Eglise catholique et apostolique

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 17 septembre 2014
condensé

Chers frères et sœurs, nous confessons que l’Église est catholique et apostolique. L’Église est « Catholique », ce qui veut dire « universelle », parce que, répandue jusqu’aux extrémités du monde, elle enseigne sans erreur la totalité de la foi destinée à tous les hommes. Dès l’origine, en raison de son caractère universel, l’Église est portée à l’évangélisation. L’Église est « en sortie », nécessairement missionnaire par nature. Voilà pourquoi elle est aussi « apostolique ». Elle annonce l’Évangile à tous les hommes, sur le fondement des Apôtres, et en continuité avec eux. Pour chacun de nous, faire partie d’une Église qui est catholique et apostolique signifie avoir le souci du salut de toute l’humanité ; c’est aussi nous sentir envoyés, en communion avec les successeurs des Apôtres, pour annoncer le Christ et son amour à tous les hommes.

Demandons au Seigneur de renouveler en nous le don de son Esprit, pour que chacune de nos communautés, et chaque baptisé, soient une authentique expression de notre Mère l’Église, qui est catholique et apostolique. Que Dieu vous bénisse !

 


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A quoi bon les beaux sermons…

… si nous sommes loin des gens!

16-09-2014 source : Radio Vatican

On peut faire de beaux sermons, mais si l’on n’est pas proche des gens, si l’on ne souffre pas avec eux et on ne leur donne pas d’espérance, ces sermons ne servent à rien, ce ne sont que vanités. Voilà ce qu’a affirmé le Pape François lors de son homélie à Sainte Marthe, en ce jour de la fête des saints martyrs Corneille, Pape, et Cyprien, évêque.

L’Évangile de ce jour (Lc 7, 11-17) évoque Jésus qui s’approche d’un cortège funèbre dans la ville de Naïm. Une veuve a perdu son fils unique. Le Seigneur accomplit le miracle de faire revenir à la vie le jeune homme, mais il fait plus : il est proche. « Dieu a visité son peuple », dit la foule. Quand Dieu rend visite, « il y a quelque chose en plus, quelque chose de nouveau », « cela veut dire que sa présence est spécialement là ».

Jésus « était proche des gens. Dieu proche qui réussit à comprendre le cœur des gens, le cœur de son peuple. Puis il voit ce cortège, et le Seigneur s’en approche. Dieu visite son peuple, au milieu de son peuple, et en s’en approchant. Proximité. C’est la façon d’être de Dieu. Et puis il y a une expression qui se répète dans la Bible, tant de fois : “Le Seigneur fut pris d’une grande compassion”. La même compassion qu’il avait, dit l’Évangile, lorsqu’il a vu tant de personnes telles des brebis sans pasteur. Quand Dieu visite son peuple, il lui est voisin, il s’en approche et ressent de la compassion : il s’émeut ».

« Le Seigneur est profondément ému, comme il l’a été devant le tombeau de Lazare ». Il est ému comme l’est ce Père « lorsqu’il voit revenir à la maison son fils » prodigue.

« Proximité et compassion : c’est ainsi que le Seigneur visite son peuple. Et lorsque nous, nous voulons annoncer l’Évangile, diffuser la Parole de Jésus, c’est cela la route. L’autre route, c’est celle des maitres, des prédicateurs de l’époque : les docteurs de la loi, les scribes, les pharisiens… Loin du peuple, ils parlaient…bien : ils parlaient bien. Mais loin. Et ce n’était pas une visite du Seigneur : c’était autre chose. Le peuple ne ressentait pas cela comme une grâce, parce qu’il manquait la proximité, il manquait la compassion, ou plutôt le fait de compatir avec le peuple. »

« Et il y a une autre expression caractéristique des moments où le Seigneur visite son peuple : “Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère” ».

“Lorsque Dieu visite son peuple, il redonne au peuple l’espérance. Toujours. On peut prêcher brillamment la Parole de Dieu : il y a eu dans l’Histoire tant de brillants prédicateurs. Mais si ces prédicateurs n’ont pas réussi à semer l’espérance, alors ces prêches ne servent à rien. Ce n’est que vanité ».

En regardant Jésus qui a rendu un fils vivant à sa mère, « nous pouvons comprendre ce que signifie une visite de Dieu à son peuple . Et demander la grâce que notre témoignage de chrétien soit un témoignage porteur de la visite de Dieu à son peuple, c’est-à-dire d’une proximité qui sème l’espérance ».

Sans l’Église, pas possible d’aller de l’avant

15-09-2014 Radio Vatican

De même que sans Marie, il n’y aurait pas eu Jésus, de même « sans l’Église nous ne pouvons pas aller de l’avant ». C’est ce qu’a déclaré le Pape François au cours de son homélie matinale, ce lundi, à Sainte-Marthe, en cette fête de Notre-Dame des Douleurs.

La Liturgie, après nous avoir montré la Croix Glorieuse, nous fait voir la Mère humble et douce. Dans la Lettre aux Hébreux « Paul souligne trois termes forts » : il dit que Jésus « a appris, obéi, et souffert ». « C’est le contraire de ce qui était arrivé à notre père Adam, qui n’avait pas voulu apprendre ce que le Seigneur commandait, qui n’avait pas voulu souffrir, ni obéir ». Jésus en effet, en se faisant Dieu, « s’est anéanti, s’est humilié lui-même en devenant serviteur. C’est cela, la gloire de la Croix de Jésus ».

« Jésus est venu au monde pour apprendre à être homme, et en étant homme, à marcher avec les hommes. Il est venu au monde pour obéir, et il a obéi.  Mais cette obéissance, il l’a apprise à partir de la souffrance. Adam est sorti du Paradis avec une promesse, la promesse qui s’est poursuivie pendant tant de siècles. Aujourd’hui, avec cette obéissance, avec cet anéantissement de soi-même, cette humiliation, de Jésus, cette promesse devient espérance. Et le peuple de Dieu marche avec une espérance sûre. Même la Mère, « la nouvelle Eve », comme l’appelle Paul, participe à cette route de son Fils : elle a appris, souffert et obéi. Et elle devient Mère. »

L’Évangile nous montre Marie au pied de la Croix. Jésus dit à Jean : « Voici ta mère ». Marie « est une mère bénie ».

« Et c’est aussi cela notre espérance. Nous ne sommes pas orphelins, nous avons une Mère : la Vierge Marie. Mais l’Église aussi est Mère, et l’Église aussi est une Mère bénie lorsqu’elle suite la même route que Jésus et Marie : la voie de l’obéissance, la voie de la souffrance, et lorsqu’elle a cette attitude d’apprentissage continuel du chemin du Seigneur. Ces deux femmes, Marie et l’Église, portent l’espérance qu’est le Christ, elles nous donnent le Christ, elles génèrent le Christ en nous. Sans Marie, il n’y aurait pas eu Jésus ; sans l’Église, nous ne pouvons pas avancer ».

« Deux femmes et deux Mères » et auprès d’elles, notre âme qui, comme le disait le moine Isaac, l’abbé de Stella, « est féminine » et ressemble « à Marie et à l’Église ».

« Aujourd’hui, en regardant cette femme près de la Croix, si ferme lorsqu’elle suit son Fils dans la souffrance pour apprendre l’obéissance, en la regardant, nous regardons l’Église et nous regardons notre Mère. Et nous regardons aussi notre petite âme qui ne se perdra jamais, si elle continue à être une femme proche de ces deux grandes femmes qui nous accompagnent dans la vie : Marie et l’Église. Et comme nos Pères sont sortis du Paradis avec une promesse, nous pouvons aujourd’hui aller de l’avant avec une espérance : l’espérance que nous donne notre Mère Marie, debout près de la Croix, et notre Sainte Mère l’Église hiérarchique ».

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