
Ce dimanche, place Saint-Pierre à Rome, le Saint-Père a fait une catéchèse sur l’engagement du mariage, union d’amour impliquant la fidélité, où hommes et femmes doivent mettre en retrait leurs intérêts personnels.
Il a commenté le passage de l’Évangile selon St Marc (10,2-16). Le récit commence avec la provocation des Pharisiens, qui demandent à Jésus si un mari à le droit de répudier sa femme, comme l’autorise la loi de Moïse.
Jésus, avec la sagesse et l’autorité qui lui viennent du Père, redonne sa dimension à la loi de Moïse et déclare: «Cette règle a été écrite à cause de la dureté de vos cœurs». Il s’agit d’un arrangement pour compenser les failles de l’égoïsme des hommes, mais cela ne correspond en rien à l’intention initiale du Créateur.
Ne pas diviser ce que Dieu a uni
Face aux Pharisiens, Jésus a ensuite repris le livre de la Genèse: « Au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère. Il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair», (versets 6-7). Puis il conclut: «Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas».
Dans le projet initial du Créateur, il n’y a pas d’homme qui épouse une femme pour la répudier ensuite si les choses tournent mal. Non, il y a seulement des hommes et femmes appelés à se reconnaître, à se compléter et à s’aider mutuellement dans le mariage.
L’enseignement de Jésus, très clair, défend la force du mariage, comme une union d’amour impliquant la fidélité. Si l’intérêt de chacun prévaut, sa propre satisfaction, alors cette union ne peut résister a précisé le Saint-Père depuis la fenêtre du palais apostolique.
Une Église maternelle qui accueille les cœurs brisés
Jésus, qui confirme le plan de Dieu, refuse ainsi la répudiation aux Pharisiens. L’Église, mère et enseignante, qui partage les joies et les peines des gens, ne se lasse pas de confirmer la beauté de la famille donnée par l’Écriture et la Tradition. Mais dans le même temps, elle s’efforce de faire ressentir concrètement sa proximité maternelle à ceux qui traversent des relations brisées.
«C’est la manière dont Dieu agit avec son peuple infidèle -c’est à dire nous, et nous enseigne que l’amour blessé peut être guéri par la miséricorde et le pardon.» Devant tant d’échecs conjugaux douloureux, l’Église se sent appelée à vivre sa présence de charité et de miséricorde, à ramener à Dieu les cœurs blessés et perdus.
«invoquons la Vierge Marie pour aider les époux à vivre et à renouveler leur union en partant toujours du don originel de Dieu.»
Invitation de prière après l’angélus
A la suite de l’angélus, le Pape a évoqué la fête de Notre-Dame du Rosaire* et a adressé un salut particulier aux fidèles rassemblés au sanctuaire de Pompéi en Italie pour la traditionnelle supplication, présidée à cette occasion par le nonce apostolique en Syrie.
«Je renouvelle l’invitation à réciter le chapelet tous les jours du mois d’octobre, en le concluant par l’antienne « Sous votre protection » (sub tuum praesidium) et la prière adressée à saint Michel Archange, pour repousser les attaques du diable qui veut diviser l’Église. »
Sous votre protection,
nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu.
Ne méprisez pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve,
mais de tous les dangers délivrez-nous toujours,
Ô Vierge glorieuse et bénie.
Saint Michel Archange,
défendez-nous dans le combat et soyez notre protecteur
contre la méchanceté et les embûches du démon.
Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous en supplions ;
et vous, Prince de la Milice Céleste, par le pouvoir divin qui vous a été confié,
précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais
qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Amen.