Sainte Bakhita…

… pour promouvoir la lutte contre l’esclavage

Journée internationale de prière et de réflexion contre le trafic de personnes
Journée internationale de prière et de réflexion contre le trafic de personnes

2015-02-08 Radio Vatican

Le Pape François, lors de l’Angélus de ce dimanche 08 février 2015, mémoire de Sainte Joséphine Bakhita, a notamment invité à prier un Ave Maria pour les victimes de la Traite humaine. La journée de dimanche a ainsi vu l’organisation de plusieurs activités de prières.

C’est la figure de Sainte Joséphine Bakhita, canossienne, née au Soudan en 1869, qui mourut à Schio en Italie en 1947, et qui a connu « les angoisses de l’enlèvement et de l’esclavage », qui a été prise en modèle.

Rappelons en ce qui concerne la sainte dont on célèbre la mémoire en ce jour, que Bakhita n’est pas le prénom qu’elle reçut de ses parents à sa naissance. La terrible expérience qu’elle vécut lui a fait oublier son prénom. Bakhita, qui signifie «fortunée», est le prénom qui lui fut donné par ses ravisseurs.

Au soir de sa vie, elle revécut les jours terribles de son esclavage, et ce fut la très Sainte Vierge Marie qui la libéra de toute souffrance. Ses dernières paroles furent: «Notre Dame!Notre Dame!», tandis que son ultime sourire témoignait de sa rencontre avec la Mère du Seigneur.

Une foule accourut rapidement à la maison de l’Institut pour voir une dernière fois leur «petite Mère noire» et lui demander la protection du ciel. Sa réputation de sainteté s’est désormais répandue sur tous les continents. Et nombreuses sont les grâces obtenues par son intercession.

Ville et anti-ville

opportunités et des risques des espaces urbains

Samedi 7 février, en recevant les membres du Conseil pontifical pour les laïcs, le Pape François s’est arrêté sur le thème de leur assemblée plénière qui vient de se conclure.

« Il semble vraiment que chaque ville, même celle qui apparaît la plus florissante et ordonnée, ait la capacité d’engendrer en elle une obscure ‘anti-ville’. »

« Face à ces tristes scénarios, nous devons toujours nous rappeler que Dieu n’a pas abandonné la ville ; Il habite dans la ville ».

« Le phénomène de l’urbanisme a pris désormais des dimensions mondiales : plus de la moitié des habitants de la planète vivent dans des villes. Et le contexte urbain a un puissant impact sur la mentalité, la culture, les styles de vie, les relations interpersonnelles, la religiosité des personnes. Dans ce contexte, si varié et complexe, l’Église n’est plus la seule « promotrice de sens » et les chrétiens doivent absorber les « langages, symboles, messages et paradigmes qui offrent de nouvelles orientations de vie, souvent en contraste avec l’Évangile. » Les villes présentent de grandes opportunités et de grands risques: elles peuvent être de magnifiques espaces de liberté et de réalisation humaine, mais aussi de terribles espaces de déshumanisation et de misère ».

les chrétiens victimes…

… de ceux qui haïssent Jésus

06-02-2015 source : Radio Vatican

Le martyre des chrétiens n’appartient pas au passé, et beaucoup d’entre eux sont encore aujourd’hui victimes « de gens qui haïssent Jésus Christ ». C’est la déchirante constatation du Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée ce vendredi matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, au terme d’une intense méditation sur la vie et la mort de St Jean-Baptiste.

C’est une des homélies de Sainte-Marthe les plus touchantes que le Pape propose, tout en suivant la page de l’Évangile selon Saint Marc qui raconte la fin tragique de St Jean-Baptiste. Le Pape François souligne qu’il « n’a jamais trahi sa vocation », « conscient que son devoir devait consister uniquement en l’annonce de la venue du Messie », conscient d’être  « seulement la voix » car « la Parole était d’un autre », « il finit sa vie comme le Seigneur, en martyr ».

C’est surtout lorsqu’il finit en prison sur ordre d’Hérode Antipas que « le plus grand homme parmi ceux qui sont nés d’une femme » devient «  petit, petit, petit »,  d’abord touché par l’épreuve de « l’obscurité de l’âme »- lorsqu’il doute que Jésus est celui dont il a annoncé la venue- ensuite lorsqu’arrive le moment de la fin, ordonnée par un roi fasciné, et en même temps perplexe à propos de Jean. Une fin que le Pape considère avec réalisme :

« À la fin, après cette purification, après cette déchéance continue vers l’anéantissement qui montre le chemin de l’anéantissement de Jésus, il finit sa vie. Ce roi perplexe devient capable d’une décision, non parce que son cœur s’est converti mais parce que le vin lui en a donné le courage. Et ainsi, Jean finit sa vie sous l’autorité d’un roi médiocre, ivre et corrompu, à cause d’une danseuse et de la haine vindicative d’une adultère. Ainsi finit le Grand, le plus grand homme parmi ceux qui sont nés d’une femme ».

« Lorsque je lis ce passage je vous confesse que je m’émeus et que je pense toujours à deux choses : premièrement, je pense à nos martyrs d’aujourd’hui, ces hommes, ces femmes et ces enfants qui sont persécutés, hais, chassés de leurs maisons, torturés et massacrés, Et ce n’est pas quelque chose qui appartient au passé : cela se passe aujourd’hui. Nos martyrs qui finissent leur vie sous l’autorité corrompue de gens qui haïssent Jésus Christ. Cela nous ferait du bien de penser à nos martyrs. Nous pensons aujourd’hui à St Paul Miki mais cela remonte à 1600. Pensons à ceux d’aujourd’hui ! De 2015. »

En outre, cet affaissement « continu de Jean le Grand  jusqu’au néant » fait penser « que nous sommes sur ce chemin et que nous allons vers la terre où tous, nous finirons ». Cela me fait penser « à moi-même ».

« Moi aussi je prendrai fin. Nous tous, nous prendrons fin. Personne n’a acheté sa vie. Nous aussi, que nous le voulions ou non, nous allons sur le chemin de l’anéantissement existentiel de la vie et ceci, au moins en ce qui me concerne, me fait prier pour que cet anéantissement ressemble le plus possible à Jésus Christ, à son propre anéantissement ».

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