Eglise, Corps du Christ

Lors de l’audience générale ce mercredi place Saint-Pierre, le Pape s’est appuyé sur Saint Paul, qui utilise souvent l’image du corps pour désigner l’Église. Il a également fait référence au livre d’Ézéchiel, lorsque Dieu montre au prophète une étendue d’os, tous détachés les uns des autres et desséchés. « Dieu demande à Ézéchiel d’invoquer l’Esprit Saint sur ces os. Et les os commencent à se rapprocher et à s’unir, puis commencent à apparaître des nerfs, la chair. Ainsi un corps se forme, complet et plein de vie. C’est cela l’Église ! »

Première mémoire liturgique de Saint Jean-Paul II

Après sa catéchèse, quand il s’est adressé aux pèlerins polonais, le Pape a eu une pensée particulière pour Saint Jean-Paul II, dont la mémoire liturgique est célébrée pour la première fois en ce 22 octobre. « Il a invité chacun à ouvrir les portes au Christ (…) et au monde entier il a rappelé le mystère de la Divine miséricorde. Que son héritage spirituel ne soit pas oublié, mais qu’il nous pousse dans la réflexion et l’action concrète pour le bien de l’Église, de la famille et de la société »

 Audience Générale complète –>Lire la suite →

homme ou femme d’espérance…

… le chrétien

21-10-2014 Radio Vatican

Le Pape François est revenu ce matin sur l’Évangile de saint Luc (Lc 12, 35-38) et la lecture de saint Paul Apôtre aux Éphésiens (Ep 2, 12-22).

Dans le premier extrait, Jésus prend l’exemple des serviteurs vigilants pour évoquer l’attente du Seigneur. Le Pape a fait remarquer que le premier service que le Maître rend aux chrétiens est de leur donner une « identité », car « nous sans le Christ, nous n’avons pas d’identité ». Le Pape s’est alors appuyé sur les mots écrits par saint Paul aux Éphésiens : « souvenez-vous qu’en ce temps-là vous n’aviez pas de Messie à attendre, vous n’aviez pas droit de cité dans le peuple de Dieu ». « Ce qu’est venu faire Jésus, c’est nous donner une citoyenneté, une appartenance à un peuple, un prénom, un nom ». Ainsi, le Christ « nous a réunis » par « son sang ». « Nous savons tous que lorsque nous ne sommes pas en paix avec les autres, il y a un mur. Il y a un mur qui nous divise. Mais Jésus nous offre son aide pour abattre ce mur, pour que nous puissions nous rencontrer. Et si nous sommes divisés, nous ne sommes pas amis, nous sommes ennemis. Et il a fait plus, pour tous nous réconcilier en Dieu. Il nous a réconciliés avec Dieu : des ennemis, il a fait des amis ; des étrangers, il a fait des fils », a expliqué le Pape s’inspirant de saint Paul.

Attendre Jésus, une attitude du chrétien plein d’espérance

Mais pour que cela soit réalisé, « quelle est la condition ? » « Attendre Jésus. Qui n’attend pas Jésus, ferme la porte à Jésus, ne le laisse pas faire cette œuvre de paix, de communauté, de citoyenneté, et plus encore : de nom. Il nous donne un nom. Il nous fait fils de Dieu. C’est cela, cette attitude d’attente de Jésus, qui est à l’intérieur de l’espérance chrétienne. Le chrétien est un homme ou une femme d’espérance ». « Il sait que le Seigneur viendra. Il viendra vraiment, hein ? Nous ne savons pas l’heure, mais il viendra, il viendra nous trouver, mais pas nous trouver isolés, ennemis, non. Il viendra nous trouver comme Il nous a faits par son aide : amis voisins, en paix ».

Le Pape a alors posé une dernière question qui pourrait aussi venir à l’esprit du chrétien : comment attendre Jésus ? Et d’abord, est-ce que « je L’attends ou je ne L’attends pas ? ». Il faut aussi se demander si “je crois à cette espérance, au fait que Lui viendra ? Ai-je le cœur ouvert, pour entendre le bruit, quand Il frappe à la porte, quand Il ouvre la porte ? Le chrétien est un homme ou une femme qui sait attendre Jésus et c’est pourquoi c’est un homme ou une femme d’espérance. » « En revanche le païen – et tant de fois, nous chrétiens, nous nous comportons comme les païens – le païen oublie Jésus, il pense à lui-même, à ses affaires, il n’attend pas Jésus. L’égoïste païen fait comme s’il était un dieu : “ Moi je me débrouille tout seul ”. Et ça finit mal, ça finit sans nom, sans proximité, sans citoyenneté. »

Le Synode livre sa feuille de route

20-10-2014 source : Radio Vatican

La dernière Congrégation générale du premier Synode des évêques sur la famille, convoqué par le Pape François, a été consacrée samedi soir au vote du texte final de cette assemblée. 183 pères synodaux, ayant droit de vote, étaient présents. Le texte a été voté point par point. La majorité des deux tiers était requise. Trois articles sur 62 ne l’ont pas obtenue. A la demande du Saint-Père, le texte a été rendu public dans son intégralité, accompagné des résultats du vote. Il sera envoyé aux conférences épiscopales du monde entier et servira de document préparatoire au deuxième Synode sur la famille qui aura lieu en octobre 2015.

La Relation du Synode est le fruit du remaniement effectué à partir des 470 amendements présentés. Certains chapitres ont été entièrement réécrits, d’autres ont été légèrement modifiés. Certains contiennent de nombreux ajouts, d’autres ont été supprimés. Plusieurs articles énoncent une série de propositions sans tirer de conclusion. Ainsi, la partie consacrée aux divorcés remariés présente les différents points de vue qui se sont exprimés et indique que ce dossier doit être ultérieurement approfondi en prenant soin de faire la distinction entre les différentes situations. Le chapitre consacré aux personnes homosexuelles a été largement remanié.

La présence des « Semences du Verbe » dans les cultures pourrait être appliquée, d’une certaine manière, aux réalités familiales des personnes non chrétiennes. Le nouveau texte reconnaît la présence d’éléments valables en dehors du mariage chrétien, à condition que ces formes soient fondées sur une relation stable et authentique entre un homme et une femme et orientées vers le mariage chrétien. Le chapitre sur les familles blessées traite aussi, dans le nouveau texte, des familles monoparentales. Un chapitre consacré à la famille dans les documents de l’Église a été ajouté. Le nouveau texte tient à remercier les familles chrétiennes qui répondent avec une fidélité généreuse à leur vocation et mission. Il insiste sur l’importance du pardon et interpelle les États quant à leur responsabilité à l’égard des familles.

Prenant la parole à la fin des travaux, le Pape François a souligné que ce texte était la synthèse fidèle et claire des débats en assemblée plénière et au sein des carrefours linguistiques. Le Souverain Pontife réaffirme qu’il n’a jamais été question de remettre en cause les vérités fondamentales sur le Sacrement du Mariage : l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et l’ouverture à la vie. Mais l’Église ne regarde pas l’humanité de l’intérieur d’un château de verre pour juger les personnes. Ses portes sont grandes ouvertes pour les nécessiteux et les repentis et pas seulement pour les justes. Le Pape François souhaite que l’année qui nous sépare du prochain synode favorise un vrai discernement spirituel des idées proposées pour que soient trouvées des solutions concrètes aux difficultés et aux innombrables défis auxquelles les familles sont confrontées.

Condensé d’après la note de Romilda Ferrauto

Message final de l’Assemblée synodale 18 octobre 2014

***

RÉSUMÉ DES DIXIÈME, ONZIÈME ET DOUZIÈME CONGRÉGATIONS GÉNÉRALES –> Lire la suite →

site officiel en France