PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 28 juin 2017
Frères et sœurs, l’espérance est la force des martyrs. Jésus prévient ses disciples que l’annonce du Royaume suscite des oppositions : « Vous serez haïs à cause de mon nom ».
En effet, le style de vie du chrétien va à contrecourant du monde. Il est humble et pauvre, détaché des richesses, du pouvoir, et surtout de lui-même. Telle une brebis au milieu des loups, il n’a pour arme que l’Évangile, n’usant jamais de la violence, répondant au mal par le bien.
Il a choisi de vivre sur l’« autre versant du monde », celui que Dieu a choisi : non pas imposteur mais honnête, non pas arrogant mais doux, non pas menteur mais véridique, non pas persécuteur mais persécuté.
Le chrétien ne perd pas l’espérance dans les épreuves, car Jésus qui a lui-même été persécuté n’abandonne pas son disciple. Le martyr ne vit pas pour soi, il ne combat pas pour affirmer ses idées personnelles, mais il accepte de mourir par fidélité à l’Évangile, pour l’amour de Dieu et du prochain, amour qui surpasse tout.
Parfois, en lisant les histoires de tant de martyrs d’hier et d’aujourd’hui – qui sont plus nombreux que les martyrs des premiers jours -, nous sommes étonnés devant la force avec laquelle ils ont affronté l’épreuve. Cette force est signe de la grande espérance qui les animait : l’espérance certaine que rien ni personne ne pouvait les séparer de l’amour de Dieu qui nous est donné en Jésus-Christ (cf. Rm 8,38 à 39).
Que Dieu nous donne toujours la force d’être ses témoins. Là se trouve le don de vivre l’espérance chrétienne, en particulier dans le martyre caché pour faire le bien et aimer nos tâches quotidiennes.
Je vous invite à lire la vie des martyrs, d’hier et d’aujourd’hui. A leur exemple, mettons toute notre espérance en Jésus qui nous donne la force, dans l’abnégation et le sacrifice de soi, de faire le bien et d’accomplir notre devoir tous les jours de notre vie.
Que Dieu vous bénisse !
© Copyright – Libreria Editrice Vaticana