Le monde a besoin de voir des prophètes parmi les disciples de Jésus

Lc4-Jesus-Synagogue-Nazareth
Lc4-Jesus-Synagogue-Nazareth

Avant la prière de l’Angélus de ce dimanche 3 février, le Pape François a commenté l’Évangile du jour, qui fait suite à celui de la semaine dernière, exactement une heure avant son départ pour son 27e voyage. International apostolique, cette fois à destination des Émirats Arabes Unis.

 

Jésus est à la synagogue de Nazareth, au début de son ministère public, il lit le passage de prophète Isaïe révélant que ses paroles sont accomplies en lui et se présentant comme Celui en qui l’Esprit du Seigneur se trouve et il se heurte à l’incompréhension et à la méfiance de ses compatriotes.

«Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays»: les paroles de Jésus rapportées par saint Luc dans l’Évangile de ce dimanche (Lc 4, 21-30) sont bien connues. Le Christ les prononce car il est rejeté par les siens, qui manifestent d’abord leur étonnement: «N’est-ce pas là le fils de Joseph ?» (v22).

La logique de Jésus est la logique de Dieu

Jésus, avec sa capacité à pénétrer les esprits et les cœurs, comprenait « immédiatement » ce que pensaient ses concitoyens. C’est-à-dire, qu’« étant l’un d’entre eux », il devait « démontrer » cette étrange « prétention » en faisant des miracles à Nazareth, comme à Capharnaüm :

« Mais Jésus ne veut pas et ne peut pas accepter cette logique, car elle ne correspond pas au plan de Dieu: Dieu veut la foi, ils veulent des miracles, des signes; Dieu veut sauver tout le monde et ils veulent un Messie à leur avantage. Et pour expliquer la logique de Dieu, Jésus donne l’exemple de deux grands anciens prophètes: Élie et Élisée, que Dieu avait envoyés pour guérir et sauver le peuple non juif des autres peuples, mais qui avait fait confiance à sa parole.  »

Le ministère de Jésus commence par un rejet

Mais devant cette invitation «à ouvrir leurs cœurs à la gratuité et à l’universalité du salut, les citoyens de Nazareth se rebellent.»  Ils deviennent agressifs envers Jésus et le poussent «hors de la ville» (v29). « L’admiration du premier moment s’est transformée en une agression, une rébellion contre lui. »

Ainsi commence le ministère public de Jésus, «avec un refus et avec une menace de mort», paradoxalement de la part de ses concitoyens. . Toutefois Jésus «sait bien qu’il doit affronter la fatigue, le refus, la persécution et la défaite.» Il n’a pas été découragé, il n’a pas abandonné son chemin et la fécondité de son action prophétique, mais il a accompli sa mission,confiant dans l’amour du Père. C’est «le prix que la prophétie authentique est appelée à payer, hier comme aujourd’hui.»

Le monde a besoin de personnes qui sont toujours guidées par l’esprit

Cet Évangile est un exemple pour les croyants d’aujourd’hui. Le monde actuel «a besoin de voir dans les disciples du Seigneur des prophètes, c’est-à-dire des personnes courageuses et persévérantes dans leur réponse à la vocation chrétienne».

Des personnes poussées par l’Esprit-Saint, «qui les envoie annoncer l’espérance et le salut aux pauvres et aux exclus»; des personnes «qui suivent la logique de la foi» et non celle du miracle; des personnes «dévouées au service de tous, sans privilèges et exclusions». Autrement dit, «des personnes qui s’ouvrent pour accueillir en elles-mêmes la volonté du Père et s’engagent à en témoigner aux autres fidèlement.»

« Prions Marie la Très Sainte« , a conclu le Pape François, « afin que nous puissions grandir et marcher dans le même zèle apostolique pour le Royaume de Dieu qui a animé la mission de Jésus. »

>Angelus Domini … »

La situation au Yémen est urgente

Après avoir prié l’Angélus du quatrième dimanche du temps ordinaire, le pape François a lancé un appel pressant face à la crise humanitaire au Yémen, où, selon les Nations unies, plus de 24 millions de personnes ont actuellement besoin d’une assistance humanitaire, ce qui représente 80% de la population.

« Je suis très préoccupé par la crise humanitaire au Yémen. Le long conflit a épuisé la population et de nombreux enfants souffrent de la faim, mais il n’est pas possible d’avoir accès à des dépôts alimentaires. Le cri de ces enfants et de leurs parents s’élève devant Dieu. J’appelle les parties intéressées et la communauté internationale à favoriser d’urgence le respect des accords conclus, à garantir la distribution de nourriture et à œuvrer pour le bien de la population. J’invite tout le monde à prier pour nos frères au Yémen. Je vous salue Marie, Marie […]. Prions fort, car ce sont des enfants qui ont faim, soif, qui n’ont pas de médicaments et qui risquent la mort. Laissons cette pensée à la maison avec nous. »

Voyage pour la vie: nécessaire pour favoriser les naissances

Le Pape a ensuite rappelé le Jour pour la vie célébré ce jour en Italie sur le thème « C’est la vie, c’est l’avenir ». Rejoignant le message des évêques, il a encouragé les communautés ecclésiales qui promeuvent et soutiennent la vie, et a déclaré:

« Un engagement concret en faveur des naissances est de plus en plus nécessaire, impliquant les institutions et les diverses réalités culturelles et sociales, en reconnaissant la famille comme génératrice de la société ».

Le nouvel an en Extrême-Orient

Comme chaque année, il a salué le 5 février les millions d’hommes et de femmes qui célèbrent le Nouvel An lunaire en Extrême-Orient et dans le monde entier, souhaitant que, dans leurs familles, « ces vertus qui aident à vivre dans paix avec eux-mêmes, avec les autres et avec la création « , et en les invitant à prier pour le don de la paix, un cadeau pour » accueillir et cultiver avec la contribution de chacun « .

Le goût de la Paix

Il a également salué les Romains et les pèlerins du monde entier, en particulier les garçons et les filles de l’Action catholique du diocèse de Rome, présents sur la place, accompagnés du cardinal vicaire, de parents et éducateurs, à la fin de la « Caravane de la paix », initiative promue par les jeunes du diocèse de Rome sur le thème de cette année : « le goût de la paix ».

Accompagné de deux jeunes, le Pape François a leur souhaité d’être de « joyeux témoins de la paix et fraternité « . Ensuite, les jeunes ont lu un message et il y a eu le lancement traditionnel de ballons vers le ciel, en tant que symbole des prières pour la paix dans le monde.

Émirats Arabes Unis: voyage court mais important

Enfin, il a demandé à l’accompagner par la prière lors de son voyage aux Émirats Arabes Unis, défini comme un voyage « court mais important« . Déjà hier, le pontife romain s’éest rendu à la basilique Sainte Marie Majeure pour prier devant l’image de Marie, Salus Populi Romani, pour le succès de son voyage.