le vrai Noël, amour concret de Dieu

La Nativité, Giotto, chapelle des Scrovegni ou église de l’Arena – Padoue

« Dans l’Enfant qui nous est donné l’amour de Dieu pour nous se fait concret », a dit le pape François présidant la messe de la nuit de Noël, ce samedi 24 décembre, en la basilique Saint-Pierre.

Au pied de l’autel de la confession, le pape a dévoilé et embrassé la statuette de l’Enfant Jésus,  encensée et fleurie par 12 enfants de pays visités par le pape cette année. Après le « Gloria », un gendarme et un pompier du Vatican sont allés placer l’Enfant Jésus dans la crèche maltaise, place Saint-Pierre.

L’Évangile de la Nativité une fois lu, dans la basilique l’évangéliaire a été placé à la tête de l’Enfant de la crèche.

Dans son homélie, le pape a dit comment entrer « dans le vrai Noël »: « Entrons dans le vrai Noël avec les bergers, portons à Jésus ce que nous sommes, nos exclusions, nos blessures non guéries. Ainsi, en Jésus, nous goûterons le véritable esprit de Noël : la beauté d’être aimés de Dieu. »

« Avec Marie et Joseph, restons devant la crèche, devant Jésus qui naît comme pain pour ma vie. Contemplant son amour humble et infini, disons-lui merci : merci, parce que tu as fait tout cela pour moi. »

« Laissons-nous interpeller par l’Enfant dans la mangeoire, mais laissons-nous interpeller aussi par des enfants qui, aujourd’hui, ne sont pas couchés dans un berceau et caressés par la tendresse d’une mère et d’un père, mais qui gisent dans les sordides “mangeoires de la dignité” : dans le refuge souterrain pour échapper aux bombardements, sur les trottoirs d’une grande ville, au fond d’une embarcation surchargée de migrants. »

« Laissons-nous interpeller par les enfants qu’on ne laisse pas naître, par ceux qui pleurent parce que personne ne rassasie leur faim, par ceux qui ne tiennent pas dans leurs mains des jouets, mais des armes. »

Voici le texte de l’homélie du pape François : Lire la suite →

Conception virginale de Jésus

Vierge du Magnificat« Dans toute génération naturelle, c’est l’homme, conscient de son pouvoir, fort de sa volonté, fier de sa puissance créatrice, l’homme autonome et souverain, qui se trouve au premier plan. Le processus de la génération naturelle ne serait donc pas un signe adéquat au Mystère qu’il s’agit d’indiquer ici […] L’union sexuelle […] ne saurait entrer en considération comme signe de l’Agapé divine, qui, elle, ne cherche pas son intérêt. La volonté de puissance et de domination de l’homme, telle qu’elle s’exprime en particulier dans l’acte sexuel, indique tout autre chose que la majesté de la miséricorde divine. Voilà pourquoi c’est la virginité de Marie, et non pas l’union de Joseph et de Marie, qui est le signe de la Révélation et la connaissance du Mystère de Noël […] »

« L’histoire de l’humanité […] est en fait une histoire de mâles, une histoire d’œuvres et d’entreprises masculines […]. Dans cette perspective on saisit mieux le signe du Mystère de Noël, selon toute sa portée. Le fait que Jésus n’a pas de père terrestre mérite attention. L’homme, conscient de son vouloir et de son pouvoir, l’homme, créateur et maître, ne saurait participer à l’œuvre de Dieu […]. Il faut donc que le mâle soit exclu lorsqu’un signe devient nécessaire pour indiquer l’Incarnation […] L’Église sait très bien ce qu’elle a fait lorsqu’elle a placé ce dogme (la Conception virginale) comme une sentinelle au seuil du mystère de Noël. »

Karl Barth, Dogmatique, éd. française, vol. 1 t. 2 fasc. 1 pp. 180-181.

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