L’Eucharistie fait l’Eglise

27-09-2014 source : Radio Vatican

Le monde d’aujourd’hui est en mal d’espérance. C’est pourquoi l’humanité a besoin d’entendre le message de l’espérance chrétienne. Le Pape François l’a affirmé ce samedi matin. Il s’adressait au Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques internationaux. Le Saint-Père a rappelé que l’espérance chrétienne passe par la rencontre avec Jésus dans l’Eucharistie. Il est donc nécessaire d’aider les fidèles partout dans le monde à mieux comprendre la valeur et l’importance de l’Eucharistie dans leur vie, car c’est « l’Eucharistie qui fait l’Église ».

Le Pape François a insisté sur le lien qui unit l’Eucharistie, la mission et l’espérance chrétienne. L’Église est appelée à le proclamer avec une ardeur renouvelée, en ayant recours à de nouvelles méthodes et à de nouveaux langages. Elle doit annoncer ce message à tous, en particulier aux baptisés qui se sont éloignés de l’Église et qui vivent sans aucune référence à la vie chrétienne. Et le Souverain pontife a exhorté les chrétiens à offrir l’espérance, le pardon, la guérison et l’amour à tous ceux qui en ont besoin, en particulier aux pauvres, aux personnes défavorisées et opprimées.

Pas de Rédempteur sans la Croix

26-09-2014 source : Radio Vatican

Un chrétien ne peut comprendre le Christ Rédempteur sans la croix, sans qu’il soit prêt à la porter avec Jésus. C’est ce qu’a dit le Pape François, vendredi matin, lors de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Avoir la foi réside dans cette identification : on appartient à Jésus si on l’on soutient avec Lui le poids de la croix. Sinon, on parcours en apparence une « bonne » voie mais qui n’est pas « vraie ». Le Pape prend appui sur l’Évangile du jour, lorsque le Christ demande à ses disciples ce que les gens disent de Lui, recevant en réponse les hypothèses les plus différentes.

Jésus prend soin « d’une manière particulière de sa véritable identité ». A plusieurs reprises, quand « quelqu’un s’approche » pour la communiquer « il l’arrête » tout comme il empêche aussi à plusieurs reprises le démon de révéler sa véritable nature de « Fils de Dieu » venu pour sauver le monde. Une attitude, afin d’éviter que les gens se méprennent et pensent au Messie comme à un condottière venu chasser les Romains. C’est seulement en privé, aux apôtres, que Jésus commence à « faire la catéchèse sur sa véritable identité ».

Jésus nous prépare à l’accompagner avec nos croix

Jésus leur dit : « Il faut que le Fils de l’homme, c’est à dire le Messie,  souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, le troisième jour, il ressuscite.». Voilà la voie de votre libération. C’est la voie du Messie, du Juste : la Passion, la Croix. Et il leur explique son identité, le mystère de sa propre identité: «Oui, je suis le Fils de Dieu, et je dois cheminer sur cette voie de la souffrance. »

C’est la « pédagogie » que Jésus utilise pour « préparer les cœurs des disciples, les cœurs des gens à comprendre ce mystère de Dieu ».« L’amour de Dieu est si grand, et le péché si laid qu’il nous sauve ainsi : avec cette identité dans la Croix. Il est impossible de comprendre Jésus Rédempteur sans la Croix. »

« Et Jésus nous prépare à l’accompagner avec nos croix sur son chemin vers la rédemption. Il nous prépare à l’aider à porter la croix. Et notre vie chrétienne sans cela n’est pas chrétienne ». Il ne faut pas croire qu’être chrétien est un mérite, c’est un chemin spirituel de perfection. «Ce n’est pas un mérite, c’est une pure grâce. »

soigner les blessures de l’humanité

26-09-2014 source : Radio Vatican

Le Pape François a reçu vendredi matin au Vatican l’assemblée générale des Focolari, mouvement fondé par Chiara Lubich. Il les a invités à participer à la nouvelle étape d’évangélisation que l’Église est appelée à effectuer cinquante ans après Vatican II, en témoignant de l’amour de Dieu pour chaque personne, à commencer par les plus pauvres et les exclus.

Il les a exhortés à consacrer du temps à la contemplation tout en pratiquant la communion et la fraternité, conformément au charisme de Chiara Lubich, « témoin extraordinaire ». Car « La contemplation qui ignore les autres est une tromperie, une preuve de narcissisme. » Pour évangéliser il faut aussi sortir, devenir des experts dans l’art du dialogue qui ne s’acquiert pas à bon marché.

Aller à la rencontre des plaies de la société avec courage

Pas question de tergiverser ou de se contenter de demi-mesures ; pour le Pape François il faut viser haut, aller avec courage à la rencontre des épreuves et des souffrances de l’humanité, des plaies de la société et des interrogations de la culture de notre temps. Donc pas de byzantinismes théologiques, philosophiques et spirituels.

« La première chose à faire c’est de soigner les blessures et pas de mesurer le taux de cholestérol », a-t-il dit, en comparant une nouvelle fois l’Église à un hôpital de campagne *. Il a insisté sur la gratuité de la rédemption et du pardon des péchés. Enfin, dernière recommandation aux Focolari, que nous pouvons prendre aussi pour nous : faire école, former les nouvelles générations, des hommes et des femmes nouveaux, capables de reconnaître et d’interpréter les besoins, les préoccupations et les attentes de l’humanité.

* Cela fait penser à Antonio Vieira, sj, célèbre au Portugal et au Brésil : « Mieux vaudrait qu’il n’y ait pas d’église dans la Miséricorde divine plutôt qu’il n’y ait pas d’hôpital, parce que l’image du Christ qui se trouve dans l’église est une image morte, qui ne souffre pas ; les images du Christ que sont les pauvres sont des images vives, qui souffrent. S’il n’y a pas d’autre moyen, que l’église soit convertie en hôpital et le Christ sera très content. » Ces quelques mots  du Sermon du quatrième dimanche de Carême, prêché en 1657 à Saint Louis du Maranhão, donnent une idée de Vieira et de son engagement, dont la pensée n’est sûrement pas étrangère au Pape François.

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