commémoration de Nostra Aetate

28-10-2015 source : Radio Vatican

L’audience générale, pas comme les autres ce mercredi, a été marquée en effet par le dialogue interreligieux. Il y a tout juste 50 ans en effet paraissait la déclaration Nostra Aetate sur les rapports entre l’Église catholique et les autres religions. Plusieurs membres de ces religions étaient présents ce mercredi matin place Saint-Pierre pour célébrer cet évènement. Le Pape François a rendu hommage aux fruits de Nostra Aetate, un texte décisif qui marque encore le dialogue de l’Église avec les autres croyants.

« Le Concile Vatican II fut un temps extraordinaire de réflexion, de dialogue et de prière pour renouveler le regard de l’Église sur elle-même et sur le monde » a expliqué le Pape, qui a souligné combien la déclaration Nostra Aetate était toujours d’actualité. Il en a rappelé des points essentiels comme la recherche commune des religions d’un sens à la vie, l’unicité de la famille humaine, la recherche de Dieu et de l’Absolu à travers les différences ethniques et culturelles, ou encore le regard d’estime que l’Église porte sur les croyants des autres religions, leur engagement spirituel et moral.

L’Église est ouverte au dialogue avec tous, tout en restant fidèle à la vérité en laquelle elle croit, à commencer par le Salut offert à tous les hommes en Jésus.

Le Pape a rappelé aussi les fruits du dialogue interreligieux depuis la première rencontre d’Assise en 1986, soulignant que « cette flamme allumée à Assise s’était étendue au monde entier et constituait un signe permanent d’espérance ».

En relisant l’histoire des rapports interreligieux, le Saint-Père a souhaité en particulier rendre grâce à Dieu pour la transformation du dialogue judéo-chrétien, passé d’une attitude de défiance voire de franche hostilité, à une collaboration et une bienveillance réelles. « D’ennemis et étrangers nous sommes devenus amis et frères », a-t-il expliqué, rappelant combien Nostra Aetate avait permis de redécouvrir les racines juives du christianisme.

Ce respect et cette estime mutuels vaut aussi pour les autres religions, en particulier l’islam. « Le dialogue dont nous avons besoin ne peut qu’être ouvert et respectueux, et ainsi se révéler fructueux » a dit le Pape François précisant que les finalités de dialogue consistaient à respecter chaque individu dans son droit à vivre, sa liberté de conscience et de pensée, et sa liberté religieuse.

Comme il l’avait dit dans son discours devant le Congrès américain le 24 septembre dernier, le Pape a souligné qu’aucune religion n’était à l’abri de déviances fondamentalistes ou extrémistes, mais qu’il était essentiel de regarder les valeurs positives qu’elles vivent et proposent.

Face aux grands défis du monde : corruption, crise morale, de la famille, crise économique et financière, les religions n’ont pas des réponses toutes faites, mais ont un trésor commun, la prière. « Puisse notre prière adhérer pleinement à la volonté de Dieu qui désire que tous les hommes se reconnaissent et vivent comme frères. »

Appel pour le Pakistan et l’Afghanistan

Et à la fin de l’audience, le Pape a lancé un appel pour les populations du Pakistan et de l’Afghanistan frappées par un fort tremblement de terre qui a causé la mort de nombreuses personnes et provoqué de graves dégâts. Le Pape les a assurés de sa solidarité et a demandé aux fidèles de prier pour que Dieu soulage les victimes et leur donne courage dans l’adversité.

Texte entier de l’Audience Générale –> Lire la suite →

prière pour les victimes du séisme

message du Pape et mobilisation de la Caritas suite au séisme en Asie du Sud

27-10-2015 source Radio Vatican

Après le tremblement de terre qui a frappé le sud de l’Asie, en Afghanistan, au Pakistan et en Inde, a été envoyé au nom du Pape François un télégramme au nonce apostolique au Pakistan. Le Pape François y exprime sa tristesse. « Il exprime sa profonde solidarité avec tous ceux qui ont été affectés par ce désastre et prie pour les morts, les blessés et les disparus, » sans oublier les proches des victimes, les autorités civiles et les secours.  Nous nous unissons à sa prière en demandant aujourd’hui, jour de la neuvaine, l’intercession de la Sainte Mère.

Ce séisme, survenu lundi, a fait, selon un bilan provisoire, plus de 300 morts, principalement au Pakistan. La situation est critique. La zone touchée à hauteur de magnitude 7,5 sur échelle de Richter, est montagneuse et particulièrement difficile d’accès par endroit. Le climat est froid et les mouvements de terrain risquent de provoquer d’autres éboulements. Néanmoins les responsables de la Caritas Pakistan et les autres groupes locaux se sont associés pour collaborer aux opérations de secours des victimes par l’envoi d’équipes d’urgence.

Déjà en octobre 2005, le Pakistan du Nord avait été touché par un tremblement de terre de même intensité qui avait traversé tout le centre de l’Asie, de Kaboul jusqu’en Inde, causant 73 000 victimes et la destruction d’une région entière. Depuis, la Caritas internationale réalise des projets d’intervention, d’abord d’urgence puis de développement, en soutenant Caritas Pakistan et d’autres infrastructures sociales.

A l’Angélus, familles et réfugiés

n’abandonner ni les familles ni les réfugiés

Le Pape est revenu sur le Synode des évêques sur la famille à l’occasion de la prière de l’Angélus, dimanche place Saint-Pierre, quelques minutes après la fin de la messe concluant l’assemblée synodale. « J’invite tout le monde à rendre grâce à Dieu pour ces trois semaines de travail intense, animées par la prière et par un esprit de vraie communion, a-t-il lancé aux fidèles. Cela a été fatigant, mais cela a été un vrai don de Dieu, qui portera certainement beaucoup de fruits. »

Le Pape a alors défini le « synode ». Il signifie « cheminer ensemble ». « Et ce que nous avons vécu, c’est l’expérience d’une Église en cheminement, spécialement avec les familles du Peuple saint de Dieu éparpillées à travers le monde ».

En parlant de ce peuple qui marche, le Souverain Pontife « a avoué » avoir comparé cette image avec celle des réfugiés « marchant sur les routes de l’Europe », une « réalité dramatique de nos temps ». « Ces familles les plus souffrantes, déracinées de leurs terres, ont été elles aussi présentes avec nous lors du Synode, dans notre prière et dans nos travaux, à travers la voix de certains pasteurs présents dans l’assemblée ». « Ces personnes à la recherche de dignité, ces familles à la recherche de paix, restent encore avec nous, l’Église ne les abandonne pas, car elles font parties du peuple que Dieu veut libérer de l’esclavage et guider vers la liberté. » 

Sauver tout le monde, des derniers aux premiers

Évoquant toujours le cheminement du peuple de Dieu, le Pape s’est dit frappé par Sa parole d’aujourd’hui, la prophétie de Jérémie : « Voici que je les fais revenir du pays du nord, que je les rassemble des confins de la terre ; parmi eux, tous ensemble, l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée : c’est une grande assemblée qui revient ». Et au prophète d’ajouter : « Ils avancent dans les pleurs et les supplications, je les mène, je les conduis vers les cours d’eau par un droit chemin où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël. »

« Cette Parole de Dieu nous dit que le premier à vouloir cheminer ensemble avec nous, à vouloir faire ce “synode” avec nous, c’est justement Lui, notre Père ». Le Saint-Père détaille ensuite le « rêve » de Dieu, celui de « former un peuple, de le rassembler, de le guider vers la terre de la liberté et de la paix ». Un peuple composé de familles, avec « la femme enceinte et la jeune accouchée » évoquées par le prophète Jérémie. Un peuple qui, « pendant qu’il chemine, fait avancer la vie, avec la bénédiction de Dieu ».

« C’est un peuple qui n’exclut pas les pauvres et les désavantagés, mais qui les inclut. C’est une famille de familles, dans laquelle celui qui fatigue n’est pas marginalisé, laissé en arrière, mais réussit à marcher au rythme des autres, car ce peuple chemine au pas des derniers ; comme cela se fait dans les familles et comme nous l’enseigne le Seigneur, qui s’est fait pauvre avec les pauvres, petit avec les petits, derniers avec les derniers. Il ne l’a pas fait pour exclure les riches, les grands et les premiers, mais car c’est l’unique moyen pour les sauver eux aussi, pour sauver tout le monde. »

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