garder son ancrage en Jésus, malgré échecs et souffrances

Lors de la prière de l’Angélus, devant les fidèles rassemblés Place Saint-Pierre, le Pape est revenu sur l’Évangile du jour, tiré du 10e chapitre de saint Matthieu, dans lequel le Christ prévient ses disciples des persécutions qu’ils rencontreront, tout en les appelant à ne pas avoir peur. Le Pape François a donc mis en évidence l’actualité de ces paroles de Jésus.

«Aller en mission n’est pas faire du tourisme, et Jésus prévient les siens : ‘Vous trouverez des persécutions’». Le Pape François s’est appuyé sur l’Évangile du jour et sur la réalité historique du christianisme pour rappeler que «l’envoi en mission de la part de Jésus ne garantit pas aux disciples le succès, ni ne les met à l’abri des échecs et des souffrances.»

Suivre le Christ, c’est en effet vivre la même expérience que Jésus, qui «a été persécuté par les hommes, a connu le rejet, l’abandon et la mort sur la croix.»

voile et ancre

Et pourtant, Dieu «n’abandonne pas ses enfants à l’heure de la tempête». Il rassure ses disciples en leur disant «N’ayez pas peur». Cet appel s’adresse aujourd’hui à ceux qui vivent des persécutions très concrètes, immédiates, mais aussi à ceux qui vivent dans des contextes apparemment tranquilles mais marqués par l’indifférence.

«Dieu nous envoie comme des sentinelles au milieu de gens qui ne veulent pas être réveillés de leur torpeur mondaine, qui ignorent les paroles de Vérité de l’Évangile, en se construisant leurs propres vérités éphémères.»

Face aux attaques, mais aussi, parfois, face à ceux qui nous ignorent ou qui nous sourient de façon hypocrite, il faut garder son ancrage en Jésus. «Il ne nous laisse pas seuls parce que nous sommes précieux pour lui», il nous accompagne toujours. Ce qui compte aux yeux de Dieu, ce ne sont pas nos réussites, mais notre fidélité.

Après la prière de l’Angélus, le Pape a exprimé sa « proximité pour la population du village chinois de Xinmo », dévasté samedi par un glissement de terrain. Se recueillant en silence, le Pape a assuré de sa prière pour les défunt, les blessés, et ceux qui ont perdu leur maison. Il a demandé à Dieu de réconforter les familles et de soutenir les secouristes.

Nous sommes tous élus

«Chacun de nous peut dire ‘je suis un élu, une élue’», avec la certitude d’un Dieu qui «joue gros», au point «de se lier à nous» en se constituant prisonnier «par amour» et en ayant comme critère «la petitesse». Car si «Dieu s’est fait petit, seuls les petits peuvent en écouter la voix». C’est «le grand mystère» que le Pape François a exprimé lors de la Messe célébrée dans la matinée du vendredi 23 juin, à Sainte-Marthe.

«Dans la prière au début de la Messe, nous avons loué Dieu parce que dans le cœur de Jésus il nous donne la grâce de célébrer avec joie les grands mystères de notre salut, de son amour pour nous: c’est-à-dire célébrer notre foi; célébrer le fait que nous croyons qu’il nous aime, qu’il s’est joint à nous sur le chemin de la vie et a donné son Fils, et la vie de son Fils, par amour pour nous». Et ensuite «il y a deux mots qui, dans la première lecture — tirée du livre du Deutéronome (7, 6-11) —, attirent l’attention: choisir et petitesse».

«Choisir» est le premier mot suggéré. «Nous avons été choisis», car «ce n’est pas nous qui l’avons choisi: il nous a choisis, c’est lui qui a été généreux et chacun de nous peut dire: “je suis un élu, une élue”».

Mais «ce choix va plus loin, car Moïse dit: “Le Seigneur dans ce choix s’est lié à vous”, comme s’il s’était fait prisonnier, prisonnier de nous: il s’est lié à notre vie, il ne peut pas se détacher». Dieu «a joué gros», «et il reste fidèle dans cette attitude: nous avons été choisis par amour et cela est notre identité».

«Le deuxième mot» proposé «est petitesse». On lit dans le passage biblique d’aujourd’hui: «Si Yahvé s’est attaché à vous et vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples: car vous êtes le moins nombreux d’entre tous les peuples ». Mais il «est tombé amoureux de notre petitesse et c’est pourquoi il nous a choisis, et il choisit les petits: pas les grands, les petits».

Plus encore, «il se révèle aux petits: “Tu as caché ces choses aux sages et aux savants et tu les as révélées aux petits”». Donc «il se révèle aux petits: si tu veux comprendre quelque chose du mystère de Jésus, abaisse-toi: fais-toi petit, reconnais que tu n’es rien». Mais Dieu «non seulement choisit les petits et se révèle à eux», mais il «appelle les petits: ‘Venez à moi, vous tous qui êtes las et opprimés: je vous donnerai le repos’».

Ainsi «nous arrivons au mystère du cœur du Christ», le jour où l’Église célèbre précisément la solennité du Sacré-Cœur de Jésus. Certains arrivent à dire: «Mais le cœur du Christ, oui, d’accord, c’est une image pieuse pour les personnes dévotes».

Absolument pas : «le cœur du Christ, le cœur transpercé du Christ, le cœur de la révélation, le cœur de notre foi parce qu’il s’est fait petit, a choisi cette voie». «Le soldat d’un coup de lance transperça son flanc et il en sortit du sang et de l’eau: c’est le mystère du Christ, et c’est ce que nous célébrons aujourd’hui, ce cœur qui aime, qui choisit, qui est fidèle, qui se lie à nous, se révèle aux petits, se fait petit».

«Cela est notre foi». Et «si nous ne croyons pas dans ce mystère, nous sommes théistes: nous croyons en Dieu, oui; oui, dans Jésus aussi, oui! Jésus est Dieu? Oui! Mais le mystère est celui-ci, c’est la manifestation, telle la gloire de Dieu».

En conclusion, le Pape François a demandé dans la prière que «le Seigneur nous accorde aujourd’hui cette grâce de célébrer dans le cœur de Jésus Christ les grands gestes, les grandes œuvres de salut, les grandes œuvres de la rédemption».

Source : l’Osservatore Romano 23-06-2017

les Saints, témoins et compagnons d’espérance

Le pape François a poursuivi sa catéchèse sur l’espérance chrétienne lors de son son audience publique de ce mercredi, en réfléchissant sur les Saints en tant que témoins et compagnons d’espérance.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 21 juin 2017


Frères et sœurs, au jour de notre baptême, nous avons été confiés à l’intercession des saints, ces frères et sœurs « aînés« , que la Lettre aux Hébreux nous présente comme une « multitude de témoins ». Leur existence nous rappelle que la vie chrétienne n’est pas un idéal inaccessible.

Avec eux, nous ne sommes pas seuls. A chaque instant de notre vie, la main de Dieu nous protège et la présence discrète de cette multitude de frères qui nous ont précédés nous accompagne. Ainsi, les chrétiens, dans leur combat contre le mal, ne désespèrent pas !

L’intercession des saints est aussi invoquée dans la liturgie du mariage comme dans celle de l’ordination, afin de rappeler à ceux qui s’engagent pour la vie que la grâce de Dieu ne leur fera pas défaut. Fragiles sont nos forces, mais puissant est le mystère de la grâce à l’œuvre dans la vie des chrétiens.

Alors, que le Seigneur nous donne l’espérance d’être saints. Car notre monde a besoin de personnes qui renoncent à toute domination et qui aspirent à la charité et à la fraternité, pour garder l’espérance !

Par l’intercession de tous les saints, que le Seigneur nous accorde la grâce de croire profondément en lui pour devenir image du Christ pour ce monde ! Et que la compagnie des saints nous aide à reconnaître que Dieu ne nous abandonne jamais, pour témoigner en ce monde de l’espérance. Que Dieu vous bénisse !


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