nous sommes les gardiens de la création

21-05-2014 source  : Radio Vatican

A la fin de l’audience générale place Saint-Pierre ce mercredi matin, le Pape a eu une pensée particulière pour les habitants de Bosnie-Herzégovine et de Serbie « frappés durement par les inondations, avec la perte de vies humaines et de nombreux blessés et dégâts ». Cette catastrophe aurait provoqué la mort d’au moins 47 personnes et la fuite de plusieurs dizaines de milliers d’autres. Devant l’aggravation de la situation, le Pape François a demandé aux 70 000 fidèles présents place Saint-Pierre de s’unir « à [sa] prière pour les victimes et toutes les personnes affectées par cette catastrophe». avant d’appeler à la solidarité et au soutien concret de la communauté internationale. Il a ensuite récité un Ave Maria.

Il a aussi lancé un appel pour la Journée mondiale de prière pour la Chine, le 24 mai prochain. Sous la protection de la Vierge Marie, vénérée avec « beaucoup de dévotion au sanctuaire du Sheshan à Shanghaï », il a souhaité que les catholiques en Chine « continuent à croire, à espérer et à aimer, et soient ferments d’une vie harmonieuse avec leurs concitoyens ».

La science doit nous aider à louer Dieu pour la création

Auparavant, le Pape François avait centré sa catéchèse autour du don de la science. Il « nous porte à saisir, à travers la création, la grandeur et l’amour de Dieu, sa relation intime avec toute créature. La beauté de la nature et la grandeur du cosmos suscitent en nous un profond sentiment de reconnaissance. » « Si nous détruisons la création, la création nous détruira, nous devons protéger la création car c’est le cadeau de Dieu pour nous, nous en sommes les gardiens. Lorsque nous exploitons la création nous détruisons le signe d’amour de Dieu. Détruire la création c’est dire à Dieu : ‘cela ne me plaît pas, cela n’est pas bon, ce qui me plaît c’est moi’, et ça c’est le péché ! »

« De même, nous percevons les limites des personnes et des choses qui nous entourent : elles ne sont pas un absolu, mais elles doivent nous orienter vers Dieu et nous aider à le rencontrer. La beauté de l’univers est, pour le chrétien, un motif de sérénité et de paix, et en fait un témoin joyeux. » S’appuyant alors sur la Genèse, le Pape François a relevé que « Dieu, après avoir créé l’Homme, n’a pas considéré que c’était bon, mais très bon ! Louons Dieu, rendons-lui grâce de nous avoir donné tant de beauté. Aux yeux de Dieu, nous sommes la chose la plus belle, la plus grande, la meilleure de la création. »

Enfin, s’adressant aux pèlerins polonais, le Pape a demandé de prier pour son voyage en Terre Sainte, qui commencera samedi. Il a également mentionné les prochains Bienheureux Mario Vergara et Isodoro Ngei Ko Lat, tués en raison de leur foi en Birmanie en 1950. « Que leur fidélité héroïque au Christ soit un encouragement et un exemple pour les missionnaires. »

PAPE FRANÇOIS Audience Générale 21 mai 2014 (texte entier)

La paix de Jésus est une personne

20-05-2014 source : Radio Vatican

Partant de l’Évangile du jour selon Saint Jean, quand Jésus doit affronter la passion avant d’annoncer à ses disciples : « Je vous donne ma paix », le Pape François a insisté sur la paix solide et sans fin qui est donnée à qui accueille dans son cœur l’Esprit Saint, à la différence de celui qui choisit de faire confiance de façon « superficielle », préférant la tranquillité offerte par l’argent ou par le pouvoir.

Le Pape a différencié deux types de « paix » : celle des choses – l’argent, le pouvoir, la vanité – et la paix en personne, celle de l’Esprit Saint. La première risque toujours de s’évanouir (« aujourd’hui, tu es riche et tu es quelqu’un, mais demain non »). La deuxième, au contraire, « personne ne peut l’enlever et c’est donc une paix définitive ».

Les paix offertes par le monde sont superficielles

« La paix que nous donne le monde est un peu superficielle, c’est une certaine tranquillité et une certaine joie », mais seulement « jusqu’à un certain point. On peut se dire “Moi, je suis en paix parce j’ai tout arrangé pour vivre, pour toute ma vie, je ne dois pas me faire de souci.” Je n’aurai pas de problèmes parce que j’ai beaucoup d’argent ». Jésus nous met en garde contre cette paix de la richesse, de ne pas avoir confiance en cette paix, parce qu’avec un grand réalisme, il nous dit : « Faites attention car il y a des voleurs et les voleurs peuvent te voler tes richesses ! » La paix qui te procure de l’argent n’est pas une paix définitive. Une chute de la Bourse et tout l’argent disparaît ! Ce n’est pas une paix sûre : c’est une paix superficielle, temporelle. »

Avec le même désenchantement, le Pape François distingue deux autres types de paix mondaines. La première, celle du « pouvoir » , « ne fonctionne pas : un coup d’État peut te l’enlever. Souvenez-vous comment a pris fin la paix d’Hérode, lorsque les Mages lui ont annoncé que le Roi d’Israël était né : cette paix s’en est allée tout de suite ! »

« La paix qu’offre Jésus a une toute autre consistance »

Il a parlé également de la paix de la « vanité » qu’il définit comme une « paix de conjoncture : aujourd’hui, on t’estime et demain tu seras insulté, comme Jésus entre le Dimanche des Rameaux et le Vendredi Saint ».

Toutes ces paix n’ont rien à voir avec celle offerte par Jésus : « la paix de Jésus est une personne, c’est l’Esprit Saint ! Le jour même de la Résurrection, il vient au Cénacle en disant: « Que la paix soit avec vous. Vous recevrez l’Esprit Saint ». Cette paix de Jésus est un grand cadeau. C’est une paix définitive ! Personne ne peut retirer l’Esprit Saint de notre cœur. » Il faut protéger cette paix qui « se reçoit comme un enfant reçoit un cadeau, sans condition, à cœur ouvert ».

mouvement et fermeté

19-05-2014 source : L’Osservatore Romano

Mouvement et fermeté. Ce sont les deux attitudes que le Pape François — au cours de la Messe célébrée à Sainte-Marthe lundi matin, 19 mai — a suggéré aux chrétiens pour ne pas se laisser emporter par les événements et par les difficultés qu’ils doivent affronter quotidiennement.

En se référant à la lecture des Actes des apôtres (14, 5 -18), l’Évêque de Rome a reproposé le récit de la tentative de lapider Paul et Barnabé à Iconium de la part des païens et des juifs. Une tentative dont ils échappent tous les deux en se réfugiant dans les villes de la Lycaonie, Lystre et Derbé, et aux alentours.

«Tels sont les événements humains au milieu desquels Paul vivait. Et nous en connaissons tant, nous tous. Nous nous trouvons parmi de nombreux événements qui nous entraînent d’un côté à l’autre, mais nous avons demandé la grâce d’avoir le cœur fixe comme l’avait Paul pour ne pas nous plaindre de la persécution, pour aller à la recherche d’une autre ville, pour commencer à prêcher à partir de là, pour guérir un malade, pour se rendre compte que cet homme avait une foi suffisante pour être guéri. Et ensuite pour calmer ces personnes enthousiastes qui voulaient faire un sacrifice. Ensuite proclamer qu’il n’y a qu’un seul Dieu avec leur langage culturel. »

Paul fait une chose après l’autre, sans relâche. «Et cela ne vient que d’un cœur fixe» en vue de la mission d’évangéliser: un cœur capable de «faire tant de changements en peu de temps», en affrontant les situations «d’une manière adaptée».

Le cœur doit donc être «fixe dans l’Esprit Saint», un don «que Jésus nous a envoyé. Paul avait son cœur fixe dans l’Esprit Saint et nous tous, si nous voulons trouver un point fixe dans notre vie parmi les événements humains qui nous arrivent à tous, nous devons aller à lui. Il est dans notre cœur, nous l’avons reçu dans le baptême. L’Esprit Saint nous donne la force, il nous donne cette fermeté pour aller de l’avant dans la vie parmi tant d’événements. »

A ce propos «Jésus dit deux choses de cet Esprit Saint: il vous enseignera chaque chose et il vous rappellera tout cela. Nous avons vu comment il enseigne à Paul ce qu’il doit faire avec cette capacité de changer le scenario». Il enseigne et il rappelle.

Cet épisode  doit pousser le chrétien à se demander: «Comment est mon cœur ? Est-ce un cœur qui est comme un danseur, qui va d’un côté et de l’autre, qui semble un papillon qui aujourd’hui aime ceci, puis qui va vers cela, et qui est toujours en mouvement? Est-ce un cœur qui s’effraye devant les événements de la vie, qui se cache et a peur de rendre témoignage de Jésus Christ? Est-ce un cœur courageux ou est-ce un cœur qui a très peur et qui cherche toujours à se cacher? De quoi notre cœur a-t-il soin? Quel est le trésor auquel notre cœur est attaché? Est-ce un cœur fixe dans les créatures, dans les problèmes que nous avons tous? Est-ce un cœur fixe dans les dieux de tous les jours ou est-ce un cœur fixe dans l’Esprit Saint? Où est le point fixe de notre cœur?»

«Cela nous fera du bien de nous demander cela. Et aussi de nous rappeler de tant d’événements qui nous arrivent chaque jour: à la maison, au travail, avec nos enfants, avec les personnes qui habitent avec nous, avec nos camarades de travail, avec tous». Nous laissons-nous prendre par chacun de «ces événements» ou les affrontons-nous «avec un cœur fixe qui sait où est le seul qui donne sa fermeté à notre cœur, l’Esprit Saint?» Assurément «cela nous fera du bien de penser que nous avons un beau don que nous a laissé Jésus: cet Esprit de force, de conseil qui nous aide à aller de l’avant. Aller de l’avant au milieu des événements de tous les jours. Faisons cet exercice de nous demander comment est notre cœur. Est-il fixe ou pas? Et s’il est fixe, où s’arrête-t-il, dans les choses ou dans l’Esprit Saint?»

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