de Rome à Compostelle

Retrouvons avec plaisir le discours du Saint Père Jean-Paul II à des pèlerins venus de France :

Saint Pierre de Rome

En prenant les «Routes du Pèlerin», vous avez choisi de faire une première escale à Rome. Je suis heureux de vos accueillir à cette occasion et, en vous souhaitant à tous la bienvenue, j’adresse un salut cordial particulier aux responsables du Magazine «Le Pèlerin», que tout le monde connaît depuis si longtemps!

Je vous souhaite de parcourir votre itinéraire dans la joie du temps de Pâques. Ici, vous venez au tombeau de Pierre, le premier des Apôtres et le témoin insigne de la Résurrection dont il a lancé la nouvelle qui retentit à travers le monde aujourd’hui comme hier; vous irez aussi au tombeau de Paul, lui que la manifestation du Ressuscité a bouleversé au point d’en faire le plus ardent des Apôtres, sur les routes de la Méditerranée, pour la conversion des païens. A leur suite, des témoins – des martyrs – nombreux ont marqué l’histoire de cette Ville. Par le don de leur vie, ils ont étendu encore le rayonnement de l’Église de Rome, devenue le centre de l’unité et de la communion entre toutes les Églises locales fondées travers le monde.

Que ces sources anciennes de la foi, attestées ici, et le rayonnement de l’Église de Rome aujourd’hui soient un appui et un enrichissement pour affermir votre sens ecclésial!

Votre route de pèlerins vous conduira ensuite vers d’autres sanctuaires. A Fatima et, en dernier lieu à Lourdes, c’est la présence de la Mère fidèle que vous allez honorer. Marie, en ces jours, nous l’évoquons unie dans la prière au groupe des disciples dans le Cénacle. Nous nous rappelons que la Mère du Rédempteur est devenue notre Mère à tous au pied de la Croix, qu’elle demeure celle qui nous précède dans le pèlerinage de la foi, comme j’aime à le dire en m’inspirant du Concile Vatican II. Puisse-t-elle, dans sa médiation maternelle, éclairer la route de votre vie, la route de toute l’Église!

Vous vous rendrez aussi à Saint-Jacques-de-Compostelle, autre haut lieu de l’évangélisation du continent européen, non seulement en raison du souvenir de l’Apôtre, mais aussi parce qu’à son tombeau ont convergé pendant des siècles des pèlerins venus de tout le continent. En parcourant les routes de Compostelle, ils étaient les témoins d’une recherche ardente du sens de la vie et de son inspiration évangélique, de la vérité du salut. Leur démarche établissait comme un lien visible entre les communautés qu’ils rencontraient.

Aujourd’hui, vous le savez, Compostelle demeure un symbole des sources chrétiennes qui ont irrigué toute l’Europe. Et, bientôt, j’y retrouverai des garçons et des filles venus de toutes les régions du monde. Je vous demande de prier là-bas pour que les jeunes qui se rassembleront au mois d’août deviennent à leur tour, comme saint Jacques, des disciples du Seigneur, pour que cette génération qui ouvrira le troisième millénaire soit marquée du sceau de la foi dans le salut de l’homme, pour qu’elle contribue à la beauté et à la dignité de la famille humaine, pour qu’elle soit généreuse et pure dans l’expérience de l’amour qui est à la fois le don et le commandement de Dieu.

Notre rencontre ne peut être que brève, vous le comprendrez. C’est en vous confiant ces intentions que je vous laisse poursuivre votre pèlerinage. Que les Apôtres du Seigneur, les martyrs et les saints soient vos compagnons! Que Marie, la Mère admirable, vous aide à méditer les paroles du Seigneur et vous dispose à de nouveaux services! Et que la Bénédiction de Dieu descende sur vous!

DISCOURS DU SAINT-PÈRE JEAN-PAUL II À UN GROUPE DE PÈLERINS FRANÇAIS Lundi 3 avril 1989

© Copyright 1989 – Libreria Editrice Vaticana

être des signes lumineux de l’espérance qui est en nous

« Notre espérance, c’est le Seigneur vivant et présent en nous », a dit le pape François lors de l’audience générale du 5 avril 2017, place Saint-Pierre à Rome, poursuivant ses catéchèses sur l’espérance chrétienne.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 5 avril 2017

condensé


Frères et sœurs, l’Apôtre Pierre nous invite avec force à adorer le Seigneur ressuscité et vivant dans nos cœurs. C’est là qu’il a fait sa demeure depuis notre baptême en nous comblant de son amour et de la plénitude de l’Esprit Saint. Voilà pourquoi nous sommes appelés à rendre raison de l’espérance qui est en nous. Car, notre espérance, c’est le Seigneur vivant et présent en nous et dans nos frères.

Ainsi, si le Christ habite dans nos cœurs, nous devons apprendre à nous comporter comme lui, en témoignant d’humilité, de miséricorde, de respect et de bienveillance envers le prochain. Quand nous souffrons pour le bien, nous sommes en communion avec le Seigneur qui a souffert pour notre salut. Notre espérance n’est pas un sentiment, un concept, un portable, un tas de richesses, c’est une personne : le Seigneur vivant et présent en nous et dans nos frères.

Aussi, chaque fois que nous prenons le parti des petits et des marginalisés, ou que nous ne répondons pas au mal par le mal, mais en pardonnant et en bénissant, nous resplendissons comme des signes vivants et lumineux de l’espérance, devenant ainsi instruments de consolation et de paix, selon le cœur de Dieu.

Le pape François a exprimé sa proximité vis-à-vis de la population russe, deux jours après l’attentat perpétré dans le métro de Saint-Pétersbourg.

Je pense en ce moment au grave attentat de ces derniers jours dans le métro de Saint-Pétersbourg, qui a provoqué des victimes et le désarroi parmi la population. Tandis que je confie à la miséricorde de Dieu ceux qui ont tragiquement disparu, j’exprime ma proximité spirituelle à leurs proches et à tous ceux qui souffrent à cause de cet événement dramatique.

Le pape François en a une nouvelle fois appelé à la « conscience » des responsables politiques, pour mettre fin au conflit syrien,, condamnant le « massacre inacceptable » advenu à Idleb.

Nous assistons horrifiés aux derniers événements en Syrie, le massacre inacceptable où ont été tuées des dizaines de personnes sans défense, dont beaucoup d’enfants.  Je prie pour les victimes et leurs familles. J’en appelle à la conscience de ceux qui ont des responsabilités politiques, au niveau local et international, afin que cesse cette tragédie et que l’on soulage cette chère population depuis trop longtemps épuisée par la guerre. J’encourage également les efforts de ceux qui, malgré l’insécurité et les désagréments, s’efforcent de faire parvenir de l’aide aux habitants de cette région.

Le pape François a encouragé les chrétiens du Moyen-Orient à répondre au mal « en pardonnant et en bénissant ». Il a salué les pèlerins de langue arabe présents, en particulier ceux provenant du Moyen-Orient.

Que le Seigneur ressuscité et vivant dans nos cœurs nous aide à être des signes lumineux de l’amour dont Dieu nous a comblés et de l’espérance qui est en nous, auprès de tous, en particulier des petits et des pauvres. Que Dieu vous bénisse !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

La croix est un signe d’amour

le serpent d’airain

Le Pape François a invité les fidèles à s’interroger sur le sens de la croix lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe ce mardi 4 avril au Vatican. Il appelé à changer de regard sur le Crucifix, pas seulement symbole d’appartenance mais surtout signe de l’amour de Dieu.

Le Pape s’appuie sur le récit des serpents mortels, venus mordre ceux qui s’éloignaient du chemin, lors de la traversée du désert de Moïse. Le Seigneur dit alors à Moïse de faire un serpent de bronze et de le mettre en hauteur, et quiconque sera mordu, sera guéri en regardant ce serpent.

Ce serpent est «le symbole du diable», «le père du mensonge», «le père du péché, ce qui a rendu l’humanité pécheresse. » et pourtant, il guérit comme Jésus : « quand je serai élevé, tout le monde va venir à moi.» Voilà le mystère du Christ,  «ce serpent était le signe de croix du Christ, c’était une prophétie.»

Ainsi, Jésus a pris sur lui toute les impuretés de l’humanité, il s’est élevé pour que tous ceux qui ont été blessés par le péché le regarde. C’est Dieu qui s’est fait pécheur pour nous guérir. Et la croix en est le symbole, c’est «de cette croix de Dieu faite de chair que  vient le salut», «il n’y pas de salut dans les idées, dans la bonne volonté, dans l’envie d’être bien, non !» «L’unique salut est dans le Christ crucifié, car seul lui, comme le serpent de bronze, est capable de prendre tout le venin des péché et nous en guérir».

Le Pape appelle donc chacun à retrouver la foi en cette croix,  en mémoire à celui qui s’est fait pécheur, et à s’interroger sur le sens de la croix, et «la façon dont nous la portons» : comme un signe d’appartenance à un groupe religieux, un signe d’équipe, «un ornement ou un pierre précieuse qu’il faut faire voir?» Souvenons-nous que «à chaque fois que vous regardez le Crucifix, vous regardez celui qui s’est fait pécheur, pour que nous, nous ne mourions pas dans nos péchés.»

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