Le Pape François exhorte à l’amour en adorant et en servant

Le Pape François exhorte à l’amour en adorant et en servant

Amour de Dieu et du prochain
Amour de Dieu et du prochain

L’Assemblée générale ordinaire des évêques, ouverte le 4 octobre a été clôturée ce 29 octobre par une messe présidée par le Pape François en la basilique Saint-Pierre. En commentant l’Évangile de ce dimanche, le Saint-Père a invité à toujours regarder le «principe et le fondement sur lequel tout commence et recommence: aimer Dieu par-dessus tout et son prochain comme soi-même», assurant que l’amour se réalise dans l’adoration et le service.

Après la messe marquant la clôture des travaux de la première session du Synode sur la Synodalité, le Pape François a animé la prière mariale de l’angélus place Saint-Pierre. S’appuyant sur l’évangile du jour qui relate le commandement de l’amour, le Saint-Père a exhorté à traduire notre amour de Dieu en aimant nos frères et sœurs.

L’Évangile d’aujourd’hui nous parle du plus grand des commandements», ce qui rappelle la scène de discussion entre «un docteur de la Loi et Jésus» au sujet du plus «grand commandement», le commandement de l’amour.  «L’amour de Dieu et du prochain sont inséparables».

L’amour de Dieu, une anticipation

«Le fait que l’amour pour le Seigneur arrive en premier nous rappelle que Dieu nous précède toujours, il nous anticipe par son infinie tendresse» «L’enfant apprend à aimer sur les genoux de sa mère et de son père, et nous le faisons dans les bras de Dieu».

Ainsi nous rencontrons l’amour qui nous pousse à «nous donner avec générosité». Saint Paul le «rappelle lorsqu’il dit que la charité du Christ porte en elle une force qui pousse à aimer». Nous sommes donc invités à ouvrir «chaque jour notre cœur au Seigneur».

Refléter l’amour de Dieu en aimant nos proches

«En aimant nos frères et sœurs, nous reflétons, comme des miroirs, l’amour du Père» : voici  le deuxième aspect qui découle de ce commandement, «lequel lie l’amour de Dieu à l’amour du prochain». Refléter l’amour de Dieu, c »est «l’aimer, lui que nous ne voyons pas, à travers le frère que nous voyons».

«Je n’ai jamais pensé que je pouvais changer le monde! J’ai seulement essayé d’être une goutte d’eau propre, dans laquelle l’amour de Dieu pouvait briller». (Mère Thérèse de Calcutta)  Et si parfois «en la regardant et en regardant d’autres saints, nous finissions par penser qu’ils sont des héros inimitables, pensons à cette petite goutte et rappelons-nous que nous aussi sommes appelés à refléter l’amour de Dieu dans le monde».

«Suis-je reconnaissant au Seigneur, qui m’aime en premier? Est-ce que je ressens l’amour de Dieu et est-ce que je lui suis reconnaissant? Est-ce que j’essaie de refléter son amour? Est-ce que je m’efforce d’aimer mes frères et sœurs, de faire ce deuxième pas?» Que «la Vierge Marie nous aide à vivre au quotidien le grand commandement de l’amour».

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 22 octobre 2023

Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile nous parle aujourd’hui du plus grand des commandements (voir Mt 22, 34-40). Un docteur en droit interroge Jésus à ce sujet et Il répond par le « grand commandement de l’amour » : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée […] ton prochain comme toi-même » (v. 37.39). Amour de Dieu et du prochain, indissociables l’un de l’autre. Arrêtons-nous et réfléchissons un moment à cela.

En premier : le fait que l’amour pour le Seigneur vient en premier nous rappelle que Dieu nous précède toujours, nous anticipe avec sa tendresse infinie (voir Jean 4, 19), avec sa proximité, avec sa miséricorde, car il est toujours proche, tendre. et miséricordieux. Un enfant apprend à aimer sur les genoux de sa mère et de son père, et nous le faisons dans les bras de Dieu.

Le Psaume dit : « Comme un enfant sevré dans les bras de sa mère » (131.2), ainsi nous devons nous sentir dans les bras de Dieu. … Et là nous absorbons l’affection du Seigneur, là nous rencontrons l’amour qui nous pousse à nous donner généreusement.

Saint Paul nous le rappelle lorsqu’il dit que la charité du Christ a en elle une force qui nous pousse à aimer ( voir 2 Co 5,14). Et tout part de Lui. On ne peut pas sérieusement aimer les autres si on n’a pas cette racine qui est l’amour de Dieu, l’amour de Jésus.

Et maintenant le deuxième aspect qui transparaît du commandement de l’amour. Il relie l’amour de Dieu à l’amour des autres : cela signifie qu’en aimant nos frères, nous reflétons, comme des miroirs, l’amour du Père. Refléter l’amour de Dieu, c’est là le point ; aimer Celui que nous ne voyons pas, à travers le frère que nous voyons (voir 1 Jean 4:20).

Un jour, sainte Thérèse de Calcutta, interrogée par un journaliste si, par ce qu’elle faisait, elle avait l’illusion de changer le monde, répondit : « Je n’aurais jamais cru pouvoir changer le monde ! J’ai seulement essayé d’être une goutte d’eau propre, dans laquelle puisse briller l’amour de Dieu » (Rencontre avec des journalistes après l’attribution du prix Nobel de la paix, Rome, 1979).

C’est ainsi qu’elle, si petite, a pu faire un si grand bien : refléter comme une goutte l’amour de Dieu. Et si parfois, en la regardant ainsi que les autres saints, nous pensons qu’ils sont des héros inimitables, repensons à cette petite goutte : l’amour est une goutte qui peut changer beaucoup de choses.

Et comment cela se fait-il ? Faire toujours le premier pas. Parfois, ce n’est pas facile de faire le premier pas, d’oublier des choses…, de faire le premier pas. Faisons-le! C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : faire le premier pas.

Alors, chers frères et sœurs, en pensant à l’amour de Dieu qui nous précède toujours, nous pouvons nous demander : suis-je reconnaissant envers le Seigneur, qui m’aime le premier ? Est-ce que je ressens l’amour de Dieu et lui suis reconnaissant ? Et j’essaie de refléter son amour ? Est-ce que je m’engage à aimer mes frères, à faire ce deuxième pas ?

Que la Vierge Marie nous aide à vivre le grand commandement de l’amour dans notre vie quotidienne : aimer et nous laisser aimer par Dieu et aimer nos frères.

Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Je remercie tous ceux – en de nombreux lieux et de différentes manières – qui se sont joints à la journée de jeûne, de prière et de pénitence que nous avons vécue vendredi dernier, implorant la paix dans le monde. Nous n’abandonnons pas.

Nous continuons de prier pour l’Ukraine mais aussi pour la grave situation en Palestine, en Israël et dans les autres régions en guerre. À Gaza, en particulier, il faut laisser de l’espace pour garantir l’aide humanitaire et les otages doivent être libérés immédiatement.

Que personne n’abandonne la possibilité d’arrêter les armes. Cessez le feu ! Père Ibrahim Faltas – Je l’ai écouté il y a peu dans l’émission « À son image » – Le Père Ibrahim a dit : « Cessez le feu ! Cessez-le-feu! ». Il est le vicaire de Terre Sainte. Nous aussi, avec le Père Ibrahim, disons : cessez le feu ! Arrêtez, frères et sœurs ! La guerre est toujours une défaite, toujours !

Je suis proche de la population de la région d’Acapulco, au Mexique, frappée par un ouragan très violent. Je prie pour les victimes, pour leurs familles et pour ceux qui ont subi de graves préjudices. Que la Vierge de Guadalupana soutienne ses enfants dans cette épreuve.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreuses parties du monde. Je salue en particulier les parents des « enfants du Ciel » de Torano Nuovo, les fidèles de Campana, le groupe vocationnel « Talità kum » de la paroisse romaine de San Giovanni dei Fiorentini, les enfants de Confirmation de Slovénie et ceux de Gandosso, ainsi que le pèlerinage des Filles de Saint-Camille et des Ministres des Malades.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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