Saint Joseph, porteur de la promesse de Dieu

Georges de La Tour, saint Joseph charpentier, 1645 environ

Dans son homélie, ce lundi 20 mars 2017, le Pape François est revenu sur la figure de saint Joseph dont la solennité a été déplacée à aujourd’hui car le 19 mars, le jour habituel, tombait cette année avec le troisième dimanche de Carême.

Dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape a décrit saint Joseph comme un homme silencieux, obéissant, qui porte sur ses épaules les promesses d’une « descendance, d’une hérédité, d’une paternité, d’une filiation et d’une stabilité ». D’autre part, « La capacité de rêver, de risquer et d’accomplir des tâches difficiles » vues dans les rêves, c’est ce que saint Joseph donne aux jeunes.

« Cet homme prend la promesse de Dieu et la porte en avant en silence, avec force, il la porte en avant pour que ce que Dieu veut soit accompli ». Saint Joseph est un homme qui « peut nous dire tant de chose, mais qui ne parle ». C’est « l’homme caché » « qui a la plus grande autorité à ce moment sans la faire voir ». Cela lui permet d’accueillir et de porter toutes les promesses « fragiles » que Dieu lui a faites, et il le fait avec « tendresse », « avec la tendresse avec laquelle on prend un enfant dans ses bras ».

Joseph est « le gardien des faiblesses, de nos faiblesses aussi : il est capable de faire naitre tant de jolies choses de nos faiblesses, de nos péchés également », pour qu’ils deviennent solides dans la foi. Cette tâche, Joseph l’a reçue en rêvant. Que Joseph nous donne la capacité de rêver, et nous aide à nous rapproche du rêve que Dieu a pour nous !

Prière pour la troisième semaine de Carême

Jésus et la Samaritaine au puits de Jacob par Jean de Flandres vers 1460-1510. Le mont Garizim est bien visible. Jésus arrive, la femme ne l’a pas vu, il n’est pas reconnaissable pour elle, la scène commence. L’eau est bien visible, elle coule. Le puits est surmonté d’une sorte de potence. Allusion au supplice de Jésus, à la passion tandis que l’eau qui coule renvoie au baptême.

Seigneur, comme la Samaritaine,
je me tiens au bord du puits
tout près des eaux profondes,
là où Tu demeures sans que
j’en aie toujours conscience.
Je puise, je veille, j’espère et j’attends
Ta venue dans l’ordinaire des jours.

Alors, des profondeurs où j’ai puisé,
crié vers Toi, tant désiré,
j’ai vu la source devenir un fleuve d’eau vive.
Ce filet d’eau plein d’espérance,
entretenu jour après jour
dans l’ordinaire du temps,
s’est révélé Promesse de vie éternelle :
et voici qu’au pays de la soif,
l’eau a jailli et se répand.

Oui, Seigneur, tout en moi exulte
et renaît à ta venue, si imprévue
qu’elle me surprend.
Veille mon âme, au bord du puits,
le Seigneur t’attend
et te dit ’’Donne-moi à boire’’.

le Carême, temps favorable à la rencontre personnelle avec Jésus

Philippe. de Champaigne (1602-1674) – Jésus et la Samaritaine au puits de Jacob

Reprenant l’Évangile du jour qui évoque la rencontre entre Jésus et une femme de Samarie, le Pape François ce dimanche à l’Angélus a expliqué que le temps de Carême est propice à la rencontre personnelle avec le Christ,  Cette rencontre a lieu lorsque Jésus et ses disciples traversaient cette région habitée par des gens que les hébreux méprisaient, car ils la considéraient schismatique et hérétique.

Or il s’agit de l’une des premières populations qui adhéra à la prédication chrétienne des Apôtres. Le Pape s’est arrêté sur le dialogue entre Jésus et la Samaritaine. Jésus lui demande à boire, puis dans la conversation qui s’installe, la femme se rend compte qu’elle a devant elle le Messie, en personne. Fait rare, Jésus confirme ses soupçons : «Je le suis, moi qui te parle.»

A la source de la Parole de Dieu

La Samaritaine se retrouve à la source de la Parole de Dieu, cette source dont jaillit de l’eau qui donne la vie éternelle et qui a été répandue dans nos cœurs le jour de notre baptême. Nous avons peut-être oublié que Dieu nous a transformés et remplis de sa grâce, «nous avons peut-être réduit ce grand don à un simple épisode de notre vie personnelle.»

Si c’est le cas, «alors nous allons à la recherche de puits qui ne désaltèrent pas et qui ne contiennent pas d’eau pure.» Ce passage de l’Évangile de Jean est précisément pour  ceux qui connaissent déjà le Christ, mais qui ne l’ont peut-être  pas encore rencontré en personne, ni n’ont parlé avec lui. «Peut-être que nous ne l’avons pas encore reconnu comme notre Sauveur.»

Ce temps de Carême est une occasion propice pour se rapprocher de Jésus, pour le rencontrer dans la prière, pour lui parler, et l’écouter. C’est aussi l’occasion de voir son visage dans le visage d’un frère ou d’une sœur souffrante, pour renouveler la grâce reçue du Baptême, pour se désaltérer à la source de la Parole de Dieu et de son Esprit Saint ; et ainsi découvrir aussi la joie de devenir artisans de réconciliation et instruments de paix dans la vie de tous les jours.

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