l’étoile du matin

Comme l’étoile du matin, en même temps que l’aurore, précède le lever du soleil, de même Marie, dès sa conception immaculée, a précédé la venue du Sauveur, le lever du « Soleil de justice » dans l’histoire du genre humain.

Jean Paul II, Encyclique « Redemptoris Mater » § 3

***

Ceux qui ne découvrirent dans la chaste Reine des anges que des mystères d’obscurité sont bien à plaindre. II nous semble qu’on pourrait dire quelque chose d’assez touchant sur cette femme mortelle, devenue une mère immortelle d’un Dieu rédempteur, sur cette Marie à la fois vierge et mère, les deux états les plus divins de la femme, sur cette jeune fille de l’antique Jacob, qui vient au secours des misères humaines et sacrifie un fils pour sauver la race de ses pères. Cette tendre médiatrice entre nous et l’Éternel ouvre avec la douce vertu de son sexe un cœur plein de pitié à nos tristes confidences, … en interposant la beauté entre notre néant et la majesté divine !

Les cantiques de l’Église nous peignent la bienheureuse Marie assise sur un trône de candeur, plus éclatant que la neige ; elle brille sur ce trône comme une rose mystérieuse, ou comme l’étoile du matin, précurseur du soleil de la grâce ; les plus beaux anges la servent, les harpes et les voix célestes forment un concert autour d’elle ; on reconnaît dans cette fille des hommes le refuge des pécheurs, la consolation des affligés ; elle ignore les saintes colères du Seigneur, elle est toute bonté, toute compassion, toute indulgence.

La foule dans nos églises se compose de pauvres matelots qu’elle a sauvés du naufrage, de vieux invalides qu’elle a arrachés à la mort, de jeunes femmes dont elle a calmé les douleurs. Celles-ci apportent leurs nourrissons devant son image, et le cœur du nouveau-né, qui ne comprend pas encore le Dieu du ciel, comprend déjà cette divine mère qui tient son enfant dans ses bras.

D’après Chateaubriand – le Génie du Christianisme

 Voir aussi Bienheureux Jean XXIII – Discours II, p. 53
– Marie, étoile du matin, porte du ciel –> Lire la suite →

Marie au Paradis

La Dormition de la ViergeA Dismas, l’un des deux autres crucifiés sur le calvaire, dans l’Évangile de Luc (23, 39-43), Jésus promet : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. »

Dans son Évangile (19, 25-28), Saint Jean nous révèle ceux qui étaient présents au pied de la croix et qui ont pu rapporter ces paroles de Jésus : les trois Marie, dont la mère de Jésus, et Saint Jean lui-même. Comme ce dernier ne mentionne pas ces paroles dans son Évangile, il est plus que probable que ce soit la Vierge Marie elle-même qui les ait confiées à Luc.

Cette promesse ne s’applique-t-elle pas aussi par excellence à elle, la Sainte Mère, au moment de sa mort, de sa Dormition ? « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. » Les Églises d’Orient ne s’y sont pas trompées, elles qui aiment nous représenter Jésus sur les icônes tenant comme un petit enfant l’âme de sa Bienheureuse Mère gisante et entourée des Apôtres.

La tradition occidentale a traduit ce moment intense par l’Assomption : Marie monte vers le Ciel, vers le Paradis mentionné par Jésus. Marie, conçue sans péché, remplie du Saint-Esprit, y revient comme naturellement, pouvons-nous dire, par la grâce de son Fils, par la grâce de Dieu. Nous le chantions autrefois dans ce cantique marial si populaire : « J’irai la voir un jour au Ciel dans la patrie. Oui, j’irai voir Marie, ma joie et mon amour. »

Depuis sa Résurrection, Jésus nous attend aussi. Naguère aussi nous le chantions dans cette hymne si belle, in Paradisum : « Que les Anges te conduisent au Paradis, que les martyrs t’accueillent à ton arrivée, et t’introduisent dans la Jérusalem du Ciel. Que les Anges, en chœur, te reçoivent, et que tu jouisses du repos éternel. » Jésus viendra donc nous chercher pour nous y emmener, comme sa Sainte Mère, comme Dismas !

P. J.-Daniel Planchot, cm

Révolutionnaires selon les Béatitudes

30-06-2014 source : Radio Vatican

Le Pape François demande aux jeunes catholiques hollandais d’être des révolutionnaires selon le modèle des Béatitudes qui offrent un programme de vie nouveau, pur et intense. Il l’exprime dans un message au Festival national de la jeunesse catholique des Pays-Bas. Pas question de vivoter, il faut savoir viser loin, prendre de la hauteur, recommande le Saint-Père. Citant le bienheureux Piergiorgio Frassati*, étudiant italien intrépide et généreux mort à 24 ans, le Pape François affirme que vivre sans la foi, sans aucun patrimoine à défendre, sans une vérité à soutenir par une lutte de tous les instants, ce n’est plus vivre mais gâcher sa vie !

Les Béatitudes, qui sont au cœur des préparatifs des prochaines JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) de Cracovie, proposent un modèle de bonheur contraire à la logique du monde. Ceux que Jésus appelle bienheureux sont pour le monde des perdants, des êtres inutiles. Le monde glorifie le succès coûte que coûte, la richesse, le pouvoir, l’affirmation de soi au détriment des autres. Au contraire, quand nous contemplons Jésus dans sa pauvreté, la pureté de son cœur, sa miséricorde, nous comprenons la beauté de notre vocation chrétienne et nous n’hésitons pas à prendre le chemin qui conduit au bonheur authentique.

Dans son message, le Souverain Pontife exhorte donc les jeunes des Pays-Bas à ne pas avoir peur du Christ, à prendre au sérieux ses paroles, à dire non à une culture éphémère et superficielle, non à la culture du déchet qui les considère, à tort, incapables d’affronter les grands défis de leur vie.

* Piergiorgio Frassati était membre des conférences de Saint Vincent de Paul

site officiel en France