Regina Coeli : discerner la voix du berger de celle du voleur

Le quatrième dimanche de Pâques, que nous célébrons aujourd’hui, est dédié à Jésus le Bon Pasteur.
L’Évangile dit : «Les brebis entendent sa voix : il appelle ses brebis, chacune par son nom» (Jn 10, 3). «Le Seigneur nous appelle par notre nom, il nous appelle parce qu’il nous aime. Mais, l’Évangile le répète, il y a d’autres voix, à ne pas suivre : celles des étrangers, des voleurs et des brigands qui veulent le mal des brebis». Il y a différentes voix qui résonnent en chacun. La voix de Dieu «qui parle gentiment à la conscience» et la «la voix tentante qui conduit au mal».
Comment alors apprendre à discerner ces deux voix ? Elles parlent deux langues différentes et ont «des façons opposés de frapper nos cœurs». D’un côté, «la voix de Dieu ne nous force jamais : Dieu se propose, il ne s’impose pas».
De l’autre côté, «la voix du mal séduit, assaille, force : elle suscite des illusions éblouissantes, des émotions tentantes, mais éphémères. Au début, il nous flatte, il nous fait croire que nous sommes tout-puissants, mais ensuite il nous laisse vides à l’intérieur et nous accuse : « Vous ne valez rien”».
Au contraire, «la voix de Dieu nous corrige, avec tant de patience, mais nous encourage toujours, nous console : elle nourrit toujours l’espoir». «La voix de Dieu est une voix qui a un horizon, au lieu de cela, la voix du méchant vous emmène vers un mur, vous emmène dans un coin», a ajouté le Saint-Père.
Passé et présent
Une autre différence. La voix de l’ennemi «nous distrait du présent et veut que nous nous concentrions sur les craintes de l’avenir ou la tristesse du passé» faisant ainsi remonter à la surface «l’amertume, le souvenir des torts subis, de ceux qui nous ont fait du mal», tandis que celle de Dieu s’adresse au présent : «Maintenant, vous pouvez faire le bien, maintenant vous pouvez exercer la créativité de l’amour, maintenant vous pouvez renoncer aux regrets et aux remords qui retiennent votre cœur captif».
Deux questions différentes
Ces deux voix soulèvent des questions différentes. «Ce qui vient de Dieu sera : « Qu’est-ce qui est bon pour moi ? Au lieu de cela, le tentateur insistera sur une autre question : « Qu’est-ce que j’ai envie de faire ? Ce que je ressens : la voix du mal tourne toujours autour de l’ego, de ses pulsions, de ses besoins, de tout et tout de suite. La voix de Dieu, au contraire, ne promet jamais la joie à bas prix : elle nous invite à dépasser notre ego pour trouver le vrai bien, la paix.»
Des milieux différents
« Enfin, la voix de Dieu et celle du tentateur parlent dans différents « environnements » : l’ennemi préfère l’obscurité, le mensonge, les ragots; le Seigneur aime la lumière du soleil, la vérité, la transparence sincère. L’ennemi nous dira: « Fermez-vous, afin que personne ne vous comprenne et ne vous écoute, ne vous fiez pas! ». Au contraire, le bien nous invite à nous ouvrir, à être clairs et confiants en Dieu et en les autres. »
« Chers frères et sœurs, en ce moment, de nombreuses pensées et préoccupations nous amènent à rentrer en nous. Nous prêtons attention aux voix qui atteignent notre cœur. Demandons d’où ils viennent. Nous demandons la grâce de reconnaître et de suivre la voix du Bon Pasteur, qui nous fait sortir de l’enceinte de l’égoïsme et nous conduit aux pâturages de la vraie liberté. Notre-Dame, Mère du Bon Conseil, guide et accompagne notre discernement. »
Après le Regina Coeli
Chers frères et sœurs,
La Journée mondiale de prière pour les vocations est célébrée aujourd’hui. L’existence chrétienne est toujours et toujours une réponse à l’appel de Dieu, dans n’importe quel état de vie. Cette journée nous rappelle ce que Jésus a dit un jour, à savoir que le domaine du Royaume de Dieu nécessite beaucoup de travail, et nous devons prier le Père d’envoyer des ouvriers travailler dans son domaine (cf. Mt 9, 37-38).
La prêtrise et la vie consacrée nécessitent du courage et de la persévérance; et sans prière on ne va pas sur ce chemin. J’invite chacun à invoquer du Seigneur le don de bons ouvriers pour son Royaume, le cœur et les mains à la disposition de son amour.
Une fois encore, je voudrais exprimer ma proximité avec les malades de Covid-19, avec ceux qui se consacrent à leurs soins et avec tous ceux qui, de quelque manière que ce soit, souffrent de la pandémie. En même temps, je souhaite soutenir et encourager la collaboration internationale en cours avec diverses initiatives pour répondre de manière adéquate et efficace à la grave crise que nous traversons. Il est important, en effet, de rassembler les capacités scientifiques, de manière transparente et désintéressée, de trouver des vaccins et des traitements et de garantir un accès universel aux technologies essentielles qui permettent à chaque personne infectée, dans toutes les régions du monde, de recevoir les soins de santé nécessaires. .
J’adresse une pensée particulière à l’association « Meter », promotrice de la fête nationale des enfants victimes de violence, d’exploitation et d’indifférence. J’encourage les managers et les opérateurs à poursuivre leurs actions de prévention et de sensibilisation aux côtés des différentes agences éducatives. Et je remercie les enfants de l’Association qui m’ont envoyé un collage avec des centaines de marguerites colorées par eux. Merci!
Nous venons de commencer le mois de mai, le mois marial par excellence, au cours duquel les fidèles adorent visiter les sanctuaires dédiés à la Madone. Cette année, en raison de la situation sanitaire, nous nous rendons spirituellement dans ces lieux de foi et de dévotion, pour placer nos préoccupations, nos attentes et nos plans pour l’avenir au cœur de la Sainte Vierge.
Et comme la prière est une valeur universelle, j’ai accepté la proposition du Haut Comité pour la Fraternité Humaine afin que les croyants de toutes les religions se joignent spirituellement le 14 mai dans une journée de prière et de jeûne et d’œuvres de charité, pour implorer Dieu pour aider l’humanité à surmonter la pandémie de coronavirus. Rappelez-vous : le 14 mai, tous les croyants ensemble, croyants de traditions différentes, pour prier, jeûner et faire des œuvres de charité.
Je souhaite à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir.
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