
Le 11 avril 1963, Jean XXIII a publié le document le plus célèbre de son magistère: l’Encyclique Pacem in terris… Toute la vie de l’inoubliable Souverain Pontife fut un témoignage de paix. Son pontificat se révéla une haute prophétie de paix, qui trouva en Pacem in terris sa parfaite manifestation, une sorte de testament universel public.
« Chaque croyant, dans notre monde, – écrivait-il – doit être une étincelle de lumière, un centre d’amour, un ferment vivifiant dans la masse: et plus il le sera, plus il vivra, dans sa propre intimité, en communion avec Dieu. En effet, la paix ne peut pas régner entre les hommes si elle ne se trouve pas en chacun d’eux » (V Partie: AAS, LV [1963], p. 302).
Pour être une étincelle de lumière, il faut vivre en contact permanent avec Dieu. Mon vénéré Prédécesseur, qui a laissé une trace dans l’histoire, rappelle également aux hommes du troisième millénaire que le secret de la paix et de la joie se trouve dans la communion profonde et constante avec Dieu. Le Cœur du Rédempteur est la source de l’amour et de la paix, de l’espérance et de la joie.
Notre souvenir du bien-aimé Pape Jean se transforme ainsi en prière: qu’il veuille intercéder du Paradis afin que nous aussi, comme lui, puissions confesser, au terme de notre existence, de n’avoir rien cherché d’autre que le Christ et son Évangile.
Que Marie – qu’il aimait invoquer dans la belle prière jaculatoire Mater mea, fiducia mea ! Ma Mère, ma confiance ! – nous aide à persévérer à travers la parole et l’exemple dans l’engagement de témoigner de la paix pour contribuer à l’édification de la civilisation de l’amour.
AUDIENCE GÉNÉRALE DE JEAN-PAUL II mercredi 4 juin 2003