plaidoyer du Pape pour des familles pauvres

Le Pape François a poursuivi sa catéchèse sur la famille lors de l’audience générale place Saint-Pierre. Il a centré ce mercredi sa réflexion sur la pauvreté et la vulnérabilité de certaines familles. « Pensons aux nombreuses familles qui peuplent les périphéries des mégalopoles, mais aussi des zones rurales, tant de misère et de dégradation ! » La guerre dans certains lieux aggrave la situation, elle est toujours une chose terrible, surtout quand elle touche les populations civiles et les familles. La guerre est « la mère de toutes les pauvretés », une grande prédatrice de vies et d’âmes.

Le Pape François est revenu sur le naufrage dramatique d’un ferry lundi soir sur le fleuve Yangtsé, avec plus de 450 personnes à bord. « L’Étoile de l’Orient » a été victime d’une tornade avant de chavirer. Seulement 14 personnes ont pu être secourues. « Je souhaite exprimer ma proximité au peuple chinois en ce moment difficile, suite au naufrage du ferry sur le fleuve Yangtsé, je prie pour les victimes, pour leurs familles et pour tous ceux qui sont engagés dans le travail de sauvetage ».

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 3 juin 2015
condensé


 Frères et sœurs, de nombreuses familles sont éprouvées par la pauvreté, qui est souvent causée ou aggravée par les guerres. Malgré cela, beaucoup d’entre elles poursuivent dans la dignité leur vie quotidienne. Elles maintiennent comme elles peuvent l’humanité de leurs liens, et s’en remettent souvent ouvertement à la bénédiction de Dieu. L’économie moderne a souvent favorisé la jouissance du bien être individuel, mais elle pratique largement l’exploitation des liens familiaux, ce qui est une grave erreur, car l’apport immense des familles aux sociétés ne peut être mesuré. La misère sociale touche durement les familles et parfois les détruit : précarité, manque de travail, insuffisance de soins et d’éducation ; à quoi s’ajoutent les pseudo modèles, transmis par les médias, basés sur l’esprit de consommation et le culte du paraître qui développent la désagrégation des liens familiaux. Chrétiens, nous devons être plus proches des familles touchées par la pauvreté. L’Église doit s’efforcer de vivre une simplicité volontaire pour abattre les murs de séparation, surtout avec les plus pauvres.

Alors que nous allons célébrer la solennité du Corps et du Sang du Christ, je vous invite à renouveler votre louange et votre adoration envers Jésus présent dans l’Eucharistie, afin que nos vies, nos sociétés et nos familles en soient illuminées.


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C’est du rejet que Dieu tire le Salut

01-06-2015 source : Radio Vatican

La victoire de l’amour de Dieu pour l’homme se manifeste dans « l’échec »  apparent de la Croix de son Fils, a dit ce lundi matin le Pape François au cours de son homélie à Sainte Marthe. Le Saint-Père a commenté la parabole des vignerons qui tuent les serviteurs du maître de la vigne parti en voyage. « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle », le fondement soulignant que Dieu construit sur la faiblesse.

Cette parabole relatée par Saint-Marc pourrait apparaitre comme « l’échec du rêve de Dieu », lorsqu’on lit les lignes où les serviteurs envoyés par le maître de la vigne sont tour à tour tués. Mais c’est justement de cette mort que tout prend vie.

« Les prophètes, les hommes de Dieu qui ont parlé au peuple, qui n’ont pas été écoutés, qui ont été rejetés, connaitront sa gloire ». Le Fils, l’ultime envoyé, qui a lui aussi été rejeté, jugé, non écouté et mis à mort est devenu la pierre angulaire. Cette histoire, qui semble être une histoire d’amour mais parait s’achever sur un échec finit avec le grand amour de Dieu, qui du rejet tire le salut, de son Fils rejeté, sauve chacun de nous ».

N’oublions par la Croix

On voit ici que la logique de l’échec “se retourne”. Jésus le rappelle en citant le passage de l’Écriture : « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle ». Ceci est une merveille pour nos yeux. Combien il est beau de lire la Bible, y compris les « plaintes de Dieu », les passages où le Père « pleure » quand son peuple ne ait pas obéir à Dieu, parce qu’il veut devenir Dieu lui-même.

La voie de notre rédemption est une route pleine d’échecs, y compris le dernier, celui de la Croix, qui est un scandale. Mais cette Croix est justement la manifestation que l’amour est vainqueur. « Nous ne devons pas oublier ce chemin, une route difficile, mais qui est aussi la nôtre ! Si chacun de nous fait un examen de conscience, il pourra se rendre compte de combien de fois il a chassé les prophètes, combien de fois il a dit « Va t-en ! » à Jésus, combien de fois il a voulu se sauver lui-même, combien de fois nous avons pensé que nous étions les justes ».

Aussi, « il est important de ne jamais oublier la Croix, de se rappeler que dans cette mort sur la Croix se manifeste l’amour de Dieu pour son peuple. Il est bon de se rappeler que cette histoire d’amour fini par vaincre, de se souvenir des germes d’amour que Dieu a semé en nous jusqu’à s’humilier par Jésus, en notre nom »

la communauté ecclésiale, une famille…

dernier jour de notre mois de Marie  avec Sœur Catherine Labouré et la Médaille Miraculeuse

… à devenir toujours plus

31-05-2015 source : Radio Vatican

La fête de la Sainte Trinité est une exhortation à vivre « les uns avec les autres » et à accueillir « la beauté de l’Évangile », en apprenant à « dire et concéder son pardon ». C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de la prière de l’Angélus ce dimanche 31 mai devant 50 000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre..

La fête de la Sainte Trinité, célébrée ce dimanche 31 mai, rappelle « le mystère de l’unique Dieu en trois personnes » : le Père, le Fils et le Saint Esprit. « La Trinité est la communion de Personnes divines qui sont les unes avec les autres, les unes pour les autres et les unes dans les autres ». Jésus  a révélé « ce mystère d’amour du Dieu vivant ». Après sa résurrection, poursuit François, Jésus a appelé ses disciples à évangéliser les « gentils», à les baptiser « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit », et « ce commandement, Christ l’a confié de tout temps à l’Église qui a hérité des Apôtres le mandat missionnaire ».

La solennité liturgique du jour fait comprendre le mystère magnifique d’où nous venons et vers lequel nous allons, il renouvelle la mission des chrétiens de vivre la communion, avec Dieu et entre eux, sur le modèle de la Trinité. « Nous sommes appelés à vivre non pas les uns sans les autres, au-dessus, ou contre les autres, mais les uns avec les autres, pour les autres et dans les autres. Voilà ce que signifie accueillir et témoigner ensemble de la beauté de l’Évangile ; vivre l’amour réciproque et envers tous, partageant les joies et les souffrances, apprenant à demander et concéder le pardon, valorisant les diverses charismes sous la houlette des pasteurs. En un mot, dit-il, il nous est confié le devoir d’édifier une communauté ecclésiale qui soit toujours plus une famille, capable de refléter la splendeur de la Trinité et d’évangéliser non pas seulement avec les paroles, mais par la force de l’amour de Dieu qui habite en nous. »

La Trinité est aussi « la fin ultime » vers laquelle est orienté « notre pèlerinage terrestre ». Le chemin de la vie chrétienne tourne autour du mystère de la trinité, et est accompli selon cet infini mystère. Ainsi, le Pape encourage les fidèles à tenir haut « le ton » de leur vie, en se rappelant pour quelle fin et pour quelle gloire ils existent, travaillent, luttent  et souffrent et à quelle immense  récompense ils sont appelés.

Enfin, le Pape demande l’intercession de la Vierge en ce dernier dimanche de mai : « En ce dernier jour du mois de mai, le mois de Marie, nous nous confions à la Vierge Marie. Elle qui, plus que toute autre créature, a connu, adoré et aimé le mystère de la Sainte Trinité ; elle qui nous conduit par la main ; elle qui nous aide à saisir dans les événements mondiaux les signes de la présence de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit ; elle qui nous aide à aimer le Seigneur Jésus de tout notre cœur, à marcher vers la vision de la Trinité, merveilleux but vers lequel tendent nos vies. »

A plusieurs reprises, le Pape a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre à faire leur signe de croix pour se souvenir combien le mystère de la Trinité embrasse toute notre vie.

Après l’Angélus, le Pape a évoqué la béatification du père Louis Edouard Cestac à Bayonne ce dimanche. « Que son témoignage d’amour en vers Dieu et son prochain soit pour l’Église un nouveau stimulant pour vivre avec joie l’Évangile de la charité ».

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