En ce mois de novembre, il est bon pour nous, associés de la Médaille Miraculeuse, de méditer sur la fin du Je vous salue Marie. A cet effet, voici un texte de J. Loew :
Elle est belle cette prière du « Je vous salue Marie » inépuisablement simple. Comme le voile de Véronique sur le visage du Christ, ce pur tissu d’Évangile est fait pour nos larmes d’hommes.
Comme une symphonie avec ses divers mouvements et ses nuances. Elle s’ouvre, cette prière, dans un grand silence : l’ange salue Marie. Tout est murmure, souffle intérieur. Elle se continue par une acclamation joyeuse : l’acte de foi d’Élisabeth : « Tu es bénie entre toutes les femmes et béni le fruit de ton sein ». On aurait pu entendre à condition d’être tout proche.
Alors survient le grondement d’une immense rumeur répercutée de siècle en siècle, faite des voix et des appels de toute l’humanité: «Sainte Marie, priez pour nous, pécheurs».
Et le silence s’impose de nouveau car les paroles finales « Maintenant et à l’heure de notre mort » appartiennent à chacun, personnellement, l’invitant à l’attention. Par ces derniers mots, je suis familiarisé avec les deux seuls instants où la présence de Dieu m’est offerte.
A l’heure, à l’instant, de ma mort, c’est évident, mais à chaque « maintenant », comme dit la prière, un instant également est là, disponible pour rencontrer Dieu. Cela ne veut pas dire qu’à chaque instant, je dois penser exclusivement à lui ! Mais seul, cet instant-là — ce moment même où je vis — peut être rempli de Dieu et il l’est « pleinement » si je fais ce qui m’est demandé à cette heure-là.