Chemin, service et gratuité

« Chemin, service et gratuité » : c’est le triptyque sur lequel le Pape François s’est appuyé dans son homélie ce jeudi matin en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. En commentant l’Évangile de ce jour, dans lequel Jésus envoie ses disciples annoncer la Bonne Nouvelle, le Pape a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une « promenade ». « Si un disciple ne bouge pas et ne sort pas, il ne donne pas aux autres ce qu’il a reçu dans le baptême. Ce n’est pas un vrai disciple de Jésus, il lui manque la volonté de partir en mission, il lui manque le fait de sortir de lui-même pour porter quelque chose aux autres. » A ce parcours missionnaire qui porte vers les autres, s’ajoute un autre chemin, intérieur celui-là et qui porte le disciple à chercher le Seigneur tous les jours dans la prière et la méditation. Cette invitation nous est adressée aussi à nous, associés de la Médaille Miraculeuse.

Rien de tout cela ne vaut sans le service, car « un chrétien qui ne sert pas les autres n’est pas chrétien ». Il doit faire attention à ne pas se laisser tenter par l’égoïsme, à se complaire en somme dans une pratique superficielle de la religion.

Enfin, il y a la gratuité. « Vous avez reçu gratuitement, vous donnez gratuitement », c’est le commandement de Jésus. « Le chemin du service est gratuit parce que nous avons reçu le salut gratuitement, en pure grâce. C’est triste quand nous trouvons des communautés chrétiennes, que ce soit des paroisses, des congrégations religieuses, des diocèses, qui oublient la gratuité, parce que derrière cela, il y a l’erreur de croire que le salut vient des richesses et du pouvoir humain ».

« Quand l’espoir réside dans son propre confort, ou quand l’espoir est dans l’égoïsme de chercher les choses pour soi et non pour servir les autres, ou quand l’espoir est dans les richesses ou dans les petites sécurités mondaines, tout cela s’écroule. Le Seigneur lui-même le fait écrouler ».

Famille et maladie…

… héroïsme et école de vie

Sur ce site de l’Association de la Médaille Miraculeuse, nous aimons reprendre l’essentiel de l’Audience hebdomadaire de notre Saint Père pour notre méditation. Dans sa catéchèse ce mercredi, il aborde un aspect « très commun » de la vie de famille, celui de notre propre fragilité, celui de la maladie. « Dans tant de partie du monde, l’hôpital est un privilège réservé à quelques-uns » et dès lors la famille devient « l’hôpital le plus proche ». Et le Pape salue « les actes héroïques » et pourtant « cachés » de ces parents qui veillent un de leurs proches pendant la nuit. Des soins dispensés avec « plus de souffrance et d’angoisse » parce qu’ils aiment leurs petits malades ou leurs vieux malades.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 10 juin 2015

condensé


Chers frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais aborder un aspect de la vie familiale, qui est une expérience de notre fragilité, celui de la maladie. Dans bien des cas, la famille est en quelque sorte « l’hôpital » le plus proche, qui aide à se soigner et à guérir ! Cette proximité chrétienne, entre les familles, est un véritable trésor pour la paroisse, un trésor de sagesse (…) qui fait comprendre le Royaume de Dieu bien mieux que tant de discours ! Ce sont les caresses de Dieu. Les Évangiles nous narrent de nombreuses rencontres de Jésus avec les malades et leur volonté de guérir.Jésus lui aussi se présente publiquement comme quelqu’un qui lutte contre la maladie, et qui est venu guérir l’homme de tout mal : le mal spirituel comme le mal physique. À sa suite, la mission de l’Église est d’aider les malades, sans se perdre en bavardages. La prière pour les malades ne devrait jamais manquer, qu’elle soit personnelle ou communautaire ! Même quand surgissent des difficultés, à cause de la faiblesse humaine, le temps de la maladie peut renforcer les liens familiaux. Aussi est-il nécessaire d’éduquer les enfants à la solidarité avec les malades, afin qu’ils ne soient pas « anesthésiés » face à la souffrance des autres. Rendons grâce à Dieu pour les belles expériences de fraternité ecclésiale qui aident les familles à traverser les moments difficiles de la souffrance.

*  *  *

Je vous invite à demeurer proches des malades de vos familles et à prier pour toutes les personnes qui souffrent. Que Dieu vous bénisse !


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contre une identité chrétienne délayée

09-06-2015 source : Radio Vatican

En regardant l’envers de notre médaille, nous y voyons la croix de Jésus qui s’est « fait homme et [est] mort par obéissance ». En « cela est l’identité chrétienne, et c’est là qu’est le témoignage ». Dans son homélie ce mardi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape a demandé à Dieu la grâce d’une identité qui ne cherche pas à s’adapter aux choses jusqu’à ce que le sel perde sa saveur. Ce faisant, il a mis en garde contre ceux qui veulent transformer le christianisme en une « belle idée » ; ceux qui cherchent Dieu dans une spiritualité un peu éthérée, « les agnostiques modernes » ; « ceux qui toujours ont besoin de nouveauté dans l’identité chrétienne. » « La dernière parole de Dieu s’appelle Jésus, rien de plus. » Le Pape a également réaffirmé qu’un autre risque pour le témoignage chrétien était la mondanité qui « élargit la conscience » à ce point que tout peut y être accepté.

Se laisser porter par l’Esprit Saint

Quelle est l’identité chrétienne ? Le Pape François a consacré son homélie à la parole de saint Paul aux Corinthiens, lorsqu’il parle justement de l’identité des disciples de Jésus. C’est vrai que pour « arriver à cette identité chrétienne », Dieu « nous a fait faire un long chemin d’histoire » jusqu’à ce qu’il envoie son Fils. « Nous aussi, nous devons parcourir un long chemin dans notre vie pour que cette identité chrétienne soit forte » afin de pouvoir en témoigner. « C’est un chemin qui part de l’ambiguïté pour parvenir à la véritable identité. »

« C’est vrai, il y a le péché, et le péché nous fait tomber, mais nous avons la force du Seigneur pour nous relever et avancer avec notre identité. Mais je dirais aussi que le péché fait partie de notre identité : nous sommes pécheurs, mais des pécheurs avec la foi en Jésus Christ. Ce n’est pas seulement une foi de connaissance, non. C’est une foi qui est un don de Dieu et que Dieu fait entrer en nous. C’est Dieu lui-même qui nous confirme en Christ. Il nous a conféré l’onction, il a gravé le sceau et il nous a donné des arrhes, le gage de l’Esprit dans nos cœurs. C’est Dieu qui nous donne ce don de l’identité ». Fondamentalement, être chrétien, c’est être fidèle à cette identité chrétienne et laisser l’Esprit Saint nous faire aller de l’avant dans la vie. Il est la garantie, le gage de notre cœur. « Nous ne sommes pas des personnes qui suivent une philosophie, nous sommes oints et nous avons la garantie de l’Esprit ».

La mondanité fait perdre sa saveur à notre témoignage
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