en mémoire des martyrs d’aujourd’hui

24-03-2016 source : L’Osservatore Romano

palme du martyre« Peu peuvent être des héros » mais « tous nous pouvons être martyrs du Christ si nous vivons notre vie comme ses disciples, sans attendre les grandes occasions, mais en cueillant les petites occasions que la journée place devant nous. »

Le cardinal Stella* a voulu non seulement rendre hommage au sacrifice courageux de beaucoup, mais surtout, sur leur exemple, solliciter le témoignage quotidien de tous les chrétiens au cours de la veillée de prière qui s’est tenue mardi 22 mars à Rome, dans la basilique Santa Maria in Trastevere, en mémoire de tous ceux qui ces dernières années ont offert leur vie pour l’Évangile,.

Présidant la rencontre organisée par la communauté de Sant’Egidio,  il a évoqué un chemin possible, marqué par le contraste entre la logique du monde et celle des béatitudes : une logique rappelée précisément par qui, aujourd’hui encore, affronte le martyre avec la seule force de la rencontre avec Jésus.

« Leur vie et leur mort nous ramène à la beauté de l’Évangile des béatitudes, paroles de naïfs pour qui rejette le Christ, mais un bout de paradis pour nous qui avons la foi en lui. »

* Le cardinal Stella est Préfet de la Congrégation pour le clergé

Évangélisation et renouvellement de l’Église

Saint Pierre et les Apôtres - la pêche miraculeuse - DuccioLes mots du Pape Paul VI résonnent encore actuels, alors qu’affirmant à nouveau la priorité de l’évangélisation, il rappelait à tous les fidèles : « Il se serait pas inutile que chaque chrétien et chaque évangélisateur approfondisse dans la prière cette pensée : les hommes pourront se sauver aussi par d’autres chemins, grâce à la miséricorde de Dieu, même si nous ne leur annonçons pas l’Évangile ; mais nous, pouvons-nous nous sauver si par négligence, par peur, par honte – ce que saint Paul appelait ‘rougir de l’Évangile’ – ou par suite d’idées fausses nous omettons de l’annoncer ? »

Dès son origine, l’Église a dû affronter de semblables difficultés, en expérimentant le péché de ses membres. L’histoire des disciples d’Emmaüs, lue hier dans la liturgie eucharistique (cf. Lc 24, 13-35), est emblématique de la possibilité d’une connaissance du Christ vouée à l’échec. Les deux disciples parlaient d’un mort (cf. Lc 24, 21-24), de leur frustration et de leur espérance perdue. Ils représentent, pour l’Église de toujours, la possibilité d’apporter une annonce qui n’est pas source de vie, mais qui garde enfermés dans la mort le Christ annoncé, les annonceurs et, en conséquence, les destinataires aussi de l’annonce. Il en est de même à propos de l’épisode rapporté par l’évangéliste Jean dans la liturgie de ce jour (cf. Jn 21, 1-14), celui des disciples qui, séparés du Christ, sont en train de pêcher mais vivent leurs actions sans profit. Et, comme pour les disciples d’Emmaüs, ce n’est que lorsque le Ressuscité se manifeste, qu’ils retrouvent la confiance, la joie de l’annonce, le fruit de leur action évangélisatrice. C’est uniquement en se rapportant avec force au Christ que celui qui avait été désigné pour être un « pêcheur d’hommes » (Lc 5, 10), Pierre, peut à nouveau jeter ses filets avec succès, en se fiant à la parole de son Seigneur.

D’APRÈS LE SYNODE DES ÉVÊQUES XIIIème ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE – LA NOUVELLE ÉVANGÉLISATION POUR LA TRANSMISSION DE LA FOI CHRÉTIENNE N° 37-38 – CITÉ DU VATICAN – 2012

pardon divin et pécheur pardonné

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 30 mars 2016
condensé


 

Frères et sœurs, nous terminons les catéchèses sur la miséricorde dans l’Ancien Testament en méditant le Psaume 50. Il s’agit d’une belle prière pénitentielle attribuée au roi David, après que celui-ci ait commis un très grave péché, trahissant la mission que Dieu lui avait confiée de guider le peuple dans l’obéissance. Celui qui prie avec ce Psaume est invité à connaître les mêmes sentiments de repentir et de confiance en Dieu que le roi David ; il s’est humilié, a confessé sa faute et sa misère, convaincu de la certitude de la miséricorde du Seigneur. L’unique chose dont nous avons vraiment besoin dans notre vie c’est d’être pardonnés, libérés du péché et de ses conséquences. Dieu est plus grand que le péché, et seul il peut en libérer. Le pardon divin ne cache pas le péché, mais il le détruit. Le pécheur pardonné devient vraiment une créature nouvelle, avec un cœur nouveau, un esprit nouveau, rempli de paix et de joie.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les groupes venus de Suisse, du Luxembourg, de Belgique, du Canada et de France.

Dans la lumière de la résurrection rendons grâce au Seigneur de sa miséricorde envers nous. Il nous pardonne nos péchés et fait de nous des créatures nouvelles. Je vous invite à être témoins de cette bonne nouvelle tout autour de vous.

Bonnes fêtes de Pâques !

 


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