faire toujours mémoire

Un chrétien fait toujours «mémoire» des circonstances dans lesquelles Dieu s’est fait présent dans sa vie, parce que cela renforce le chemin de la foi. C’est l’idée centrale de l’homélie du Pape François lors de la messe de ce jeudi matin 21 avril célébrée à la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

La foi est un voyage qui, pendant qu’il s’accomplit, doit faire constamment appel à ce qui était. Aux «belles choses» que Dieu a accomplies tout au long du chemin, mais aussi aux obstacles, parce que Dieu «marche avec nous et ne s’effraye pas de notre méchanceté

Faire mémoire de Dieu qui sauve

Retable de l'Eucharistie musée Rolin Autun 1515 | DRLe Pape François revient sur un thème déjà abordé, qui lui est suggéré par le passage de la première lecture, dans lequel Paul annonce l’Évangile le jour de Sabbat, dans la synagogue d’Antioche, de Abraham à Jésus. «C’est une prédication historique qu’adoptent les disciples et elle est essentielle, souligne le Pape, parce qu’elle vous rappelle les temps forts, les signes de la présence de Dieu dans la vie de l’homme.» «C’est Jésus lui-même, qui, lors de la Cène, nous a donné son corps et son sang, et dit: « faites ceci en mémoire de moi ». La mémoire de Jésus. Ayez en mémoire comme Dieu nous a sauvés.»

«Le Seigneur respecte»

«L’Église a appelé avec justesse « Mémorial » le sacrement de l’Eucharistie, ainsi que le Deutéronome, dans la Bible, est appelé « le Livre de la mémoire d’Israël ».» Nous aussi «nous devons faire la même chose» dans «notre vie personnelle», parce que «chacun de nous a fait une route, en compagnie de Dieu, proche de Dieu» ou «abandonné au Seigneur».

«Il fait bon au cœur chrétien de faire mémoire de mon propre chemin: comment le Seigneur m’a conduit ici, comment il me prit par la main.» Et même si plusieurs fois j’ai dit au Seigneur: «Non! Éloigne-toi! Je ne veux pas! ». Car le Seigneur respecte.

Se souvenir des belles choses

Du cœur doit naitre un «merci» à Jésus, qui ne cessent de marcher «dans notre histoire». «Combien de fois nous Lui avons fermé la porte, combien de fois nous avons fait semblant de ne pas Le voir, ne pas croire qu’Il était avec nous. Combien de fois nous avons refusé son salut … Mais Lui était là.» Car «la mémoire nous rapproche de Dieu. Le souvenir de ce travail que Dieu a fait en nous, dans cette re-création, dans cette nouvelle génération.» Le Pape recommande tout simplement de «faire mémoire», en se demandant «comment a été ma vie, comment était mon jour aujourd’hui ou comment a été cette dernière année? Mémoire. Comment était ma relation avec le Seigneur. Mémoire des belles et grandes que le Seigneur a fait dans la vie de chacun de nous.»

foi, amour et reconnaissance

Dieu nous apprend à distinguer le péché du pécheur. Lors de l’audience générale ce mercredi matin Place Saint-Pierre à Rome, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèse sur la miséricorde. Il a proposé une réflexion sur le lien entre foi, amour et reconnaissance en s’appuyant sur le passage de l’Évangile de saint Luc qui présente deux figures : celle de Simon, un zélé serviteur de la loi et celle d’une femme pécheresse.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 20 avril 2016
condensé

Frères et sœurs, le passage de l’Évangile de saint Luc que nous avons entendu nous présente deux figures : celle de Simon, un zélé serviteur de la loi et celle d’une femme pécheresse. Alors que le premier juge les autres sur les apparences, et n’engage pas sa vie à la suite du Maître, la seconde, par ses gestes, exprime son cœur avec sincérité, se confiant pleinement à Jésus, avec amour et vénération. Jésus se met du côté de la pécheresse et met fin à l’isolement auquel le jugement impitoyable du pharisien et de ses compatriotes la condamnait. Voyant la sincérité de sa foi et de sa conversion, Jésus peut donc lui dire : « ta foi t’a sauvée ». Elle nous enseigne ainsi le lien entre foi, amour et reconnaissance. Celui auquel on a beaucoup pardonné aime plus. Dieu nous a tous enfermés dans le mystère de sa miséricorde, et de cet amour, qui nous précède tous, nous apprenons tous à aimer. La miséricorde de Dieu va au-delà de toutes nos attentes, car elle réalise le projet de salut de Dieu pour chacun de nous.

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Orphelins ou disciples

19-04-2016 source L’Osservatore Romano

prier le Notre PèreAvec la prière du Notre-Père, Jésus remet à chacun l’acte de paternité : personne n’est orphelin, mais il y a le risque de le devenir en fermant son cœur et en ne se laissant pas attirer par l’amour de Dieu. C’est ce qu’a dit le Pape François au cours de la Messe célébrée dans la matinée du mardi 19 avril, à Sainte-Marthe. Et le Pape a également suggéré d’avoir recours à une prière humble, avec l’esprit du fils : « Père, attire-moi vers Jésus ; Père, fais-moi connaître Jésus. » Précisément pour ne pas avoir l’attitude des docteurs de la loi qui, même devant les miracles de Jésus et de sa résurrection, faisaient de tout quitte à nier l’évidence.

Pour sa méditation, il est parti du passage de Jean (10, 22-30), proposé par la liturgie. « Jésus se confronte encore une fois avec les prêtres, les docteurs de la loi. » Et « eux lui posent la question : ‘Jusqu’à quand nous laisseras-tu dans l’incertitude ? Si tu es le Christ, dis-le nous clairement’. » Du reste, ces docteurs « revenaient toujours sur le même thème : qui es-tu ? Avec quelle autorité fais-tu cela ? » L’Évangile nous dit que « Jésus leur répondit : ‘Je vous l’ai dit et vous ne croyez pas ; les œuvres que j’accomplis au nom de mon Père, celles-ci témoignent de moi. Mais vous ne croyez pas’. »

« Mais vous ne croyez pas », dit donc Jésus aux docteurs de la loi. Et il explique pourquoi : c’est ici que réside également « la nouveauté de ce passage de l’Évangile. » « Vous ne croyez pas parce que vous ne faites pas partie de mes brebis » dit le Seigneur. En substance, quelqu’un pourrait penser que « pour croire, je dois dire « je crois » et j’entre parmi les brebis de Jésus. » Au contraire, « c’est l’inverse : seuls ceux qui font partie des brebis de Jésus peuvent croire. »

C’est ce que confirment les paroles rapportées par Jean dans l’Evangile : « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle et elles ne seront plus perdues dans l’éternité et personne ne les arrachera de ma main. » Mais,  « ces brebis ont étudié pour suivre Jésus, et ensuite elles ont cru ? Non ». La réponse définitive est donnée par Dieu lui-même : « Mon Père qui me les a données est plus grand. » C’est précisément « le Père qui donne les brebis au pasteur ; c’est le Père qui attire les cœurs vers Jésus. » C’est le Seigneur qui le confirme clairement : « Personne ne vient à moi s’il n’est pas attiré par le Père ». Et « ces gens, qui sont les brebis de Jésus, sont attirés par le Père, se sont laissés attirer. »

« En revanche ces docteurs de la loi avaient le cœur fermé, ils se sentaient maîtres d’eux-mêmes, mais en réalité, ils étaient orphelins parce qu’ils n’avaient pas de rapport avec le Père. »

Nous sommes face au « drame du cœur fermé de ces gens : ils croyaient avoir été créés par eux-mêmes parce qu’ils savaient tout et, pour cette raison, leur cœur était incapable de croire, parce qu’ils ne se laissaient pas attirer par le Père vers Jésus et pour cela, ils ne faisaient pas partie des brebis de Jésus. »

C’est pourquoi « pas même devant cette preuve, devant ces témoins qui avaient vu la résurrection, ils se sont laissés attirer par le Père vers Jésus. . Pour cela, « ils ne peuvent pas croire, parce que ce ne sont pas brebis de Jésus : ce sont des orphelins » , parce qu’« ils ont renié leur Père ».

« Jésus nous invite à être ses disciples, mais pour l’être, nous devons nous laisser attirer par le Père vers lui. » Et « la prière humble du fils, que nous pouvons faire, est : ‘Père, attire-moi vers Jésus ; Père, fais-moi connaître Jésus’. » Et « le Père enverra l’Esprit nous ouvrir les cœurs et nous conduira vers Jésus. . En effet, « un chrétien qui ne se laisse pas attirer par le Père vers Jésus est un chrétien qui vit dans des conditions d’orphelin ; et nous, nous avons un Père, nous ne sommes pas orphelins. » En conclusion, le Pape François a suggéré de s’adresser « au Père comme nous l’a enseigné Jésus – « Notre Père qui es aux cieux… » – et demandons la grâce d’être attirés vers Jésus. »

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