Le regard sur le monde, qui guide habituellement notre prière, nous dit que le monde court.

Où va-t-il ? Dans différentes parties de la terre et dans divers domaines de la vie, nous voyons la recherche de nouvelles relations entre les hommes, nous voyons des inquiétudes, nous avons créé de nouveaux problèmes qui remettent en question la situation existante et semblent ignorer certains critères fondamentaux, nous pensions acquis l’équilibre et le bien-être de la coexistence humaine.
Nous devons chercher à défendre certains principes laborieusement acquis dans l’ordre civil et sacrés pour un bon jugement chrétien: la paix par-dessus tout, la liberté de tous, l’exclusion de la violence, la fraternité et la collaboration entre les classes et les nations, le respect des lois et de l’autorité.
Et l’adhésion à ces valeurs n’empêchera pas notre promotion d’une justice sociale progressive, elle ne nous empêchera pas de reconnaître les bonnes aspirations des nouvelles générations, et ne limitera pas notre disponibilité à de meilleures expressions des réalisations culturelles modernes. L’amour pour nos frères, spécialement pour ceux qui sont plus jeunes et plus nécessiteux, éclairera le chemin à suivre.
Peut-être qu’une nouvelle heure de l’histoire s’ouvre. Espérons qu’elle ne marque pas une régression dans la construction d’une humanité meilleure; et nous prions pour que la sagesse et la charité, dont le christianisme est une source inépuisable, ne manquent pas d’assister le monde dans son voyage aventureux vers de nouvelles destinées.
Et que Notre Dame soit notre aide.
Bienheureux Paul VI, Angélus du dimanche 16 juin 1968 – il y a 50 ans exactement !
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