nouvelle évangélisation et famille

gregory gay

Chers membres de la Famille vincentienne,

En vue de la fête de saint Vincent de Paul, au nom de la famille vincentienne et des responsables de nos différentes branches, je vous écris pour vous informer que nous avons décidé de consacrer la prochaine année à la « nouvelle évangélisation ». Nous le ferons en Famille vincentienne, en centrant notre attention sur trois points-clés de fidélité à la suite de Jésus-Christ, évangélisateur et serviteur des pauvres :

La nécessité d’une conversion personnelle et communautaire,
• La nécessité d’aller au-delà de nous-mêmes en écoutant le cri des pauvres, surtout de ceux qui vivent à la périphérie de nos villes et en marge de la société aujourd’hui,
• La nécessité d’évangéliser et d’offrir de nouvelles manières de pratiquer la pastorale de la famille.

Du 5 au 19 octobre 2014, le Pape François réunira un Synode des évêques pour examiner « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ». C’est un thème important proposé par notre Saint Père pour le bien de l’Église, comme le montrera ce Synode.

Avec toute la Famille vincentienne, nous prions pour que l’Église cherche véritablement à adopter des pratiques pastorales qui aident les familles à faire face à leurs réalités présentes à la lumière de la foi, et avec la force qui vient de l’Évangile. Alors que nous célébrons la fête de saint Vincent de Paul nous devons nous consacrer cette année à la nouvelle évangélisation. Il nous faut des réponses créatives pour relever les défis que représentent la nouvelle évangélisation, et une conversion personnelle et communautaire pour répondre aux besoins pastoraux de la famille, surtout des personnes qui vivent à la périphérie de notre société.

Votre frère en Saint Vincent,

G. Gregory Gay, C.M.

Supérieur Général de la Congrégation de la Mission
Directeur Général de l’Association de la Médaille Miraculeuse

Les chrétiens vaniteux…

… sont comme une bulle de savon

« Rejetons la vanité qui éloigne de la vérité et nous fait ressembler à une bulle de savon » : telle est l’image utilisée ce matin par le Pape François au cours de son homélie à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Le Saint-Père, s’inspirant de la première lecture tirée du Livre de l’Ecclésiaste, a expliqué que les chrétiens, même lorsqu’ils font le bien, doivent se méfier de la tentation de « se faire voir ».

Une tentation qui existe en effet aussi bien pour les non-croyants que pour les « personnes de foi ». Jésus « réprimandait tant » ceux qui se vantaient. Aux docteurs de la loi, Jésus disait qu’ils ne devaient pas « se promener sur les places publiques » en portant « des vêtements luxueux » comme ceux des « princes ». Quand tu pries, demandait le Seigneur, « ne prie pas pour que l’on te voie, prie en cachette, retire-toi dans ta pièce la plus retirée ». C’est la même chose que l’on doit faire lorsqu’on aide les pauvres : « ne fais pas jouer de la trompette (…). Le Seigneur le voit, et c’est suffisant ».

Éviter la tentation de la vanité

« Mais le vaniteux dit : « mais regarde, moi je donne ce chèque pour les œuvres de charité de l’Eglise », et il montre le chèque ; puis de l’autre côté il escroque l’Église. Mais c’est cela que fait le vaniteux : il vit pour paraître. « « Quand tu jeûnes », leur dit le Seigneur, « ne prends pas un air abattu, triste, car tous voient que tu jeûnes ; non, jeûne avec joie ; fais pénitence dans la joie, pour que personne ne s’en aperçoive ». Et la vanité, c’est comme ça : c’est vivre pour paraître, vivre pour se faire voir ».

« Les chrétiens qui vivent comme cela pour paraître, pour la vanité, ils ressemblent à des paons, ils se pavanent ». Il y a celui qui dit « moi je suis chrétien, je suis apparenté à tel prêtre, telle sœur, tel évêque, ma famille est une famille chrétienne ». Ils se vantent, « mais et ta vie avec le Seigneur ? Comment est-ce que tu pries ? Et ta vie dans les œuvres de miséricorde, qu’en fais-tu ? Tu rends visite aux malades ? ». Et c’est pour cela que Jésus « nous dit que nous devons construire notre maison, c’est-à-dire notre vie chrétienne, sur la roche, sur la vérité ». En revanche, « les vaniteux construisent leur maison sur le sable, et cette maison s’effondre, elle chancelle, parce qu’elle est incapable de résister aux tentations ».

Attention à la vie comme une bulle de savon

« Tant de chrétiens vivent pour paraître. Leur vie ressemble à une bulle de savon. Et elle est belle cette bulle de savon ! Elle est toute colorée ! Mais elle dure quelques secondes, et après ? Même lorsqu’on regarde des stèles funéraires, on pense que c’est une vanité, parce que la vérité, c’est le retour à la terre nue, comme le disait le Serviteur de Dieu Paul VI. La terre nue nous attend, là est notre vérité finale. Entretemps, je me vante ou je fais quelque chose ? Je fais le bien ? Je cherche Dieu ? Je prie ? Est-ce que je fais des choses consistantes ? a lancé le Pape. La vanité est une menteuse, une fantaisiste, elle se trompe elle-même, elle trompe le vaniteux, parce qu’il feint d’abord d’être, mais finalement il croit être quelque chose. Il y croit vraiment. Le pauvre ! »

C’est la situation qu’a connue Hérode, lui qui, comme le rapporte l’Évangile de ce jour, s’interrogeait avec insistance sur l’identité de Jésus. « La vanité sème une mauvaise inquiétude, elle enlève la paix. C’est comme ces personnes qui se maquillent trop et qui ensuite ont peur de se prendre la pluie et que tout le maquillage parte. La vanité ne nous apporte pas la paix, seule la vérité nous donne la paix. Pensons à cette proposition du diable, du démon, qui a aussi incité Jésus à la vanité quand il était dans le désert ». Le démon lui a présenté « la vanité sur un plateau ». La vanité « est une maladie spirituelle très grave ».

De la bulle de savon à l’oignon

A la fin de son homélie, le Pape François a repris une image utilisée par les Pères égyptiens du désert, celle de l’oignon : « on le prend et on commence à l’éplucher ; on effeuille la vanité aujourd’hui, un peu demain, et toute la vie on effeuille la vanité pour la vaincre. A la fin, on est content : je me suis débarrassé de la vanité, j’ai enlevé toutes ses feuilles à l’oignon, mais il me reste l’odeur sur les mains. Demandons au Seigneur la grâce de ne pas être vaniteux, d’être vrais, avec la vérité de la réalité et de l’Évangile

sur le voyage apostolique en Albanie

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 24 septembre 2014

condensé

Voyage apostolique en Albanie  

mbcAujourd’hui je voudrais remercier le Seigneur pour le voyage qu’il m’a permis de faire en Albanie. Je souhaitais m’y rendre afin d’exprimer ma proximité, et celle de toute l’Église, à ce peuple qui a connu la terrible oppression d’un régime athée. Chrétiens et musulmans furent atrocement persécutés, uniquement parce qu’ils croyaient en Dieu ; ils vivent aujourd’hui dans une cohabitation pacifique. Loin de tout relativisme, un dialogue authentique et fructueux tient compte de l’identité de chacun. Avec émotion, j’ai pu faire mémoire des nombreux martyrs de la foi, qui par amour du Christ, ont trouvé la force de donner leur vie. Leur sang n’a pas été versé en vain, car il est une semence pour l’avenir de l’Albanie ; en eux resplendit la toute puissance de Dieu qui console son peuple et ouvre de nouveaux horizons d’espérance. J’ai confié le peuple albanais à Notre Dame du Bon Conseil, pour qu’elle continue de l’enraciner dans l’amour fraternel.

Aujourd’hui comme hier, la force de l’Église ne lui est pas donnée par le moyen de structures, mais par l’amour du Christ. Je vous invite à puiser dans cet amour la force de vivre courageusement votre foi et de vous tourner vers vos frères.

Que Dieu vous bénisse !

 


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