Accueillir Jésus dans l’intimité de son cœur

Les noces de Cana - Giotto 1266-1337 fresque chapelle Scrovogni Padoue«Chaque personne est appelée à rencontrer le Seigneur comme Époux de sa vie». Le Pape l’a affirmé dimanche 17 janvier 2016 lors de la prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, en commentant l’Évangile du jour.  « L’Évangile de ce dimanche présente l’événement prodigieux qui a eu lieu à Cana, un village de Galilée, au cours d’une fête de mariage qui implique également Marie et Jésus, avec ses premiers disciples.» (Jn 2,1-11)

«La Mère fait remarquer au Fils qui le vin est venu à manquer et Jésus, après avoir dit qui son heure n’est pas encore venue, accède cependant sa demande et donne aux époux le meilleur vin de toute la fête.. L’évangéliste note que ‘ce fut le début des signes accomplis par Jésus ; il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui’.»

«Les miracles sont les signes extraordinaires qui accompagnent la prédication de la Bonne Nouvelle.» Leur but est de «susciter et de renforcer la foi en Jésus.» Ainsi, cet acte de Jésus peut être vu comme un «acte de bienfaisance», un «signe de la bénédiction de Dieu sur le mariage». «L’amour entre l’homme et la femme est donc une bonne route pour vivre l’Évangile, pour cheminer avec joie sur le parcours de la sainteté.»

Ce passage «nous invite à redécouvrir que Jésus ne se présente pas à nous comme un juge prêt à condamner nos fautes ni comme commandant nous imposant de suivre aveuglément ses ordres. Il se manifeste comme Époux de l’humanité, comme Celui qui répond aux attentes et aux promesses de joie qui habitent dans le cœur de chacun.»

Dans ce chemin de foi, nous ne sommes pas laissés seuls.. Nous avons reçu le «don du sang de Jésus». En effet, la transformation de l’eau en vin est le «signe du passage à la nouvelle alliance: à la place de l’eau utilisée pour les purifications rituelles, nous avons reçu le Sang de Jésus, versé de façon sacramentelle dans l’Eucharistie et de façon sanglante lors de la Passion et sur la Croix.»

«La Vierge Marie, modèle de méditation des paroles et des actes du Seigneur, nous aide à redécouvrir avec foi la beauté et la richesse de l’Eucharistie et des autres sacrements, qui rendent présent cet amour fidèle de Dieu pour nous.»

Le Pape François a répondu aussi à une question posée plus tôt : «Est-ce que je sens le Seigneur comme l’Époux de ma vie?» Il s’agit en réalité de se rendre compte que «Jésus nous cherche et nous invite à lui faire de la place dans l’intimité de notre cœur.»

En cette Année sainte, la 102° Journée mondiale des migrants et des réfugiés, célébrée ce dimanche 17 janvier 2016, a pris la forme d’un Jubilé des Migrants place Saint-Pierre. Plus de 5 000 migrants ont prié avec le Pape François lors de l’Angélus. Le Pape a ensuite salué «avec grande affection toutes les communautés ethniques» qui ont fait le déplacement jusqu’à Rome.

«Chers migrants et réfugiés, chacun de vous porte en lui une histoire, une culture, des valeurs précieuses et souvent, malheureusement, des expériences de misère, d’oppression, de peur. Votre présence place Saint-Pierre est un signe d’espérance en Dieu. Ne vous laissez pas voler cette espérance et la joie de vivre qui jaillissent de l’expérience de la divine miséricorde, grâce également aux personnes qui vous accueillent et vous aident

A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a invité les fidèles à se tourner vers Dieu et à prier pour les victimes des attentats commis ces derniers jours en Indonésie et au Burkina Faso. «Que le Seigneur les accueille dans sa maison et soutienne l’effort de la communauté internationale pour construire la paix.»

La preuve de la foi est la louange de Dieu

15-01-2016 source : Radio Vatican

«Comment va ma foi en Jésus-Christ ?» C’est la question que le Pape François a posée dans l’homélie lors de la messe matinale de ce vendredi 15 janvier 2016 à la maison Sainte-Marthe. Le Pape s’est appuyé sur l’Évangile pour redire que, pour comprendre vraiment Jésus, nous ne devons pas avoir le «cœur fermé» mais le suivre sur la voie du pardon et de l’humiliation. «La foi,  personne ne peut l’acheter, c’est un don qui nous change la vie.»

Le Pape a souligné, en s’appuyant sur l’Évangile de Marc qui raconte la guérison du paralytique à Capharnaüm, que les gens font tout pour se rapprocher de Jésus et ne pensent pas aux risques qu’ils peuvent encourir pour pouvoir l’écouter ou simplement le toucher. Ces gens «avaient la foi, la même foi que cette dame qui, elle aussi, au milieu de la foule, quand Jésus allait à la maison de Jaïre, s’est arrangée pour toucher le bord de la veste de Jésus, du manteau de Jésus, pour être guérie.» La même foi que celle du centurion pour la guérison de son serviteur. «La foi forte, courageuse, qui va de l’avant, le cœur ouvert à la foi».

Si nous avons le cœur fermé, nous ne pouvons pas comprendre Jésus

Dans la scène de la rencontre avec le paralytique, «Jésus fait un pas en avant». À Nazareth, au début de son ministère, «il est allé à la Synagogue et il avait dit qu’il avait été envoyé pour libérer les opprimés, les prisonniers, donner la vue aux aveugles… inaugurer une année de grâce», c’est-à-dire une année «de pardon, de rapprochement avec le Seigneur. Inaugurer un chemin vers Dieu». Ici cependant il fait un pas de plus : il ne guérit pas seulement les malades mais pardonne leurs péchés.

«Il y avait là ceux qui avaient le cœur fermé, mais acceptaient, jusqu’à un certain point, que Jésus soit un guérisseur. Mais pardonner les péchés, c’est fort ! Cet homme va au-delà ! Il n’a pas le droit de dire cela, parce que seulement Dieu peut pardonner les péchés.» Jésus ne disait pas qu’il était Dieu, mais les gens savaient que «le Fils de l’Homme a le pouvoir de pardonner les péchés. ‘Lève-toi, prends, et guéris.’ Il commence à parler ce langage qui à un certain point découragera les gens, certains disciples qui le suivaient. Ce langage est dur, quand il parle de manger son Corps comme voie de Salut. »

Demandons-nous si la foi en Dieu change vraiment notre vie

Nous comprenons que Dieu vient «nous sauver des maladies», mais avant tout «nous sauver de nos péchés, nous sauver et nous porter vers le Père. Il a été envoyé pour cela, pour donner la vie pour notre salut. Et ceci est le point le plus difficile à comprendre », pas seulement par les scribes. «Quand Jésus se fait voir avec un pouvoir plus grand que celui d’un homme pour donner ce pardon, pour donner la vie, pour recréer l’humanité, ses disciples doutent aussi. Et ils s’en vont.» Et Jésus «doit demander à son petit groupe : ‘vous aussi vous voulez vous en aller ?’ ».

«La foi en Jésus-Christ. Comment est ma foi en Jésus-Christ ?» «Est-ce que je crois que Jésus-Christ est Dieu, est le Fils de Dieu ? Et cette foi me change la vie ? Est-ce qu’elle fait que dans mon cœur s’ouvre cette année de grâce, cette année de pardon, cette année de rapprochement avec le Seigneur ? La foi est un don. Personne ne « mérite » la foi, personne ne peut l’acheter. C’est un don. Est-ce que ma foi en Jésus-Christ me porte à l’humiliation? Je ne dis pas à l’humilité : à l’humiliation, à la pénitence, à la prière qui demande : ‘pardonne-moi, Seigneur. Tu es Dieu, Tu peux pardonner mes péchés.’»

La preuve de notre foi est la capacité de louer Dieu

«Que le Seigneur nous fasse grandir dans la foi.» Les gens «cherchaient Dieu pour l’écouter», parce qu’il parlait «avec autorité, et non pas comme parlent les scribes. Aussi ils le suivaient parce qu’il guérissait. Il faisait des miracles. Mais à la fin, ces gens, après avoir vu cela, s’en allaient et tous s’émerveillaient et louaient Dieu.»

Enfin «la louange. La preuve que je crois que Jésus-Christ est Dieu dans ma vie, qu’il m’a été envoyé pour me pardonner, c’est la louange, si moi j’ai la capacité de louer Dieu. Louer le Seigneur. Ça, c’est gratuit. La louange est gratuite. C’est un sentiment qui donne l’Esprit Saint et te pousse à dire : “Tu es le Dieu unique”. Que le Seigneur nous fasse grandir dans cette foi en Jésus-Christ, Dieu qui nous pardonne, nous offre l’année de grâce et que cette foi nous porte à la louange.»

la foi, un don à demander à Dieu

14-01-2014 source : radio Vatican

Jésus guérit un lépreuxLa foi gagne toujours, parce qu’elle transforme en victoire aussi la défaite, mais elle n’est n’est pas une chose magique, elle est un rapport personnel avec Dieu qui ne s’apprend pas sur les livres. Elle est en effet un don de Dieu, un don à demander ; voilà les points d’insistance du Pape François lors de son homélie de ce jeudi matin, 14 janvier 2016, à la maison Sainte-Marthe.

La première lecture, tirée du Livre de Samuel, raconte la défaite du Peuple de Dieu face aux Philistins : «La tragédie fut très grande», le peuple perd tout, «même la dignité». «Qu’est-ce qui a mené à cette défaite ?» Le peuple «s’était lentement éloigné du Seigneur, il vivait dans la mondanité, aussi avec les idoles qu’il avait». Ils se rendaient au sanctuaire de Silo, «mais comme si c’était une habitude culturelle : ils avaient perdu le rapport filial avec Dieu, ils n’adoraient pas Dieu ! Et le Seigneur les a laissés seuls.»

Le peuple avait utilisé l’Arche d’Alliance pour gagner la bataille, mais comme si c’était une chose «un peu « magique »». «Dans l’Arche, il y avait la Loi, la Loi qu’ils n’observaient pas et vis-à-vis de laquelle ils s’étaient éloignés.» Il n’y avait plus «un rapport personnel avec le Seigneur, ils avaient oublié le Dieu qui les avait sauvés ». Et ils ont été défaits, avec 30 000 Israélites tués, l’Arche de Dieu a été prise par les Philistins, et les deux fils d’Élie, «ces prêtres délinquants qui abusaient des gens dans le Sanctuaire de Silo», sont morts. «Une défaite totale.» «Un peuple qui s’éloigne de Dieu finit comme ça.» Il a un sanctuaire, mais le cœur n’est pas avec Dieu, il ne sait pas adorer Dieu : «Tu crois en Dieu, mais en un Dieu un peu nébuleux, lointaine, qui n’entre pas dans ton cœur, et tu n’obéis pas à ses commandements. Cela, c’est la défaite !»

L’Évangile du jour, au contraire, nous parle d’une victoire. «Dans ce temps est venu vers Jésus un lépreux qui le suppliait à genou, justement dans un geste d’adoration, et lui disait : « Si tu le veux, tu peux me purifier ». Il met le Seigneur au défi en disant : « Je suis un homme défait dans la vie – le lépreux était un homme défait, parce qu’il ne pouvait pas faire une vie commune, il était toujours écarté, mis à part – mais tu peux transformer cette défaite en victoire ». C’est-à-dire : « Si tu le veux, tu peux me purifier ». Devant cela, Jésus a été pris de compassion, il a tendu la main, il l’a touchée et lui a dit : « Je le veux ! Sois purifié ! » Cet homme avait quelque chose qui le poussait à aller vers Jésus et à lui lancer ce défi. Il avait la foi !»

L’Apôtre Jean dit que la victoire sur le monde est notre foi. «Notre foi l’emporte toujours ! La foi est victoire. La foi. Comme cet homme : Si tu le veux, tu peux le faire. Les hommes défaits de la première lecture priaient Dieu, portaient l’Arche, mais ils n’avaient pas la foi, ils l’avaient oubliée. Celui-ci avait foi et quand on demande avec foi, Jésus lui-même nous a dit que les montagnes se déplacent. Nous sommes capables de déplacer une montagne d’une partie vers l’autre. La foi est capable de cela. Jésus lui-même nous a dit : « Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom vous sera donné, Demandez et l’on vous donnera, frappez à la porte et et l’on vous ouvrira. » Mais avec le foi. C’est cela, notre victoire.»

Le Pape François a conclu l’homélie avec cette prière : «demandons au Seigneur que notre prière ait toujours cette racine de la foi, née de la foi en Lui. La grâce de la foi : c’est un don, la foi. Cela ne s’apprend pas dans les livres. C’est un don que te donne le Seigneur, mais demande-lui : donne-moi la foi ! Je crois Seigneur, aide mon peu de foi. La prière avec la foi… et on est guéri. Demandons au Seigneur la grâce de prier avec foi, d’être sûrs que toute chose que nous Lui demandons nous sera donnée, avec cette sécurité que nous donne la foi. C’est cela, notre victoire : notre foi !»

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