Merci à Sainte Marie Majeure

L’avion du Pape s’est posé peu avant 10 heures sur l’aéroport de Ciampino à Rome, après huit heures de vol depuis Philadelphie. Comme le veut la tradition après chaque voyage apostolique, le Saint-Père s’est aussitôt rendu à la Basilique Sainte-Marie Majeure afin d’aller remercier la Vierge, déposant un bouquet de fleurs blanches et jaunes devant l’icône de Marie. Il s’est agenouillée devant la « Salus Populi Romani » et a prié quelques instants. Le Souverain Pontife s’était déjà rendu dans cette basilique le 18 septembre, à la veille de son départ pour Cuba.

Au cours de son voyage retour, le Pape a tenu une conférence de presse avec les journalistes qui l’accompagnaient à bord de son avion, l’occasion de revenir sur les temps forts de ce dixième voyage apostolique, le plus long de son pontificat.

messe finale des familles à Philadelphie

Plus d’un million de personnes étaient rassemblées sur l’avenue Benjamin Franklin de Philadelphie pour la messe conclusive de la huitième rencontre des familles, point d’orgue de ce 10ème voyage apostolique. Sous les vivats de la foule le Saint-Père y est arrivé en papamobile, bénissant les enfants ou des sans-abris. Une foule multicolore à l’image de ces nombreuses familles venues de tous les continents et qui ont passé la semaine dans la capitale de Pennsylvanie.

Dans son homélie lors de la messe, à une semaine de l’ouverture du deuxième synode des évêques sur la famille à Rome, le Pape François a demandé aux familles de participer à l’effort de l’Église pour sauver la maison commune, en se montrant généreuses, attentives et aimantes,  et en se positionnant contre le scandale de l’amour étroit.

«Dieu veut que tous ses enfants prennent part au festin de l’Évangile»

Malgré l’hostilité dont il faisait l’objet, Jésus ne s’est jamais arrêté. Dieu ne cesse de répandre les semences de sa présence dans notre monde, et fort de la certitude d’avoir été aimés par lui en premier lieu, cela nous donne confiance. « Dieu veut que tous ses enfants prennent part au festin de l’Évangile. » Ce festin, joyeux, cette joie d’être aimé, c’est au quotidien que chaque famille est appelée à les faire rayonner.

« La foi  ‘‘fenêtre’’ à la présence et à l’œuvre de l’Esprit nous montre que, comme le bonheur, la sainteté est toujours liée à de petits gestes », des petits gestes qui sont ceux que nous apprenons à la maison, en famille et qui rendent chaque jour différent. Ces petites attentions faites par chaque génération, que ce soit un petit-déjeuner pour quelqu’un qui se lève tôt pour aller au travail, ou une bénédiction avant d’aller au lit sont autant de petits signes quotidiens de l’amour. « Voilà pourquoi nos familles, nos maisons, sont de vraies Églises domestiques. »

La famille au service du développement humain intégral 

Ces traces de Dieu dans les petits gestes doivent nous interroger sur le type de monde dans lequel nous voulons vivre. Le Pape s’est fait plus grave en reprenant des passages de son encyclique Laudato Si : «Notre maison commune ne peut plus tolérer des divisions stériles. Le défi urgent de sauvegarde de notre maison inclut l’effort de réunir la famille humaine tout entière dans la recherche d’un développement intégral et durable ». 

Il a enfin expliqué que les chrétiens demandaient aux familles du monde de les aider. Cette foule de Philadelphie est prophétique. C’est une sorte de « miracle » dans le monde d’aujourd’hui. « Puissions-nous tous être ouverts aux miracles de l’amour pour toutes les familles du monde, et ainsi vaincre le scandale de l’amour étroit, mesquin, enfermé sur lui-même, impatient envers les autres. » 

A la fin de la messe de clôture de la rencontre des familles le président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Paglia a remercié le Pape François d’avoir accompagné la fin de cet évènement et annoncé la date et le lieu de la 9ème rencontre : ce sera à Dublin, en Irlande. Puis le Pape a remis à six familles de tous les continents un exemplaire de l’Évangile de Saint Luc connu comme « Évangile de la Miséricorde ».

texte de l’homélie du Pape : Lire la suite →

rencontre avec les évêques à Philadelphie

En attendant la messe de clôture de la huitième Rencontre mondiale des familles de Philadelphie, la matinée du Pape dimanche a porté sur le socio-pastoral : rencontre avec cinq victimes d’abus sexuels commis par des prêtres ou des membres de leur famille, venus avec des proches, puis visite à la prison de Curran-Romhold où son discours a également mis l’accent sur la souffrance.

Entre ces deux rendez-vous, le Pape en a intercalé une autre avec les évêques invités à cette rencontre mondiales des Familles de Philadelphie. « Le principal défi pastoral de notre époque en évolution est d’aller résolument vers la reconnaissance du don des familles que Dieu nous fait. Sans la famille, même l’Église n’existerait pas. » Il a souligné les mutations qui dans les sociétés bousculent aujourd’hui la famille chrétienne : « Ces changements nous affectent tous, croyants comme non-croyants. Les chrétiens ne sont pas ‘‘immunisés’’ contre les changements de leurs temps ».

Le pasteur doit accompagner ces mutations, conseiller les jeunes et les moins jeunes : « Notre ministère a besoin d’approfondir l’alliance entre l’Église et la famille. Autrement, il devient aride, et la famille humaine sera irrémédiablement toujours plus loin, par notre faute, de la joyeuse Bonne Nouvelle de Dieu. »

Avant d’exhorter les évêques à la patience : « Si nous nous révélons capables de l’exigeante tâche de refléter l’amour de Dieu, alors même une Samaritaine avec cinq ‘‘hommes qui ne sont pas ses maris’’ découvrira qu’elle est capable de témoigner ».

 

intervention complète du Pape François :
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