18-04-2014 source : Radio Vatican
C’est dans la basilique Saint-Pierre que le Pape François a présidé vendredi en début de soirée la célébration de la Passion du Seigneur, l’office du Vendredi Saint qui se compose de la liturgie de la Parole, suivie de la vénération de la Croix et qui s’achève avec la communion. Selon l’ancienne tradition de l’Église, on ne célèbre pas de sacrements le Vendredi Saint, hormis le sacrement de pénitence et celui des malades.
Après la messe du Jeudi Saint, la veille, les autels ont été dépouillés de leurs nappes, les tapis ont été roulés, et tout ce qui est beau ou superflu a été retiré de l’église ou caché. L’orgue, les instruments de musique et les cloches restent silencieux.
Que le matin de Pâques nous puissions nous réveiller et entendre résonner dans nos cœurs les paroles d’un grand converti de notre temps, le poète et dramaturge Paul Claudel :
« Mon Dieu, je suis ressuscité et je suis encore avec Toi !
Je dormais et j’étais couché ainsi qu’un mort dans la nuit.
Dieu dit : Que la lumière soit ! Et je me suis réveillé comme on pousse un cri ! […]
Mon père qui m’avez engendré avant l’Aurore, je me place dans Votre Présence.
Mon cœur est libre et ma bouche est nette, mon corps et mon esprit sont à jeun.
Je suis absous de tous mes péchés que j’ai confessés un par un.
L’anneau nuptial est à mon doigt et ma face est nettoyée.
Je suis comme un être innocent dans la grâce que Vous m’avez octroyée ».
Paul Claudel, Prière pour le dimanche matin, in Œuvres poétiques 377 (Paris, Gallimard, 1967)
*
La Sainte Mère de Jésus était présente à la Passion et à la mort de son Fils, c’est ce qu’évoque le STABAT MATER.