Saint Antoine-Marie Claret

Fondateur des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie (✝ 1870)

Saint Antoine Marie ClaretAntoine, cinquième des onze enfants du tisserand Jean Claret et de Joséphine Clará, naît le 23 décembre 1807, à Sallent, en Catalogne. En même temps qu’il s’initiait au métier de tisserand, il étudiait le latin avec le curé de sa paroisse qui lui donna une solide formation religieuse et une tendre dévotion à la Sainte Vierge.

À dix-sept ans, son père l’envoya se perfectionner dans une entreprise de Barcelone où, aux cours du soir, il apprit aussi le français et l’imprimerie. Puis il fut typographe, juste le temps d’aimer la diffusion de la Parole de Dieu par la presse. Il trouva sa voie à 22 ans en entrant au séminaire de Vicq.

Prêtre, il parcourt la Catalogne, chapelet en main, distribuant des brochures édifiantes qu’il avait lui-même imprimées. La prédication évangélique d’Antoine-Marie Claret était sans complaisance ni concession. Il devint « gêneur » pour bien des gens en place. Toute sa vie, il se fait le défenseur intrépide des petites gens et des exploités ; on a dit que, au cours de son existence, il n’y eut pas moins de quinze attentats contre lui.

En 1849, il fonde une nouvelle congrégation à vocation missionnaire : « les Fils de Marie Immaculée » qu’on appelle les Clarétins. En 1850, sur la demande de la reine Isabelle II, le Pape Pie IX le nomme archevêque de Santiago de Cuba, et cela ne le déconcerte pas. Il y exerce un intense apostolat, homme de feu brûlé par l’amour du Christ. Là encore il imprime et distribue images et brochures, prend la défense des esclaves, condamne les exactions des grands propriétaires, ce qui lui attire bien des ennemis. Poursuivi par leur haine implacable, le Père Claret échappe alors à quinze tentatives d’assassinat.

En 1857, après 6 années d’un tel ministère, il fut obligé de quitter Cuba pour revenir en Espagne. Il ne sera jamais tranquille pour autant. Il est nommé conseiller de la Couronne et confesseur de la reine Isabelle et à nouveau jalousies et calomnies s’abattent sur lui. En 1868, la révolution éclate. Saint Antoine-Marie suit la reine, réfugiée à Paris. Les Claretains sont expulsés de leurs six maisons et fondent en France celle de Prades. Il prend part au concile du Vatican en 1869 et 1870. Au retour, il se retirera au monastère cistercien de Fontfroide (Aude) où il meurt le 24 octobre 1870.

Antoine Maríe Claret a été béatifié le 25 février 1934 par Pie XI et proclamé saint, le 08 mai 1950, par le Pie XII.

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« Je me dis à moi-même : un « Fils du Coeur Immaculé de Marie » est un homme enflammé de charité et qui brûle partout où il passe ; qui désire efficacement que tous les hommes s’embrasent du feu de l’amour divin, et qui y travaille de toutes ses forces. Rien ne l’en décourage ; il se réjouit des privations ; il aborde hardiment les labeurs ; il accueille volontiers les difficultés ; il rit des calomnies ; il est joyeux dans les tourments. Il ne songe à rien d’autre qu’à la manière de suivre Jésus Christ et de l’imiter par la prière, le travail, la patience, en ayant pour perpétuel et unique souci la gloire de Dieu et le salut des âmes. »

Les temps changent

Les temps changent et nous, chrétiens, nous devons changer continuellement « avec liberté et dans la vérité de la foi ». Le Pape l’a dit lors de la messe matinale célébrée à la Maison Sainte-Marthe du Vatican, réfléchissant sur le discernement que l’Église doit opérer en regardant les « signes des temps », sans céder à la commodité du conformisme, mais en se laissant inspirer par la prière.

Les chrétiens doivent faire ce que veut le Christ : évaluer les temps et changer avec eux, en restant  « solides dans la vérité de l’Évangile ». Ce qui n’est pas admis, c’est le tranquille conformisme, qui, de fait, fait rester immobile.

Le Pape François a commenté un nouvel extrait de la Lettre de Saint Paul aux Romains, qui prêche avec tant de force la liberté qui nous a sauvés du péché. Et il y a la page de l’Évangile dans laquelle Jésus parle des « signes des temps », accusant d’hypocrites ceux qui qui peuvent le comprendre mais font la même chose qu’au temps du Fils de l’Homme. Dieu nous a créé libres et « pour avoir cette liberté, nous devons nous ouvrir à la force de l’Esprit, et bien comprendre ce qui se passe à l’intérieur de nous et à l’extérieur de nous, en utilisant le discernement. »

« Nous avons la liberté de juger ce qui arrive à l’extérieur de nous. Mais pour juger nous devons bien connaitre ce qui arrive en dehors de nous. Et comment peut-on faire cela, ce que l’Église appelle « connaître les signes des temps » ? Les temps changent. C’est le propre de la sagesse chrétienne de connaître ces changements, ces divers temps, ces signes des temps. Ce que signifie une chose et ce que signifie une autre. Et de faire cela sans peur, avec la liberté »

Ce n’est pas une chose « facile », il y a trop de conditionnements externes qui pressent aussi sur les chrétiens, en conduisant beaucoup à ne rien faire. « Ceci est un travail que d’habitude, nous, nous ne faisons pas : nous nous conformons, nous nous tranquillisons en disant « on m’a dit, j’ai entendu, les gens disent, j’ai lu que… » Comme ça nous sommes tranquilles… Mais quelle est la vérité ? Quel est le message que le Seigneur veut me donner avec ce signe des temps ? Pour comprendre les signes des temps, avant tout, le silence est nécessaire : faire le silence et observer. Et ensuite réfléchir à l’intérieur de nous. Un exemple : pourquoi il y a tant de guerres maintenant ? Pourquoi il est arrivé quelque chose ? Et prier. Silence, réflexion et prière. Seulement comme ça nous pourrons comprendre les signes des temps, ce que Jésus veut nous dire. »

Et comprendre les signes des temps n’est pas un travail exclusif d’une élite culturelle. Jésus ne dit pas « regardez comment font les universitaires, regardez comment font les docteurs, regardez comment font les intellectuels ». Jésus parle aux petites gens, aux paysans qui « dans leur simplicité » savent « distinguer le bon grain de l’ivraie ».

« Les temps changent et nous, les chrétiens, nous devons changer continuellement. Nous devons changer, solides dans la foi en Jésus-Christ, solides dans la vérité de l’Évangile, mais notre attitude doit bouger continuellement selon les signes des temps. Nous sommes libres. Nous sommes libres pour le don de la liberté que nous a donné Jésus-Christ. Mais notre travail est de regarder ce qui se passe à l’intérieur de nous, de discerner nos sentiments, nos pensées ; et ce qui se passe en dehors de nous et de discerner les signes des temps. Avec le silence, avec la réflexion et avec la prière. »

Aujourd’hui l’Église fait mémoire de Saint Jean de Capistran Lire la suite →

la disponibilité à l’Esprit Saint

passe par de petits efforts quotidiens

ouvrir la porte à l'Esprit

L’effort du chrétien est tendu pour ouvrir la porte du cœur à l’Esprit Saint. C’est ce qu’a dit le Pape François lors de sa messe matinale à la Maison Sainte Marthe. La conversion, pour le chrétien, est un devoir, est un travail de tous les jours, qui nous porte à la rencontre avec Jésus. Le Pape François s’est appuyé sur la lettre de Saint-Paul aux Romains pour souligner que nous devons nous efforcer quotidiennement pour passer de l’iniquité à la sanctification.

Saint Paul utilise « l’image du sportif », l’homme qui « s’entraine pour se préparer à la course et fait un grand effort. Mais si celui-ci, pour remporter une course, fait cet effort, nous, qui devons arriver à cette grande victoire du Ciel, comment ferons-nous ? » Saint-Paul « nous exhorte à aller de l’avant dans cet effort ».

« ‘Mais, mon père, nous pouvons penser que la sanctification vient pour l’effort que moi je fais, comme la victoire pour le sportif vient par l’entrainement ?’ Non, l’effort que nous, nous faisons, ce travail quotidien de servir le Seigneur avec  notre âme, avec notre cœur, avec notre corps, avec toute notre vie, ouvre seulement la porte à l’Esprit saint. C’est Lui qui entre en nous et nous sauve ! C’est Lui qui est le don en Jésus-Christ ! Au contraire, nous ressemblerions aux fakirs : nous ne sommes pas des fakirs. Nous, avec notre effort, nous ouvrons la porte. »

C’est une tâche difficile « parce que notre faiblesse, le péché originel, le diable toujours nous tirent en arrière ». L’auteur de la Lettre aux Hébreux « nous réprimande contre cette tentation de reculer, de ne pas aller de l’avant. » Il faut toujours aller de l’avant, aussi « quand il y a une grande difficulté ».

« Il y a quelques mois, j’ai rencontré une femme. Une jeune, mère de famille – une belle famille – qui avait le cancer. Un cancer grave. Mais elle se comportait avec bonheur, faisait comme si elle était guérie. Et parlant de cette attitude, elle m’a dit « Père, je fais tout pour vaincre le cancer ! » Ainsi est le chrétien. Nous qui avons reçu ce don en Jésus-Christ et sommes passés du péché, de la vie de l’iniquité à la vie du don en Christ, dans l’Esprit Saint, nous devons faire de même. Un pas chaque jour. Un pas chaque jour. »

Le Pape a indiqué certaines tentations comme « la volonté de se quereller » contre quelqu’un. « C’est dans ce cas, a-t-il dit, qu’il faut faire un effort pour se taire. Ou bien, on a un peu sommeil, et nous n’avons pas de volonté de prier, mais ensuite nous prions un peu.» Il faut partir des petites choses : « Elle nous aident à ne pas céder, à ne pas repartir en arrière, à aller de l’avant vers ce don, cette promesse de Jésus-Christ que sera justement la rencontre avec Lui. Demandons au Seigneur cette grâce : d’être courageux, d’être courageux dans cet entrainement de la vie vers la rencontre, parce que nous avons reçu ce don de la justification, ce don de la grâce, ce don de l’Esprit en Jésus-Christ. »

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