contempler la Vierge blessée au pied de la Croix

Notre-Dame des douleurs
Notre-Dame des douleurs

Ce vendredi 15 septembre 2017, le Pape invite à contempler la Mère de Jésus au pied de la Croix, lors de sa messe quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, en la solennité de Notre Dame des Sept Douleurs.

Marie sous la croix de Jésus est une icône à «contempler»: peu de mots sont nécessaires pour reconnaître l’essence du témoignage d’«une femme» qui est «notre mère à tous».

Contempler la Mère de Jésus, c’est contempler le signe d’une contradiction, car Jésus est triomphant, mais sur la Croix. «Incompréhensible», dit le Pape pour qui «il faut la foi pour comprendre ou au moins se faire proche de ce mystère». Marie savait et «toute sa vie, elle a vécu avec une âme blessée».

Elle suivait Jésus en entendant les commentaires des personnes, parfois favorables et parfois pas. Mais elle était toujours derrière son Fils. C’est pour cela que «nous disons qu’elle est sa première disciple».

Ce «signe de contradiction» provoquait de l’inquiétude dans son cœur. Mais à la fin, elle était là, en silence, sous la Croix regardant son Fils. «Peut-être entendait-elle des commentaires du type : ‘Regarde, c’est la mère d’un de ces délinquants’».

Mais elle montra son visage, pour son Fils. «Ce que je vais dire maintenant, ce sont de petites paroles pour aider à contempler en silence ce mystère. À ce moment-là,  elle a accouché de nous tous, de l’Église. Le Fils lui dit : ‘voilà tes fils’. Il ne lui dit pas ‘mère’, mais ‘femme’. Femme forte et courageuse, femme qui était là pour dire : ‘c’est mon Fils, je ne le renie pas’. »

Ainsi, il ne faut pas seulement réfléchir à l’Évangile de ce jour, mais le contempler. «Que ce soit à l’Esprit Saint de dire à chacun de nous ce dont il a besoin».

construire la paix dans l’amour, la justice et la vérité

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 13 septembre 2017


Frères et sœurs, de tout cœur, je remercie le Seigneur pour mon Voyage apostolique en Colombie. « Faisons le premier pas », en a été la devise, en référence au processus de réconciliation que la Colombie vit après un demi-siècle de conflit interne. J’ai voulu bénir l’effort de ce peuple et recevoir son témoignage qui est une richesse pour mon ministère et pour toute l’Église.

Il est évident que le Malin a voulu diviser ce peuple, pour détruire l’œuvre de Dieu. Mais il est tout aussi évident que l’amour du Christ, son infinie miséricorde est plus forte que le péché et la mort. Ainsi, la béatification de deux martyrs a rappelé que la paix est surtout fondée sur le sang de tant de témoins de l’amour, de la vérité, de la justice. « Miséricorde et vérité se rencontrent / Justice et paix s’embrassent » (Ps. 85,4).

Quand les chrétiens s’engagent jusqu’au bout sur le chemin de la suite du Christ, ils deviennent vraiment sel, lumière et levain dans le monde. C’est l’exemple donné par saint Pierre Claver, apôtre des esclaves, qui a montré la voie de la véritable révolution, évangélique et non pas idéologique, qui libère les personnes et la société de tous les esclavages, avec le Christ et grâce à Lui.

Alors, avec l’aide de Marie, que chaque colombien puisse faire le premier pas pour construire la paix dans l’amour, la justice et la vérité.  Que la Vierge Marie nous aide, nous aussi, à faire chaque jour le premier pas pour construire ensemble la paix dans l’amour, la justice et la vérité. Que Dieu vous bénisse !


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Au retour de Colombie, la prière à Sainte-Marie-Majeure

Le Voyage apostolique en Colombie est terminé. Le Pape François est rentré au Vatican en début d’après-midi, ce lundi 11 septembre 2017. Le Pape s’est immédiatement rendu à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour un temps de prière d’actions de grâce devant l’icône de la Vierge « Salus Populi Romani« , comme il l’a déjà fait plus de 50 fois depuis le début de son pontificat.

Durant ce long voyage de 11h, le Pape a adressé un tweet aux «frères colombiens». «J’ai connu de nombreuses personnes qui m’ont touché le cœur. Vous m’avez fait tellement de bien!»

Dans l’avion qui le ramenait de Carthagène à Rome, sa  conférence de presse de retour de son voyage a duré une quarantaine de minutes. Le pape y a répondu entre autres à une question sur la corruption.

La Colombie a souffert de violence pendant des décennies à cause d’un conflit armé et à cause du narcotrafic. Même si la corruption dans notre pays n’est pas nouvelle, maintenant qu’il n’y a plus de nouvelles sur la guerre, elle est devenue très visible. Que faire de ce fléau ? Comment châtier les corrompus ? Faut-il les excommunier ?

Le corrompu a-t-il le pardon ? Je me le suis demandé quand il y a eu, dans la province de Catamarca en Argentine, un cas de mauvais traitement et d’abus, de violence sur une petite fille et les pouvoirs politiques étaient impliqués dans cette histoire. J’ai écrit un petit livre intitulé « Péché et corruption ». Nous sommes tous pécheurs et nous savons que le Seigneur est proche de nous et ne se lasse pas de pardonner. Le pécheur demande pardon, le problème est que le corrompu se lasse de demander pardon et oublie comment demander pardon : c’est un état d’insensibilité devant les valeurs, l’exploitation des personnes… c’est très difficile d’aider un corrompu mais Dieu peut le faire.

Le Pape François a  conclu en se référant une fois de plus à la Colombie, ce qui l’impressionne beaucoup, en particulier les pères et les mères qui ont élevé leurs enfants et désirant être bénis. «C’est un symbole du futur, de l’espoir Un peuple «capable d’avoir des enfants et de les montrer comme s’il s’agissait d’un trésor, c’est un peuple qui a de l’espoir et qui a de l’avenir

Troisième Pape à se rendre en Colombie, après Paul VI en 1968 et Jean-Paul II en 1986, le Pape François a voulu entreprendre ce 20e voyage apostolique pour encourager le processus de réconciliation de la nation colombienne.

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