La nourriture que nous donne le Seigneur est la seule qui nous rassasie

19-06-2014 source : Radio Vatican

Le Pape a mis en garde, dans son homélie lors de la messe pour la Fête Dieu, sur le parvis de la Basilique Saint Jean de Latran, jeudi en fin de journée, ceux qui se nourrissent « de l’argent, du succès, de la vanité, du pouvoir et de l’orgueil ». Une nourriture synonyme « d’esclavage ».

Il est revenu sur la figure de Moïse qui a guidé durant 40 ans le peuple d’Israël dans le désert vers la terre promise, le faisant sortir d’Égypte et de sa condition d’esclave. Une fois installé, ce dernier encourt néanmoins « le risque d’oublier le passé ». « Les Écritures exhortent à se rappeler, à faire mémoire de tout le chemin dans le désert, un temps de famine et de découragement ».

Car à la faim physique de l’homme s’en ajoutent d’autres, qui ne peuvent être assouvies par la nourriture : « la faim de vie, d’amour et d’éternité. » « Jésus nous donne cette nourriture. C’est Lui-même ce pain vivant qui donne la vie au monde. Son Corps est la vraie nourriture sous l’aspect du pain ; son Sang est la vraie boisson sous l’aspect du vin. » « Le Corps du Christ est capable de donner la vie éternelle, parce qu’il est fait d’amour. »

Mais il y a d’autres nourritures qui ne proviennent pas du Seigneur et qui, « apparemment, nous satisfont plus » : l’argent, le succès, la vanité, le pouvoir et l’orgueil. « Des plats dont on rêve, car la nourriture que nous offre le Seigneur ne nous semble pas aussi savoureuse. Mais c’est celle-ci qui nous nourrit vraiment et nous rassasie. »

Ces autres plats se mangent « sur la table de l’esclavage. » Des rêves que faisait le peuple juif dans le désert et qui « regrettait la viande et les oignons qu’il mangeait en Égypte ». « Mais il oubliait que ces plats, il les mangeait à la table de l’esclavage. Dans ces moments, leur mémoire était malade, sélective, esclave et donc pas libre. »

Tous doivent donc se poser la question : « à quelle table ai-je envie de manger ? La table du Seigneur ou de l’esclavage ? » « Il faut apprendre à reconnaitre le faux pain qui corrompt, car fruit de l’égoïsme, de l’autosuffisance et du pêché. » En conclusion de son homélie, le Pape a demandé à Jésus de nous « défendre de la tentation de la nourriture mondaine qui nous rend esclave ».

La procession de la Fête Dieu

Après la messe, le Pape est parti tout de suite vers la Basilique de Sainte Marie Majeure. Il a attendu l’arrivée de la procession et donné à ce moment-là sa bénédiction du parvis de cette Basilique.

Le Cœur de Jésus refuge assuré

Voici encore  un texte d’un Chartreux ancien, pour le mois du Sacré-Cœur

Seigneur, je cherche refuge en toi: que jamais je ne sois déçu!
Dans ta justice, secours-moi et délivre-moi, tends ton oreille vers moi et sauve-moi!
Sois pour moi un rocher où je trouve un refuge, où je puisse toujours me retirer!
Tu as décidé de me sauver, car tu es mon rocher et ma forteresse. un lieu de refuge. Ps. LXXI, 1-3

La blessure du cœur de Jésus est pour chacun un refuge assuré dans toutes les peines. Dans toutes les adversités et les angoisses, recourez à ce cœur blessé. Si le plaisir vous attire, si la tristesse vous écrase, ne craignez point, vous avez un endroit où vous pouvez être en sureté, c’est le cœur entr’ouvert de Jésus. Allez vous y réfugier, entrez y : le tentateur ne pourra pénétrer jusque là et le mal ne pourra s’approcher cette demeure sacrée ; dans cet asile inviolable vous reposerez en paix. Jetez dans cette blessure tous vos péchés, détruits par la bonté de Jésus-Christ, cachez y toutes vos bonnes œuvres, afin que la sainteté de Jésus les garde et les protège ; apportez dans ce divin Cœur tous les dons que vous avez reçu de Dieu, afin que, sous la protection de Jésus, ils deviennent plus considérables encore.

Apprenez à habiter dans cette blessure du Côté, du Cœur de Jésus. Si votre âme est son amie, son épouse mystique, où trouvera-t-elle une couche plus noble, plus salutaire, plus douce que le Cœur de Jésus ? Si votre âme est une colombe, voici l’endroit où elle doit poser son nid. Si vous avez choisi d’être un passereau solitaire, quelle retraite pour mener une vie solitaire et éloignée de tout, vous conviendra mieux que le Cœur de Jésus ? Si votre âme est une tourterelle, si vous soupirez vers Dieu par vos chastes gémissements, le Cœur entr’ouvert de Jésus, voilà bien le lieu de votre repos. Si vous avez faim, c’est là que vous trouverez la manne pour vous nourrir ; si vous avez soif, c’est là que vous trouverez la fontaine du Sauveur à laquelle vous pourrez boire abondamment ; oui, le cœur de Jésus est cette source qui sortait du milieu du Paradis terrestre, elle se répand dans les cœurs qui lui sont dévoués, elle arrose, elle féconde toute la terre. Le cœur de Jésus est la porte de l’arche par laquelle entrent ceux qui doivent échapper au déluge. Placez vous donc, habitez dans cette blessure et méditez, comme une colombe, la Passion de Jésus-Christ, les bienfaits de Jésus-Christ, l’amour de Jésus-Christ.

Lansperge, chartreux de Cologne
Né en 1489, mort en 1539

former un peuple béni par l’amour de Dieu

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 18 juin 2014

Chers frères et sœurs, aujourd’hui commence un cycle de catéchèse sur l’Église. L’Église est un peuple dont la préparation a commencé bien avant le Christ. Dieu choisit Abraham et il lui demande de partir vers une autre terre, lui promettant une descendance nombreuse. À partir de lui, Dieu forme un peuple pour porter sa bénédiction à toutes les familles de la terre. Et c’est Dieu lui-même qui prend l’initiative, car son amour précède tout. Il y a, cependant, des résistances. L’histoire du salut est l’histoire de la fidélité de Dieu et de l’infidélité de son peuple. Mais Dieu est patient, et il continue à l’éduquer comme fait un père avec son fils. C’est ainsi que grandit l’Église aujourd’hui encore : non pas par la force de nos mérites, mais quand nous nous reconnaissons pécheurs, et que Dieu nous remplit de sa miséricorde et de son amour.

Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, en particulier l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale, avec le Cardinal Jean-Pierre Ricard. Chers amis, le projet de Dieu est de former un peuple béni par son amour, qui porte cette bénédiction à tous les peuples de la terre. Je vous invite à demeurer fidèles à l’Église, pour devenir signe de l’amour de Dieu pour tous les hommes. Bon pèlerinage !


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