Comme le OUI de Marie

Annonciation – mosaïque (détail) 2006 – Église des Ursulines – Vérone

Comme Marie à l’Annonciation, nous pouvons apprendre à dire OUI. Oui à l’aujourd’hui, oui à demain, oui à la vie qui nous donne l’occasion de voir le visage de Dieu dans le temps. Souvenons-nous de Marie, la femme qui a résolument dit oui à la proposition de Dieu :

« L’ange lui dit alors : ‘Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin’… Marie dit alors : ‘Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole’. Alors l’ange la quitta. » (Luc 1, 30-33, 38).

Marie savait que si elle vivait de l’amour de Dieu, tout irait bien dans sa vie. Elle a affirmé que Dieu est en charge de tout et que son amour divin rend toutes choses bonnes. Telle est l’espérance divine. Nous savons que tout est entre les mains de notre Père céleste. Il nous permet de surmonter nos peurs si nous croyons qu’il nous aime. Dans la vie de Jésus, nous entendons : « Ce qui est impossible pour les hommes est possible
pour Dieu .» (Luc 18, 27).

La Famille Vincentienne célèbre le 400e anniversaire de la naissance du Charisme. Elle nous invite à vivre de cet amour de Dieu à la manière de Vincent de Paul, marqué par la découverte de sa grâce, qui s’exprime tant dans la Parole de réconciliation et de communion, comme à Gannes et à Folleville, que dans sa permanence à partager en charité fraternelle, comme à Chatillon.

Admirons aussi ces OUI chez de nombreux membres de notre Famille, parmi nos amis et les nôtres, chez les pauvres, et que nos propres vies soient rehaussées par nos OUI. Marie dit : «Que tout m’advienne selon ta parole.» (Luc 1, 38). Qu’il en soit ainsi pour nous aussi ! ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Comme le OUI de Marie (PDF de la LETTRE 120)

le jeûne véritable est le contraire de la vanité

Christopher Smart – aumône ? 1771

Le jeûne véritable est dans l’assistance au prochain et non dans un faux mélange de religiosité et d’affaires louches.  Vendredi matin à Sainte-Marthe du Vatican, le Pape François lors de son homélie a de nouveau dénoncé avec clarté l’hypocrisie de certains en cette période de Carême.

S’appuyant sur les lectures du jour, le pape a rappelé combien Dieu reconnaissait « le cœur pénitent », celui qui se sent réellement pécheur. Dans la première lecture du jour, tirée du livre d’Isaïe, Dieu réprouve la fausse religiosité des hypocrites qui font le jeûne tout en s’occupant de leurs propres affaires, qui traitent durement ceux qui peinent pour eux.

«C’est ce que nous faisons lorsque nous ne payons pas le juste prix à ceux qui en ont besoin», «nous prenons une voie tangente, qui nous éloigne de la pénitence, celle de la vanité. Ce n’est pas celle de l’authenticité, mais de l’hypocrisie.»

Le Seigneur attend au contraire un jeûne véritable, attentif au prochain, fondé sur la justice. «Ne vous éloignez pas de l’œuvre bonne, car c’est pour le Père que vous la faites.» Jésus invite à prier dans le secret, et à faire l’aumône discrètement.

«Pensons ainsi à ces paroles, en ce temps de Carême, pensons à la manière dont nous jeûnons.»

l’expérience du Père en Jésus de Nazareth

symboles de la Trinité

Dans son mystère trinitaire, Dieu est Père par essence. De toute éternité, en effet, il engendre le Verbe qui lui est consubstantiel et uni dans l’Esprit Saint. A la base de cette révélation, se trouve l’expérience de Jésus. Les Évangiles montrent qu’il entretient avec le Père une relation privilégiée. Sa filiation est unique. Jésus se présente comme celui qui révèle le Père, grâce à une connaissance réciproque intime et mystérieuse.

Le Père manifeste son rapport particulier avec le Fils en l’appelant son « bien-aimé »; et Jésus exprime sa tendresse affectueuse de fils et le lien étroit qu’il entretient avec son Père, en l’invoquant par le terme araméen « Abba ».

Grâce à la mort et à la résurrection de Jésus, nous sommes élevés à la dignité de fils et nous possédons l’Esprit Saint, qui nous pousse à crier, nous aussi, « Abba, Père! ». En même temps, nous sommes appelés à reconnaître Jésus devant les hommes pour être reconnus par lui devant le Père. Notre relation filiale au Père céleste dépend de notre fidélité courageuse à l’égard du Fils bien-aimé.

Condensé de  l’Audience Générale de Jean-Paul II du mercredi 3 mars 1999

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