La Transfiguration du Christ sur le Mont Thabor

La transfiguration du Christ. Miniature arménienne, Evangile de Trézibonde (MS.N. Folio 4 recto. Venise, Saint Lazare, bibliothèque des Pères Melchites.
La transfiguration du Christ. Miniature arménienne, Evangile de Trézibonde (MS.N. Folio 4 recto. Venise, Saint Lazare, bibliothèque des Pères Melchites.

Chers frères et sœurs !

C’est le Seigneur qui nous parle toujours, mais qui attend de nous une plus grande attention, en particulier en ce temps de Carême. C’est ce que nous rappelle [demain] la page évangélique de ce dimanche, en reproposant le récit de la transfiguration du Christ sur le Mont Thabor.

Tandis qu’ils se tenaient, stupéfaits, aux côtés du Seigneur transfiguré qui s’entretenait avec Moïse et Élie, Pierre, Jacques et Jean furent soudain enveloppés d’une nuée, dont sortit une voix qui proclama : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé; écoutez-le » (Mc 9, 7).

Lorsque l’on a la grâce de faire une profonde expérience de Dieu, c’est comme si l’on vivait quelque chose d’analogue à ce qui eut lieu pour les disciples au cours de la Transfiguration:  pendant quelques instants, l’on a un avant-goût de ce qui constituera la béatitude du paradis. Il s’agit en général de brèves expériences, que Dieu concède parfois, en particulier en vue d’épreuves difficiles.

Toutefois, il n’est donné à personne de vivre « sur le Thabor », tant que l’on se trouve sur cette terre. En effet, l’existence humaine est un chemin de foi et, en tant que tel, avance davantage dans l’ombre que dans la lumière, non sans moments d’obscurité, mais également d’intenses ténèbres.

Tant que nous nous trouvons ici-bas, notre relation avec Dieu a lieu davantage dans l’écoute que dans la vision et la contemplation elle-même se réalise, pourrait-on dire, les yeux fermés, grâce à la lumière intérieure allumée en nous par la Parole de Dieu.

La Vierge Marie elle-même, tout en étant de toutes les créatures celle qui est la plus proche de Dieu, a marché jour après jour comme dans un pèlerinage de foi (cf. Lumen Gentium, n. 58), conservant et méditant sans cesse dans son cœur la Parole que Dieu lui adressait, aussi bien à travers les Saintes Écritures qu’à travers les événements de la vie de son Fils, dans lesquels elle reconnaissait et accueillait la voix mystérieuse du Seigneur.

Tels sont alors le don et l’engagement de chacun de nous au cours du temps du Carême, écouter le Christ, comme Marie. L’écouter à travers sa Parole, conservée dans les Saintes Écritures. L’écouter dans les événements mêmes de notre vie, en cherchant à y lire les messages de la Providence.

Enfin, l’écouter dans nos frères, en particulier dans les petits et les  pauvres, dans lesquels Jésus lui-même demande notre amour concret. Écouter le Christ et obéir à sa voix,  telle est la voie maîtresse, l’unique, qui conduit à la plénitude de la joie et de l’amour.

Que votre rencontre personnelle du Seigneur, pendant ce temps du carême, illumine vos yeux et vos cœurs. Qu’en vous mettant à l’écoute du Fils bien-aimé de Dieu vous trouviez la joie et le bonheur d’en être les disciples parmi les hommes d’aujourd’hui !

BENOÎT XVI ANGÉLUS Place Saint-Pierre IIe Dimanche de Carême, 12 mars 2006

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Journée de prière pour la paix…

… au Soudan du Sud et en RDC

Journée de prière et de jeûne pour la paix 23 février 2018
Journée de prière et de jeûne pour la paix 23 février 2018

Ce 23 février, vendredi de la Première semaine du Carême, l’Église prie aujourd’hui pour la paix « en particulier pour les populations de la République démocratique du Congo (RDC) et du Soudan du Sud », deux pays africains traversés par des conflits meurtriers qui affament les populations locales.

Cette prière s’étend aux pays du monde entier qui sont en guerre. Le Pape François avait proclamé cette journée mondiale de jeûne et de prière lors de l’Angélus du 4 février dernier. Il nous invite à jeûner et prier pour la Paix. Il faut prier mais aussi dire concrètement non à la violence :

« Face à la situation tragique prolongée dans différentes parties du monde, j’invite tous les fidèles à une journée spéciale de prière et de jeûne pour la paix le 23 février prochain, vendredi de la première semaine de Carême. Nous l’offrirons spécialement aux populations de la République Démocratique du Congo et du Sud Soudan. Comme à d’autres occasions similaires, j’invite également les frères et sœurs non-catholiques et non-chrétiens à se joindre à cette initiative de la manière qu’ils jugent la plus appropriée, mais tous ensemble. »

« Notre Père céleste écoute toujours ses enfants qui lui crient de douleur et d’angoisse, «guéris les cœurs brisés et bande leurs blessures» (Psaume 147.3). J’adresse un appel sincère parce que nous aussi entendons ce cri et, chacun dans sa propre conscience, devant Dieu, nous nous demandons: « Que puis-je faire pour la paix? ». Nous pouvons certainement prier; mais pas seulement: tout le monde peut dire concrètement ‘non’ à la violence autant que cela dépend de lui. Parce que les victoires obtenues avec la violence sont de fausses victoires, alors que travailler pour la paix fait du bien à tout le monde ! »

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Le Pape a lancé cet appel pressant pour que chacun écoute ce cri et se demande, dans sa propre conscience, devant Dieu :

Tweet du Pape aujourd’hui : Notre Père céleste écoute toujours ses enfants qui crient vers Lui dans la douleur. Offrons-Lui aujourd’hui une journée de prière et de jeûne pour la paix.

Qu’est-ce que je peux faire, moi, pour la paix ?

Devant la poursuite tragique de situations de conflit dans différentes parties du monde, avec le Pape et toute l’Église, je prie pour que la quête de la paix habite le cœur de tous ceux qui connaissent la guerre.

Je prie pour les victimes qui vivent dans la souffrance et dans la peur, je prie aussi pour ceux qui font la guerre, aveuglés par la haine et le pouvoir.

Je prie plus spécialement pour nos frères et sœurs de la République démocratique du Congo et du Soudan du Sud qui souffrent et meurent de conflits internes.

O notre Père céleste, fortifie et protège ton Église et ses fidèles qui s’exposent au risque de leur vie pour défendre la paix.

O notre Père céleste, protège et console toutes les victimes de ces conflits dont les vies sont bouleversées.

O notre Père céleste, toi qui lit dans le cœur des hommes, inspire et éclaire ceux dont le cœur est durci par la haine ; ensemence en eux la paix comme un désir croissant.

O notre Père céleste, Toi qui écoute toujours tes enfants qui crient vers Toi dans la douleur et dans l’angoisse, guéris ceux qui ont le cœur brisé et panse leurs blessures. Amen !

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On prie pour recevoir l’aide de Dieu

prière de nuit | DR
prière de nuit | DR

Comme méditation aujourd’hui pour nous, associés de la Médaille Miraculeuse, nous pouvons reprendre ce que disait le Pape Paul VI, il y a exactement quarante ans jour pour jour.

Cette période, frères et fils, est une saison de prière. La prière suppose des besoins. On prie pour recevoir l’aide de Dieu. Et c’est ce que nous cherchons de faire dans le plan du salut chrétien.

Le besoin de la prière devient particulièrement urgent, même pour les nécessités de l’économie humaine, c’est-à-dire de la vie du monde.

Nous ne pouvons taire notre préoccupation devant les tensions qui se réveillent entre les hommes et, d’une façon spéciale, pour les symptômes de discordes et de luttes entre les nations, qui peuvent porter dans le monde de nouvelles souffrances non nécessaires…

Le moment est fébrile. Nous conservons notre confiance dans les institutions humaines créées pour la paix, l’équilibre et la concorde dans la vie internationale.

Mais quelque chose d’indomptable réveille de temps à autre des foyers de lutte qui peuvent devenir fatals pour tant de personnes pacifiques et innocentes. Observons les esprits qui aujourd’hui soufflent dans les âmes.

Certains, peu nombreux mais déchaînés, suffisent à provoquer des ruines et à engendrer la peur. D’autres sont envahis par un « esprit de vertige » (Is 19, 14), trébuchent comme grisés parmi les hypothèses contrastantes. Où sont les esprits humbles et forts qui écoutent la voix de Dieu?

Il faut que Dieu nous aide. Il faut mériter au moins par une humble et sincère invocation quelque intervention providentielle de l’impondérable aide de Dieu qui nous sauvera. C’est-à-dire qu’il faut prier. Oremus! redisons l’oraison de la Messe de la Paix!

« O Dieu de la Paix, celui qui sème la discorde ne peut te comprendre, celui qui aime la violence, ne peut t’accueillir: donne à ceux qui construisent la paix de persévérer dans leurs résolutions et à ceux qui y mettent obstacle d’être guéris de la haine qui les tourmente, afin que tous se retrouvent en toi, qui es la véritable paix ».

Et nous ajoutons: Marie, secours des chrétiens, prie pour nous, prie avec nous!

 PAUL VI – ANGELUS DOMINI – dimanche 19 février 1978

 


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