal, «c’est dire non» aux tentations, au mal, au péché, à cette culture de mort qui nous environne et nous fait miroiter un bonheur fallacieux et illusoire.
Pour vivre de cette vie nouvelle donnée par le baptême, l’apôtre Paul nous enjoint à enlever «amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté» de notre cœur. «Ces six vices bouleversent la joie de l’Esprit, empoisonnent le cœur et portent à proférer des insultes contre Dieu et son prochain».
«Il est bien de ne pas faire le mal, mais il est mal de ne pas faire le bien.»
Cependant, le chrétien ne peut se satisfaire de ne pas faire le mal. Cela ne suffit pas, il faut adhérer au bien.
«Nous entendons souvent certains dire : ‘je ne fais pas de mal à personne’. D’accord, mais est-ce que tu fais le bien ? Combien de personnes ne font pas de mal, mais ne font pas de bien non plus, et leurs vies coulent dans l’indifférence, dans l’apathie, dans la tiédeur».
Cette attitude est contraire à l’Évangile, contraire même à la nature passionnée et courageuse des jeunes. «Il est bien de ne pas faire le mal, mais il est mal de ne pas faire le bien», a affirmé François, faisant répéter aux jeunes à plusieurs reprises cette phrase attribuée au saint chilien Albert Hurtado.
«Tout le monde est responsable du bien qu’il pourrait faire et qu’il n’a pas fait. Il ne suffit pas de haïr, nous devons pardonner ; il ne suffit pas d’être rancunier, nous devons prier pour nos ennemis ; il ne suffit pas de ne pas être une cause de divisions, nous devons apporter la paix là où elle n’existe pas ; il ne suffit pas de ne pas dire du mal des autres, nous devons interrompre quand nous entendons quelqu’un qui parle mal. Si nous ne nous opposons pas au mal, nous le nourrissons tacitement. »
Car le mal ne demande qu’à proliférer et à se répandre là où manquent des chrétiens audacieux capables de s’opposer à lui avec courage.
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