recevoir l’amour comme don de Dieu

Le Pape François a poursuivi sa série de catéchèses sur l’espérance, lors de l’audience générale de ce mercredi 15 mars 2017, tenue sur la place Saint-Pierre. Pour la 14e étape de ce parcours, le Pape s’est appuyé sur la lettre de saint Paul aux Romains. L’apôtre y invite les chrétiens à vivre «heureux dans l’espérance.»

«L’apôtre Paul nous met en garde : il y a le risque que notre charité soit hypocrite, que notre amour soit hypocrite.» L’amour «sincère et fort» n’est pas une bluette sentimentale de série télévisée : face aux nombreuses manifestations d’amours intéressées, qui attendent une récompense en retour, les chrétiens doivent avoir conscience au contraire que «l’amour est une grâce, un don de Dieu, et que nous devons le demander. Lui, Il le donne volontiers, si nous le lui demandons.»

Alors tout en nous faisant prendre conscience que notre façon d’aimer est «marquée par le péché», le Seigneur ouvre devant nous «une voie de libération, une voie de salut». Dans sa lettre aux Romains, saint Paul cherche surtout à «nous encourager et à raviver en nous l’espérance». Et c’est d’abord en «appréciant les petites choses», en « aimant les autres comme les aime Dieu.»

Notre espérance doit être joyeuse car l’amour de Dieu peut nous rejoindre dans toutes les circonstances, «et aussi à travers nos propres échecs». «Avec le cœur visité et habité» par la grâce et la fidélité du Seigneur, «vivons dans la joyeuse espérance d’échanger avec les frères, pour le peu que nous pouvons», les nombreux dons de Dieu «que nous recevons chaque jour.»

Le Pape appelle à un management respectueux des personnes

«Le travail vous donne de la dignité, les responsables politiques et les dirigeants ont l’obligation de tout faire pour que chaque homme et chaque femme puisse travailler et ainsi garder la tête haute, regarder les autres en face avec dignité.»

«Celui qui pour des manœuvres économiques, pour réaliser des affaires pas complètement claires, ferme des usines, ferme des entreprises et supprime le travail d’hommes, cette personne fait un péché gravissime.»

15-03-2017 source : Radio Vatican

le Carême chemin de conversion par des actions concrètes

« Ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mal », Abba Prayer par Susanne Cruikshank – Sorrento Centre – Colombie Britannique Canada

Voici le chemin de conversion de Carême indiqué par le Pape François dans son homélie, lors de la messe matinale de ce mardi 14 mars à la Maison Sainte-Marthe au Vatican : s’éloigner du mal, essayer de faire le bien et se laisser porter en avant par le Seigneur.

Cette conversion ne se manifeste pas avec des paroles mais avec des «choses concrètes». Le Pape a retracé la voie de la conversion en prenant appui sur les paroles du prophète Isaïe, dans la Première lecture. S’éloigner du mal et essayer de faire le bien, le cœur de l’exhortation d’Isaïe, sont des étapes de ce parcours. «Chacun de nous, chaque jour, fait quelque chose de mauvais». La Bible, en effet, dit que «le plus saint pèche sept fois par jour.»

L’enjeu réside dans le fait de «ne pas s’habituer à vivre dans les choses mauvaises», et s’éloigner de qui «envenime l’âme», le rend petit. Et donc essayer de faire le bien : «Il n’est pas facile faire le bien : nous devons toujours l’essayer. Mais essayez ! Comme les enfants. Sur la route de la vie, de la vie chrétienne, on essaye tous les jours. On doit essayer tous les jours de faire quelque chose, d’être meilleurs que le jour précédent. Essayer. S’éloigner du mal et essayer de faire le bien : c’est la règle de la conversion. Parce que se convertir, ce n’est pas aller voir une fée qui nous convertit avec une baguette magique : non ! C’est un chemin.»

Il faut donc du courage, pour s’éloigner du mal, de l’humilité, pour essayer de faire le bien qui s’explique dans des faits concrets : «Lui, le Seigneur, il dit ici trois choses concrètes, mais il y en a beaucoup : cherchez la justice, portez secours à l’opprimé, rendez justice à l’orphelin, défendez la veuve… des choses concrètes. On essaye de faire le bien avec des choses concrètes, pas avec des mots. Avec des faits… Pour cela, Jésus, dans l’Évangile que nous avons écouté, réprouve cette classe dirigeante du peuple d’Israël, parce qu’ils « disent et ne font pas », il ne connaissent pas les choses concrètes. Et s’il n’y a pas de choses concrètes, il ne peut pas y avoir la conversion.»

Dieu nous invite à «cheminer ensemble pour nous aider, pour nous expliquer les choses, pour nous prendre par la main». Le Seigneur est capable de «faire ce miracle, c’est-à-dire de « nous changer », non pas d’un jour à l’autre mais dans le chemin, sans rester bloqué dans nos propres péchés : « si tes péchés étaient comme écarlates, ils deviendront blancs comme neige ». Et ceci est la voie de conversion du Carême. Simple. C’est un Père qui parle, un Père qui nous aime. Et il nous accompagne dans cette voie de conversion. Seulement, il nous demande d’être humbles. Jésus dit aux dirigeants : « Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé« ».

La Pape a conclu en rappelant le principe de ce «chemin de conversion du Carême» : s’éloigner du mal, essayer de faire le bien, se lever, et aller avec Lui. Alors «nos péchés seront tous pardonnés.»

14-03-2017 source : Radio Vatican

Prière pour la deuxième semaine de Carême

Croix au centre du cimetière de Saint Sigismond 49

Seigneur, aide-nous à entrer
dans la pureté du jeûne,
qui est le salut des âmes,
à te servir dans la crainte,
à verser sur nos têtes
l’huile de ta bonté,
et à laver nos visages
à l’eau de la chasteté.

Nous qui jeûnons dans le corps,
apprends-nous à jeûner aussi dans l’esprit,
à délier tout lien d’injustice,
à briser les violences.
Permets que nous donnions du pain
à ceux qui ont faim,
que nous ouvrions nos maisons
aux pauvres, qui n’ont pas de toit,
afin de recevoir du Christ
le grand amour.

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