être dociles à l’Esprit Saint

18-05-2014 source : Radio Vatican

En revenant sur la lecture tirée des Actes des Apôtres, le Saint-Père a souligné les conflits qui apparaissaient dans l’Église des origines et les premières tensions entre les disciples, ceux de langue grecque et ceux de langue hébraïque. «Tout ceci arrive aussi dans notre vie, dans nos paroisses. »

« Mais face à ces divisions, les Apôtres ont pris la situation en main en convoquant une assemblée élargie à tous les disciples. Les problèmes ne se règlent pas en faisant semblant qu’ils n’existent pas !» Les Apôtres ont pu continuer à se dédier au service de la Parole de Dieu pendant que sept hommes, choisi pour leur sagesse et honnêteté étaient choisis pour servir les pauvres. Ces hommes n’ont pas été choisis pour leur expertise, mais parce qu’ils étaient remplis d’Esprit Saint et de sagesse.

La foi, raison la plus profonde de l’attention aux pauvres

«La nécessité du don de l’Esprit pour les personnes qui doivent s’occuper de choses matérielles ne doit pas nous étonner. » « L’Esprit, sans enlever à l’assistance aux pauvres sa dimension concrète, la place au-delà des préoccupations matérielles, des intérêts privés, des discriminations. Pour être fiables, les diacres doivent donner la preuve qu’ils sont des personnes de foi et de prière : la foi est la raison la plus profonde de l’attention aux pauvres, et la prière soutien le service et dévouement. »

Le Pape a enfin demandé que le Vierge Marie nous aide à être dociles à l’Esprit Saint, pour que nous sachions nous estimer les uns les autres et converger toujours plus profondément dans la foi et la charité, en ayant le cœur ouvert aux besoins de nos frères.

A l’issue de la prière, le Pape a prié pour les populations des Balkans frappées par de graves inondations, en particulier en Serbie et en Bosnie Herzégovine. Il a fait part de sa proximité spirituelle envers les victimes et leurs familles. Les graves inondations dans la région ont fait au moins 34 morts.

PAPE FRANÇOIS REGINA COELI 18 MAI 2014

le malade, lumière et don pour l’Église

17-05-2014 source : Radio Vatican

« Vos souffrances, comme les plaies de Jésus, sont un scandale pour la foi mais aussi la preuve de la foi, signe que Dieu est Amour, fidèle, miséricordieux et consolateur. » Le Pape François a reçu ce samedi midi au Vatican, salle Paul VI, les quelque cinq mille participants du pèlerinage de l’Association des Ouvriers silencieux de la Croix, qui célèbre le centenaire de la naissance de leur fondateur, le bienheureux Luigi Novarese.

Touché lui-même dans son enfance par la maladie, il fut très sensible à la douleur humaine. Cette rencontre avec notamment 350 personnes en fauteuil roulant, a été l’occasion pour le Saint-Père de revenir sur le sens de la Béatitude : « heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ». « Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés » ne veut pas dire qu’une condition lourde et défavorable soit heureuse. Non, « la souffrance n’est pas une valeur en soi mais une réalité que Jésus nous apprend à vivre d’une manière juste ».

Accepter la réalité avec confiance et amour

Il y a donc deux attitudes erronées à éviter : d’une part, « celle qui consiste à vivre la douleur passivement, se laissant aller par inertie et résignation. » Il y a aussi « la rébellion et le refus » de cette douleur. Entre ces deux extrêmes, il y a ce que Jésus nous a appris : « vivre la douleur en acceptant la réalité de la vie avec confiance et espoir en misant sur l’amour qui transforme toute chose ».

Cet enseignement du Christ, Don Luigi l’a repris à son compte. Il a appris aux malades et aux enfants « à valoriser leurs souffrances au sein d’une action apostolique portée en avant avec foi et amour pour les autres. Les malades doivent se sentir les auteurs de leur propre apostolat ». « Une personne malade, handicapée, peut devenir soutien et lumière pour les autres personnes souffrantes, transformant ainsi l’environnement dans lequel il vit ». C’est en ce sens que « le charisme propre aux Silencieux ouvriers de la Croix » est « un don pour l’Église ».

Jésus, il faut le prier, pas juste l’étudier

16-05-2014 source : Radio Vatican

Pour connaître Jésus, l’étude et les idées ne suffisent pas mais il faut le prier avec le cœur, le célébrer et l’imiter : c’est ce qu’a dit ce vendredi matin le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Il nous a de nouveau invités à lire l’Évangile qui parfois est recouvert de poussière car il n’est jamais ouvert.

Commentant les paroles de Jésus ‘Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie’, le Pape a souligné que « la connaissance de Jésus est le travail le plus important de notre vie. »  « Si on se demande ‘Comment pouvons-nous connaître Jésus ?’ Quelqu’un dira : ‘En étudiant, mon Père. Il faut beaucoup étudier !’  C’est vrai ! Nous devons étudier le catéchisme, c’est vrai mais l’étude ne suffit pas en elle-même à connaître Jésus. Certains ont cette fantaisie de penser que les idées et seulement les idées nous porteront à la connaissance de Jésus. Parmi les premiers chrétiens, certains pensaient également ainsi . Et à la fin, ils restaient piégés dans leurs pensées. »

« Les idées ne donnent pas la vie et celui qui emprunte ce chemin constitué seulement d’idées finit dans un labyrinthe et n’en sort plus! C’est pour cela que depuis le début de l’Église, il y a des hérésies. Les hérésies sont : chercher à comprendre seulement avec nos esprits et avec notre lumière qui est Jésus. Un grand écrivain anglais disait que l’hérésie est une idée devenue folle. C’est ainsi ! Lorsque les idées sont seules, elles deviennent folles…Ce n’est pas le chemin ! »

Pour connaître Jésus, il faut ouvrir trois portes :

« La première porte : prier Jésus. Sachez que l’étude sans prière ne sert à rien. Prier Jésus pour mieux le connaître. Les grands théologiens font de la théologie à genoux. Prier Jésus ! Et avec l’étude, avec la prière nous nous en rapprochons un peu… Mais sans la prière, nous ne connaîtrons jamais Jésus. Jamais ! Jamais ! La deuxième porte : célébrer Jésus. La prière ne suffit pas, la joie de la célébration est nécessaire. Célébrer Jésus dans ses Sacrements parce que là, il nous donne la vie, il nous donne la force, il nous donne le repas, il nous donne le réconfort, il nous donne l’alliance, il nous donne la mission. Sans la célébration des Sacrements, nous n’arrivons pas à connaître Jésus. C’est le propre de l’Église : la célébration. La troisième porte : imiter Jésus. Prendre l’Évangile : voir ce qu’il a fait, comment était sa vie, ce qu’il nous a dit, ce qu’il nous a enseigné et chercher à l’imiter. »

« Entrer par ces trois portes » signifie « entrer dans le mystère de Jésus. » Seulement si nous « sommes capables d’entrer dans son mystère nous pouvons connaître Jésus. Mais il ne faut pas avoir peur d’entrer dans le mystère de Jésus . Cela signifie prier, célébrer et imiter. Et ainsi, nous trouverons le chemin pour aller vers la vérité et la vie. »

« Aujourd’hui, pendant la journée, nous pouvons penser à cette porte de la prière dans ma vie: mais la prière de cœur, non celle du perroquet ! Celle du cœur, comment se porte-t-elle ? Comment se porte la célébration chrétienne dans ma vie ? Et comment va l’imitation de Jésus dans ma vie ? Comment doit-on l’imiter ? Vraiment, tu ne te souviens pas ? C’est parce que le livre de l’Évangile est recouvert de poussière, parce qu’on ne l’ouvre jamais ! Prends le livre de l’Évangile, ouvre-le et tu trouveras comment imiter Jésus ! Pensons à comment sont ces trois portes dans notre vie et ça nous fera du bien à tous. »

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