La Reine de toute la création

icône de la Sainte Famille
icône de la Sainte Famille

Marie, la Mère qui a pris soin de Jésus, prend soin désormais de ce monde blessé, avec affection et douleur maternelles. Comme, le cœur transpercé, elle a pleuré la mort de Jésus, maintenant elle compatit à la souffrance des pauvres crucifiés et des créatures de ce monde saccagées par le pouvoir humain. Totalement transfigurée, elle vit avec Jésus, et toutes les créatures chantent sa beauté. Elle est la Femme «enveloppée de soleil, la lune est sous ses pieds, et douze étoiles couronnent sa tête.» (Ap 12, 1). Élevée au ciel, elle est Mère et Reine de toute la création. Dans son corps glorifié, avec le Christ ressuscité, une partie de la création a atteint toute la plénitude de sa propre beauté. Non seulement elle garde dans son cœur toute la vie de Jésus qu’elle conservait fidèlement (cf. Lc 2, 51.51), mais elle comprend aussi maintenant le sens de toutes choses. C’est pourquoi, nous pouvons lui demander de nous aider à regarder ce monde avec des yeux plus avisés.

A côté d’elle, dans la Sainte Famille de Nazareth, se détache la figure de saint Joseph. Il a pris soin de Marie et de Jésus ; il les a défendus par son travail et par sa généreuse présence, et il les a libérés de la violence des injustes en les conduisant en Égypte. Dans l’Évangile, il apparaît comme un homme juste, travailleur, fort. Mais de sa figure, émane aussi une grande tendresse, qui n’est pas le propre des faibles, mais le propre de ceux qui sont vraiment forts, attentifs à la réalité pour aimer et pour servir humblement. Voilà pourquoi il a été déclaré protecteur de l’Église universelle. Il peut aussi nous enseigner à protéger, il peut nous motiver à travailler avec générosité et tendresse pour prendre soin de ce monde que Dieu nous a confié.

Encyclique Laudato si’ n° 241-242

Comme il est difficile de se laisser vraiment aimer !

Célébration pénitentielle

croix en mains serrées
croix en mains serrées

Le Souverain Pontife, ce soir 9 mars, dans son homélie de la célébration pénitentielle, a rappelé combien Dieu, qui nous sauve par amour, reste proche de nous malgré le poids de nos péchés. Il est revenu sur les paroles de Saint Jean de la première lecture, des paroles qui apportent « grande joie et consolation » pour ceux qui les écoutent.

« L’amour de Dieu est toujours plus grand que ce que nous pouvons imaginer, et il s’étend même au-delà de tous les péchés que notre conscience peut nous reprocher. » Cet amour n’a d’obstacles que ceux que nous avons l’habitude de poser devant une personne par peur qu’elle vienne nous priver de notre liberté.

Le péché est l’éloignement de Dieu. Mais cela ne signifie pas que lui s’éloigne de nous. Au contraire, Dieu reste encore plus proche de nous car nous sommes dans un état de faiblesse et de confusion.

Jésus nous demande de nous laisser aimer

Malgré tous les péchés que nous pourrions avoir commis en refusant sa présence dans notre vie, la grâce de Dieu continue de travailler en nous. Cette espérance nous pousse à prendre conscience de la mauvaise orientation que prend souvent notre vie, comme cela est arrivé à Pierre dans l’Évangile, où il renie trois fois le Christ.

« Pierre qui aurait voulu mourir pour Jésus comprend qu’il doit laisser Jésus mourir pour lui». Pierre fini par comprendre que Jésus l’aime et lui demande de se laisser aimer, il avait toujours refusé de se laisser sauver pleinement par Jésus, il ne voulait donc pas que Jésus l’aime totalement.

« Comme il est difficile de se laisser vraiment aimer !  Nous voudrions toujours qu’il y ait quelque chose de nous qui ne soit pas lié par la reconnaissance, alors qu’en réalité nous sommes débiteurs de tout, car Dieu est le premier et il nous sauve totalement, par amour. » Que chacun se laisse purifier par l’amour pour reconnaître le véritable amour !

Comme à son habitude, le Pape François est ensuite allé se confesser, avant de recevoir à son tour plusieurs personnes pour le sacrement de pénitence. Dans le cadre de cette opération intitulée « 24 heures pour le Seigneur », de nombreuses églises des diocèses du monde entier resteront ouvertes sans interruption jusqu’à samedi soir pour permettre aux personnes qui le souhaitent d’aller se confesser.

24h pour le Seigneur

Ce vendredi 9 mars, à 17h, à la basilique Saint-Pierre, le Pape François préside la célébration pénitentielle en ouverture des “24h pour le Seigneur”, une démarche organisée par le Conseil pontifical pour la Nouvelle Évangélisation. Cette célébration donne le coup d’envoi à l’initiative “24h pour le Seigneur”, née à Rome il y a cinq ans, et qui s’est rapidement diffusée sur les cinq continents.

«J’espère que nos églises puissent rester ouvertes longtemps pour accueillir ceux qui voudront se préparer à Pâques, en célébrant le sacrement de la réconciliation et faire ainsi l’expérience de la miséricorde de Dieu.»

Cette année, dans chaque diocèse, au moins une église reste ouverte durant 24h non-stop pour offrir à tous la possibilité de prière d’adoration et de confession. Le fil conducteur est les paroles du Psaume 103, «près de Toi se trouve le pardon».

L’initiative constitue donc une occasion de rencontre personnelle avec la miséricorde de Dieu. «L’objectif est d’offrir à tous, surtout à ceux qui se sentent encore mal à l’aise à l’idée d’entrer dans une église, de chercher l’étreinte miséricordieuse de Dieu, en occasion de revenir au Père en dehors des temps et des modes habituels». (Mgr Fisichella)

Dans son message pour le Carême 2018, le Pape a invité tous les fidèles à vivre comme une occasion propice «cette initiative qui invite à célébrer le Sacrement de la Réconciliation dans un contexte d’adoration eucharistique».

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