Fais de moi ton Corps

Fais de moi ton Corps

Christ-aux-1000-visages
Christ-aux-1000-visages – travail de collégiens et catéchistes de Péronne (1982)|DR

Et je fête aujourd’hui le jour anniversaire
Où tu as ouvert mon esprit
A l’hypothèse de l’invisible:
« Ceci est mon corps livré en mémorial »
Et depuis ce jour tu fais de moi ton Corps
Quand tu me donnes le tien
A manger, «à mâcher» dit l’Évangile.
Dieu, mon Dieu, Père…, Fils…, Esprit Saint..
Que pourrais-je de Toi recevoir davantage
Que ces trois mots?
Ton mystère le plus intérieur m’est donné.
Et pourtant, fidèle à l’Évangile du Royaume,
Tu as ajouté le «surcroît» innombrable
De la communion des saints.

Aujourd’hui dans le mystère de ta Présence
Une parole se fait plus insistante:
« Qui mange ma chair
Moi je le ressusciterai au dernier jour. »

A ce lendemain aussi invisible
Que ton Corps consacré,
Fais-moi la grâce de répondre:
«Sur ta Parole, Seigneur, je crois. »
Au-delà de toute apparence
Je crois que tu me feras franchir la mort.
L’exode d’Israël passant la mer Rouge,
Ton exode à toi, Jésus, le troisième jour
« Te relevant d’entre les morts
Selon les Écritures»,
Sont la tête de pont
De mon personnel exode.
Et tous les dogmes et les sacrements
Et la Bible et Marie,
Ces étoiles de ma vie,
Sont en orbite autour de ce point central :
Tu nous fais passer la mort.
Tu viendras me chercher dans la tombe,
Tu me ressusciteras.
C’est pourquoi on te nomme Sauveur.

Jacques Loew

Saint Louis de Gonzague, Jésuite, patron de la jeunesse catholique

Saint Louis de Gonzague, Jésuite, patron de la jeunesse catholique

21 juin

Statue de saint Louis de Gonzague - Église paroissiale d'Horgenzell Bade-Wurtemberg Allemagne
Statue de saint Louis de Gonzague – Église paroissiale d’Horgenzell Bade-Wurtemberg Allemagne

Noble héritier d’un illustre famille, Louis se rend vite compte que le Seigneur le veut ailleurs et renonce à la richesse et à la mondanité, préférant la prière, la pénitence et le service dans la vie qu’il mène parmi les jésuites. Il mourut de la peste à Rome en 1591, “martyr de la charité”.

“Je vous l’avouerai, Madame, lorsque je médite sur la bonté divine, comparable à la mer qui est sans fond et sans rivage, mon âme tombe dans un abîme; engloutie dans une telle immensité, elle me répondre : comment ! le Seigneur, après un travail si bref et si mince, m’invite à l’éternel repos! Du ciel, il m’appelle à la félicité infinie que j’ai recherchée avec tant de négligence, il veut récompenser les larmes que j’ai versées avec tant de parcimonie”. (Dernière lettre de Saint Louis de Gonzague à sa mère, 10 juin 1591)

Louis est né dans la province de Mantoue d’où sa maison est originaire, et comme pour tout premier-né de noble lignée sa vie semble déjà toute tracée. Ainsi le croit son père, le marquis Ferrante, qui l’éduque entre arquebuses et armures, tandis que sa mère l’élève par les témoignages de foi et les prières.

“La conversion au monde de Dieu”

C’est ainsi que Louis décrira sa vocation, murie très précocement. Si à 5 ans, en fait, il joue à faire la guerre, à 7 ans déjà il s’agenouille plusieurs fois par jour pour réciter les psaumes pénitentiels; à 10 ans, il se consacra définitivement à Marie, comme Elle s’était consacrée à Dieu. À 12 ans, il reçoit la Première Communion des mains de saint Charles Borromée, lors d’une visite pastorale.

Il confia aussitôt ses intentions à sa mère, mais son père s’opposa vigoureusement à ce choix. La parenté le taquine aussi, mais il se défend en disant : “Je cherche le salut, cherchez-le vous aussi !”. Il est envoyé à la cour italienne par son père qui espère ainsi le distraire, qui sait s’il tombe amoureux, mais n’obtient que le résultat de l’affermir d’autant plus dans sa décision d’entrer dans la Compagnie de Jésus.

Ainsi, en 1585, il signe son renoncement aux titres et à l’héritage au profit de son jeune frère Rodolfo et part pour Rome. Il n’a que 17 ans.

Une vraie perle spirituelle

Parmi les jésuites, Louis se distingue par sa ferveur dans la foi et son habitude de pénitence et maîtrise de soi. Ses supérieurs se rendent immédiatement compte d’avoir entre les mains une véritable perle spirituelle, à tel point qu’après sa mort, le Supérieur Général, successeur direct de Saint Ignace de Loyola, dira qu’il croyait que Louis aurait été sauvé de la maladie, convaincu que le Seigneur le voulait à l’avenir à la tête de la Compagnie de Jésus.

En fait il ne passe que peu d’années, parmi les jésuites, il étudie la théologie mais n’a pas le temps de prononcer les vœux.

“Comme les autres”

Pendant que Louis est à Rome, sur la cité s’abattent plusieurs tragédies, l’une après l’autre: d’abord la sécheresse, puis la famine, enfin une épidémie de peste. Fidèle à sa devise « Comme les autres”, c’est-à-dire oubliant ses nobles origines comme les privilèges découlant de son état de santé, Louis va parmi les “pestiférés » pour les soigner et leur porter secours, aux côtés de Saint Camille De Lellis.

Un jour, il repère un malade abandonné dans la rue, à l’article de la mort : il le porte sur ses épaules et l’emmène à l’hôpital. C’est ainsi probablement qu’il est infecté et quelques jours plus tard, mourut dans les bras de ses frères, à 23 ans seulement.

Il fut canonisé en 1726 par Benoît XIII qui, trois ans plus tard, le nomma protecteur des étudiants. Pie XI le proclama patron de la jeunesse catholique en 1926; Jean-Paul II le nomma saint patron des malades atteints du SIDA (AIDS) en 1991.


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Marie, modèle par excellence de l’ouverture du cœur à l’Esprit Saint

La Vierge Marie n’est-elle pas le modèle par excellence de l’ouverture du cœur à l’Esprit Saint?

Selon une heureuse tradition dans l’Église catholique, l’Angélus rappelle chaque jour l’aurore de notre salut: l’annonce faite à Marie, la réponse de Marie – son Fiat -, et l’Incarnation du Fils de Dieu en son sein.

Son “Fiat” joyeux de Nazareth témoigne de sa liberté intérieure, toute de confiance et de sérénité. Elle ne savait pas comment se déroulerait le service du Seigneur, ni quelle serait la vie de son Fils. Mais, loin de la crainte et de l’angoisse, elle apparaît souverainement libre et disponible.

Elle réagit déjà selon la grâce du Christ qui “nous enseigne que le meilleur usage de la liberté est la charité qui se réalise dans le don et le service” (Saint Jean Paul II, Redemptor Hominis, 21). “Voici la servante du Seigneur”. C’est la volonté du Seigneur qui sera la lumière de sa vie, sa paix dans la souffrance, et sa joie. C’est d’un même cœur qu’elle est servante du Seigneur et attentive à ses frères.

Ainsi, en se donnant au service de ses frères, avec une attention toute particulière aux plus pauvres d’entre eux, l’homme ne contribue pas seulement à rendre notre terre plus hospitalière et plus juste, mais il parvient à dépasser les angoisses et les peurs, issues du mauvais usage de la liberté.

Au milieu de tant d’hommes qui se servent eux-mêmes au lieu de servir leur prochain, le chrétien contemple dans le Christ celui qui s’est fait homme pour servir, et dans sa Mère la servante du Seigneur.

La disponibilité de Marie, son ouverture de cœur, est l’œuvre de l’Esprit Saint. “L’Esprit Saint viendra sur toi”. Elle a comme “épousé” l’Esprit Saint. Dès les premiers instants de l’Incarnation, sous l’inspiration de l’Esprit Saint, elle chante le Seigneur dans le “Magnificat”, qui exprime l’élan d’un cœur nouveau.

En elle se réalise magnifiquement la prophétie d’Ézéchiel : “Je vous donnerai un cœur nouveau. Je mettrai en vous un esprit nouveau” (Ez. 36. 26). Avec elle, chers Frères et Sœurs, nous devons sans cesse demander à l’Esprit Saint un cœur nouveau, dont la transparence laisse pénétrer la Vérité qui rend libre et accueille l’Amour de Dieu pour le répandre dans le monde vers tous les hommes dont Dieu veut le salut.

Cette ouverture du cœur permet à chacun de respecter, de considérer, d’aimer et de servir tous ses frères et sœurs, de toutes les nations; et les aimer au point de tout faire pour qu’ils bénéficient aussi de l’Évangile de Jésus-Christ. Là encore, Marie est notre modèle et notre mère.

“Au matin de la Pentecôte, elle a présidé dans la prière au début de l’évangélisation sous l’action de l’Esprit Saint: qu’elle soit l’étoile de l’évangélisation!” (Pauli VI, Evangelii Nuntiandi, 82).

Une telle dévotion à la Vierge Marie toute orientée vers le Christ doit avoir sa place dans la vie de chacun, par exemple à la prière de chaque soir, et si possible dans chaque foyer. L’heure est venue, au milieu de cette journée de dimanche, de saluer et de supplier ensemble cette Mère très sainte.

Qu’elle intercède pour les prêtres ordonnés ce matin, pour tous les ministres du Christ et ceux qui se préparent à l’être! Pour tous ceux et celles qui consacrent radicalement leur vie au Seigneur et à son Église! Pour toutes les familles, afin que l’amour de Dieu les habite et qu’elles transmettent la foi! Pour les jeunes générations!

Pour ceux qui cherchent l’espérance dans la détresse! Pour tous ceux qui œuvrent pour une vie plus digne de leurs frères! Pour que tous les chrétiens cherchent l’unité dans la vérité du Seigneur! Pour les hommes de bonne volonté qui cherchent le sens de leur propre vie et la paix pour le monde!

SAINT JEAN-PAUL II – ANGÉLUS  – dimanche 17 juin 1984
VISITE PASTORALE EN SUISSE (11-17 JUIN 1984)

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