pauvreté chrétienne au cœur de l’Évangile

16-06-2015 source : Radio Vatican

Si la pauvreté est supprimée de l’Évangile, on ne peut pas comprendre le message de Jésus, comme le dit le Pape, lors de la messe dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe, mardi matin au Vatican, dédiée à la différence entre richesse et pauvreté.

il a développé son homélie autour de la « théologie de la pauvreté », partant de la première lecture de ce mardi, et a observé qu’aujourd’hui comme par le passé, la pauvreté est « un mot qui met toujours dans l’embarras ». À ceux qui qualifient de « communistes » les prêtres, les évêques, les chrétiens parlant de pauvreté, le Souverain Pontife répond : « la pauvreté est justement au centre de l’Évangile, ce n’est pas une idéologie. Sans elle, on ne comprendrait rien au message de Jésus ».

En se référant à saint Paul, il explique que la vraie richesse se trouve dans la foi, dans la parole et la connaissance de Dieu, dans le zèle et la charité. « L’Église de Jérusalem est pauvre, en difficulté économique, mais riche, car elle a le trésor de l’annonce évangélique… Jésus Christ, de la richesse de Dieu s’est fait pauvre, il s’est abaissé pour nous. Être pauvre, c’est se laisser enrichir par la pauvreté du Christ et ne pas vouloir être riche avec d’autres richesses qui ne soient pas celles du Christ ».

« Quand nous aidons les pauvres, nous ne faisons pas chrétiennement œuvre de bienfaisance. C’est bon, humain, mais ce n’est pas la pauvreté chrétienne que veut Paul. Il s’agit de donner un peu de soi au pauvre – pas du superflu, mais aussi du nécessaire – car il nous enrichit, Jésus lui-même ayant dit être dans la pauvreté ».

« La pauvreté est au cœur de l’Évangile, ce n’est pas une idéologie. Ce mystère, c’est le mystère du Christ qui s’est abaissé, qui s’est humilié lui-même, qui s’est appauvri pour nous enrichir. Il est donc facile de comprendre pourquoi la première des Béatitudes, c’est «Heureux les pauvres en esprit». Être pauvre en esprit, c’est d’aller sur ce chemin du Seigneur: la pauvreté du Seigneur, qui aussi s’est tant abaissé qu’il s’est fait pain pour nous, dans ce sacrifice. Il continue de s’abaisser dans l’histoire de l’Église, dans le mémorial de sa passion, dans le mémorial de son humiliation, dans le mémorial de son humiliation, le mémorial de sa pauvreté, et ce ‘pain’,  il enrichit. »