Le secret de l’Esprit Saint est le don

Solennité de la Pentecôte: «Le secret de l’Esprit Saint est le don»

Le Pape François a célébré la messe de ce dimanche de Pentecôte dans une basilique Saint-Pierre. Dans son homélie, Il a souligné combien l’Esprit garantit l’unité des Apôtres et «nous rappelle que nous sommes avant tout, enfants aimés de Dieu.» Il a invité à revenir aux origines de l’Église et à regarder les Apôtres.

 «Parmi eux il y a des gens simples, habitués à vivre du travail de leurs mains, comme les pêcheurs, et il y a Matthieu, qui avait été un percepteur d’impôts érudit. Il y a diverses provenances et divers contextes sociaux, des noms juifs et des noms grecs, des caractères doux et d’autres fougueux, des façons de voir et des sensibilités différentes.» Ses Apôtres, Jésus «les unit en les oignant du Saint Esprit.» «À la Pentecôte, les Apôtres comprennent la force unificatrice de l’Esprit.»

Pentecôte 2020
Pentecôte 2020

L’Esprit, principe d’unité

«Venons-en à nous, Église d’aujourd’hui. Nous pouvons nous demander : « Qu’est ce qui nous unit, sur quoi se fonde notre unité ? »» Il convient de «défendre à tout prix nos idées, en les croyant bonnes pour tous et en étant d’accord seulement avec celui qui pense comme nous.»

L’Esprit qui est notre principe d’unité, «nous rappelle que nous sommes avant tout, enfants aimés de Dieu. L’Esprit vient à nous, avec toutes nos diversités et nos misères, pour nous dire que nous avons un seul Seigneur, Jésus, et un seul Père, et que pour cela nous sommes frères et sœurs !» L’Esprit «nous voit à partir du Père et de Jésus, l’Esprit voit des enfants de Dieu.»

Redécouvrir l’annonce

Le Pape François a invité à redécouvrir l’annonce, «la première œuvre de l’Église». Les Apôtres «n’avaient pas de stratégie, de plan pastoral», mais ont été animés du seul désir de «donner ce qu’ils ont reçu». «Dans le monde, sans une organisation solide et une stratégie calculée, on va à la dérive.»

Le danger de la «maladie» guette l’Église: celle de vouloir rester dans «des cénacles fermés», la tentation de « faire son nid ». Dans l’Église, par contre, «l’Esprit garantit l’unité à celui qui annonce. Et les Apôtres y vont : non préparés, ils se mettent en jeu, ils sortent.»

La force du don

Nous pouvons alors redécouvrir que le secret de l’Esprit «c’est le don». «Il est important de croire que Dieu est don, qu’il ne se comporte pas en prenant, mais en donnant.» «Mais si nous avons dans le cœur Dieu qui est don, tout change. Si nous nous rendons compte que ce que nous sommes est son don, don gratuit et immérité, alors nous aussi, nous voudrons faire de la vie un don.»

«Dans cette pandémie, combien fait mal le narcissisme, le fait de se replier sur ses besoins, indifférent à ceux d’autrui, le fait de ne pas admettre ses propres fragilités et ses propres erreurs.» «Celui qui se prend pour une victime se plaint tous les jours de son prochain». «Actuellement, dans le grand effort de recommencer, combien le pessimisme est nocif, le fait de voir tout en noir, le fait de répéter que rien ne sera plus comme avant !»

Être des bâtisseurs d’unité

«Nous nous trouvons en manque d’espérance et nous avons besoin d’apprécier le don de la vie, le don qu’est chacun de nous», mais pour cela, «nous avons besoin de l’Esprit Saint, don de Dieu, qui nous guérit du narcissisme, du fait de se poser en victime et du pessimisme».

Que l’Esprit Saint, «mémoire de Dieu, ravive en nous le souvenir du don reçu», qu’il fasse de nous des bâtisseurs d’unité, qu’il nous donne «le courage de sortir de nous-mêmes, de nous aimer et de nous aider, pour devenir une unique famille.»