Venez à moi vous tous qui peinez

L’invitation faite par le Christ et racontée par l’évangéliste Matthieu s’adresse à tous ceux qui se sentent fatigués et opprimés. «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.» Lors de la Prière de l’Angélus, Place Saint Pierre à Rome, Le Pape François propose une réflexion sur ce passage de l’Évangile de ce dimanche 9 juillet.

Jésus, qui sait combien la vie peut être difficile, en raison des déceptions et les blessures du passé, ou des incertitudes et des inquiétudes pour l’avenir, nous appelle à réagir et à ne pas rester dans le désarroi, ce qui serait une erreur. Réagir peut paraitre une évidence mais en réalité il n’en est pas ainsi:

«Dans les moments sombres, il nous semblerait naturel de rester seul, de ruminer sur les injustices de la vie, sur l’ingratitude des autres, sur la méchanceté du monde.»  Dans de telles circonstances, si l’on reste enfermés sur nous-mêmes, on se familiarise avec la tristesse. Mais Jésus, lui, veut nous sortir de ces «sables mouvants», et c’est le sens de son appel «Venez».

Le chemin de la sortie passe par la relation à l’autre, par cette main tendue et en levant le regard vers celui nous aime réellement. «Car sortir de son propre enfermement n’est pas suffisant. Encore faut-il savoir où aller. De nombreuses destinations sont illusoires, elles promettent le repos et distraient quelque peu. Elles promettent la paix et le divertissement, mais en fin de compte, elles nous renvoient à notre précédente solitude. Ce sont des feux de paille.»

Jésus ne se limite pas à nous appeler, il nous indique la direction : «Venez à moi».  Il arrive souvent que dans les moments difficiles on cherche à parler à un ami, un expert, à quelqu’un qui nous écoute. «C’est un grand bien, mais n’oublions pas Jésus. N’oublions pas de nous ouvrir à lui et de lui raconter la vie, de lui confier des personnes et des situations.»

Il ne faudra pas cependant attendre que d’un coup de baguette magique Jésus puisse résoudre les problèmes. Jésus ne fera pas disparaitre les problèmes, il soulagera de l’angoisse. Il ne nous ôtera pas notre croix, il la portera avec nous.

Car c’est lui, le repos que nous cherchons. Aller vers le Christ, lui donner de notre temps, le rencontrer chaque jour dans la prière, se familiariser avec sa parole, redécouvrir sans crainte son pardon, c’est se sentir aimé et consolé par lui.

Alors, en ce mois de juillet qui est un temps de vacances où nous recherchons le repos loin de ce qui fatigue le corps, «n’oublions pas de chercher le vrai repos dans le Seigneur.»

«Que la Vierge Marie notre Mère nous aide, elle qui prend toujours soin de nous quand nous sommes fatigués et opprimés, et nous accompagne vers Jésus

09-07-2017 source : Radio Vatican

 

l’étreinte de la miséricorde infinie du Père

À travers les sacrements de l’initiation chrétienne, le baptême, la confirmation et l’Eucharistie, l’homme reçoit la vie nouvelle dans le Christ. Or, nous le savons tous, nous portons cette vie « dans des vases d’argile» (2 Co 4, 7), nous sommes encore soumis à la tentation, à la souffrance, à la mort et, à cause du péché, nous pouvons même perdre la vie nouvelle.

C’est pourquoi le Seigneur Jésus a voulu que l’Église continue son œuvre de salut également à l’égard de ses propres membres, en particulier avec le sacrement de la réconciliation et celui de l’onction des malades, qui peuvent être réunis sous le nom de « sacrements de guérison ». Le sacrement de la réconciliation est un sacrement de guérison.

La guérison du paralytique. San Apollinare Nuovo, Ravenne.

Lorsque je vais me confesser c’est pour me guérir, me guérir l’âme, me guérir le cœur et quelque chose que j’ai fait qui ne va pas bien. L’icône biblique qui les exprime au mieux, dans leur lien profond, est l’épisode du pardon et de la guérison du paralytique, où le Seigneur Jésus se révèle à la fois médecin des âmes et des corps (cf. Mc 2, 1-12 ; Mt 9, 1-8 ; Lc 5, 17-26).

Le sacrement de la pénitence et de la réconciliation naît directement du mystère pascal. En effet, le soir même de Pâques, le Seigneur apparut aux disciples, enfermés au cénacle, et, après leur avoir adressé son salut « Paix à vous ! », il souffla sur eux et dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis » (Jn 20, 21-23).

Ce passage nous révèle la dynamique la plus profonde qui est contenue dans ce sacrement. Tout d’abord le fait que le pardon de nos péchés n’est pas quelque chose que nous pouvons nous donner nous-mêmes. Moi, je ne peux pas dire : je me pardonne mes péchés. Le pardon se demande, il se demande à un autre et dans la confession nous demandons le pardon à Jésus.

Le pardon n’est pas le fruit de nos efforts, mais c’est un cadeau, c’est un don de l’Esprit Saint, qui nous comble de la fontaine de miséricorde et de grâce qui jaillit sans cesse du cœur grand ouvert du Christ crucifié et ressuscité. En second lieu, il nous rappelle que ce n’est que si nous nous laissons réconcilier dans le Seigneur Jésus avec le Père et avec nos frères que nous pouvons être vraiment dans la paix.

Et cela, nous l’avons tous ressenti dans le cœur quand nous allons nous confesser, avec un poids sur l’âme, un peu de tristesse ; et quand nous recevons le pardon de Jésus nous sommes en paix, avec cette paix de l’âme si belle que seul Jésus peut donner, seulement Lui…

Célébrer le sacrement de la réconciliation signifie être enveloppés par une étreinte chaleureuse : c’est l’étreinte de la miséricorde infinie du Père. En recevant le Sacrement de la Réconciliation, laissez-vous saisir par l’infinie miséricorde du Père, qui vous communique toute sa joie de vous avoir retrouvés et de vous accueillir de nouveau.

PAPE FRANÇOIS extrait de l’AUDIENCE GÉNÉRALE mercredi 19 février 2014

premier envoi des disciples de Jésus en mission

Jésus envoie ses disciples en mission

Les disciples missionnaires sont le lien avec Jésus et en font le témoignage, a dit le Pape François lors de la prière de l’Angélus ce dimanche 2 juillet. Dans l’Évangile de ce jour, au sujet du premier envoi des disciples en mission, Jésus souligne deux aspects essentiels de la vie du disciple missionnaire : la puissance de la relation avec Jésus et l’importance du témoignage et de la transparence.

«Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n’est pas digne de moi.» Le premier aspect essentiel de la vie d’un disciple missionnaire envoyé par Jésus c’est : «que les liens entre Jésus et le disciple soit plus fort que tout autre lien.»

«L’affection d’un père, la tendresse d’une mère, la douce amitié entre frère et sœur, tout cela est légitime», mais «la condition d’un disciple exige un rapport prioritaire avec le maître.» C’est presque une paraphrase de la Genèse, «c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’unira à Jésus, et ils ne feront qu’une seule chair

«Celui qui se laisse attirer dans cet engagement d’amour et de vie avec Jésus, en devient son représentant, son ambassadeur.» C’est le deuxième aspect essentiel de la vie d’un disciple missionnaire : «le missionnaire ne se porte pas lui-même mais porte Jésus et à travers Lui l’amour du Père céleste.»

Cela signifie que celui qui accueille le disciple chez lui, accueille aussi Jésus, peu importe «ses limites ou ses fautes, tant qu’il a l’humilité de les reconnaitre» et soit un cœur simple et honnête envers lui-même et les autres. Ces deux aspects essentiels sont «connectés», car «plus Jésus est au centre du cœur et de la vie du disciple, plus ce disciple est transparent à sa présence.»

Voilà un enseignement pour les prêtres: «c’est cet accueil du saint peuple fidèle de Dieu qui aide à être un bon pasteur.» La mission est réciproque : «si tu lâches tout pour Jésus, les gens reconnaissent en toi le Seigneur, et en même temps cela t’aide à te purifier des compromis et à dépasser les tentations.»

La Vierge Marie a connu la première ce que cela signifie aimer Jésus en se détachant de soi-même, donnant ainsi un nouveau sens aux liens familiaux fondés sur la foi en Lui. Avec son intercession maternelle,  qu’elle nous aide à être des missionnaires libres et joyeux de l’Évangile.

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