la seigneurie de Dieu

20-10-2014 source : L’Osservatore Romano

Le Pape François a assurément longuement médité et prié en préparant l’homélie de la grande concélébration avec laquelle s’est conclue la troisième assemblée extraordinaire du synode des évêques. Une Messe qui s’est ouverte avec la béatification de son prédécesseur Giovanni Battista Montini, «chrétien courageux» qui de 1963 à 1978 a été Évêque de Rome sous le nom de Paul VI, en présence – avec les représentants d’autres confessions chrétiennes et d’une délégation de croyants musulmans – de très nombreux fidèles, les présidents de tous les épiscopats du monde, la moitié du collège cardinalice et Benoît XVI, le bien-aimé prédécesseur que le Pape a embrassé avec une affection visible au début et à la fin de la Messe.

Il y a un demi-siècle, au début de la dernière phase du Concile, Gian Battista Montini instituait l’organisme synodal et de cette manière aussi il accompagnait l’Église sur un chemin à la fois nouveau et traditionnel. Des routes à parcourir avec confiance et sur lesquelles a réfléchi son successeur le Pape François en parlant de la seigneurie de Dieu : « Telle est la nouveauté éternelle à redécouvrir chaque jour, en l’emportant sur la crainte que nous éprouvons souvent face aux surprises de Dieu. »

C’est dans cette perspective exigeante et profonde, que le Pape voit le synode, devant lequel – immédiatement après l’approbation à une très large majorité de la relatio, le document de base qui conduira d’ici un an à la prochaine assemblée – il a prononcé une intervention importante et forte. Collégialité et synodalité sont la méthode qui vient de la plus antique expérience chrétienne, reprise depuis Vatican II et depuis lors ayant lentement mûri. Jusqu’à l’expérience vitale cum Petro e sub Petro (avec Pierre et sous Pierre) de ces derniers jours, marqués par une liberté et une transparence peu communes et qui sont assurées par le Pape, « garant de l’obéissance et de la conformité de l’Église à la volonté de Dieu. »

Le Pape n’a pas peur des tentations opposées entre elles : les duretés inutiles ou les laxismes superficiels. Au contraire, « je me serais beaucoup préoccupé et attristé s’il n’y avait pas eu ces tentations et ces discussions animées » a-t-il dit explicitement ; en répétant que personne au synode n’a mis en discussion « les vérités fondamentales » du sacrement du mariage. Et il a repoussé de manière nette ces lectures – journalistiques ou pas (« des commentateurs ou des gens qui parlent »), qui sont beaucoup plus intéressées à prendre position qu’à rendre compte de la réalité – qui ont « imaginé avoir vu une Église en litige ».

réponses adaptées à une situation injuste

20-10-2014 source : L’Osservatore Romano

« Une réponse adéquate également de la part de la Communauté internationale » face aux persécutions subies par les chrétiens au Moyen-Orient a été souhaitée par le Pape François lundi matin, 20 octobre, à l’occasion du consistoire ordinaire public qui s’est tenu dans la salle nouvelle du synode. « Au lendemain de la clôture de la troisième assemblée générale extraordinaire du synode des évêques sur la famille, j’ai voulu consacrer ce consistoire, outre à certaines causes de canonisations, également à une autre question qui me tient beaucoup à cœur, c’est-à-dire le Moyen-Orient et, en particulier, la situation des chrétiens dans la région ».

Au cours de la cérémonie, l’Évêque de Rome, après avoir reçu l’avis des cardinaux, a décidé d’inscrire dans l’album des saints deux bienheureux.

La deuxième partie du consistoire, qui s’est déroulé à huis clos, a été caractérisée par vingt-sept interventions. Ce fut une « réunion à laquelle ont participé de nombreuses personnes – a dit le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le père Lombardi – une réunion qui n’a pas été limitée par le temps ou par d’autres urgences », au cours de laquelle « tous ont manifesté une profonde gratitude pour les interventions constantes sur le thème faites par le Saint-Père ».

Il a également résumé les thèmes principaux de l’intervention du cardinal-secrétaire d’État, en soulignant qu’elle « a été très appréciée ». Il a ensuite ajouté que « les patriarches ont passé en revue la situation des divers pays dont ils proviennent », en particulier l’Irak, la Syrie, la Terre Sainte, la Palestine, la Jordanie et le Liban. Il a été question en particulier de l’écoute et des bons rapports avec les autres confessions religieuses avec les patriarches orthodoxes qui défendent également les droits des chrétiens. On a tenté en outre de trouver des résolutions fondées sur le dialogue avec l’islam, à partir de l’éducation des jeunes dans les écoles et dans les familles.

La Mission et la Mère de l’Eglise pour Paul VI

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 19 octobre 2014

Chers frères et sœurs, bonjour !

A la fin de cette célébration solennelle, je tiens à saluer les pèlerins,… en particulier, les fidèles du diocèse de Brescia, Milan et Rome, lié de manière significative à la vie et le ministère du pape Montini. Je vous remercie tous pour votre présence et vous invite à suivre fidèlement les enseignements et l’exemple du nouveau bienheureux.

C’était un fervent partisan de la mission ad gentes ; en témoigne en particulier l’Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi avec laquelle il vise à éveiller l’enthousiasme et l’engagement de l’Église envers la mission. Cette exhortation toujours présente, conserve toute sa pertinence! Il est important de considérer cet aspect du pontificat de Paul VI, que célèbre aujourd’hui la Journée missionnaire mondiale.

Avant d’invoquer la Vierge Marie avec la prière de l’Angélus, je tiens à souligner la profonde dévotion mariale du bienheureux pape Paul VI. A ce pontife, le peuple chrétien sera toujours reconnaissant, pour l’Exhortation apostolique Marialis culltus et pour avoir proclamé Marie « Mère de l’Église », à l’occasion de la clôture de la troisième session du Concile Vatican II.

Marie, Reine des Saints et Mère de l’Église, aide-nous à réaliser fidèlement dans nos vies la volonté du Seigneur, de la même manière que le nouveau bienheureux.

Angelus


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