célébration solennelle des Rameaux

12-04-2014 source : Radio Vatican

Rameaux

Six jours avant la fête de la Pâque juive , Jésus vient à Jérusalem. La foule l’acclame lors de son entrée dans la ville. Elle a tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur.

En mémoire de cet événement, les catholiques viennent à l’église, ce jour-là, avec des rameaux (de buis, olivier, laurier ou palmier, selon les régions) que le prêtre bénit au début de la messe. Les fidèles les emportent ensuite chez eux pour orner leur crucifix jusqu’au dimanche des Rameaux de l’année suivante.

Grande fête ce dimanche sur la place Saint-Pierre : le Pape François bénit les Rameaux, il préside la procession et la célébration de la messe suivie de l’Angélus en présence de très nombreux jeunes.

Pendant la célébration, un groupe de jeunes brésiliens remet solennellement la croix des JMJ aux jeunes polonais qui la porteront en pèlerinage jusqu’à Cracovie où se tiendront les prochaines journées mondiales de la jeunesse en juillet 2016. Avec la croix, les jeunes brésiliens remettent également l’icône mariale Salus populi Romani.

Pendant la liturgie du dimanche des Rameaux, qui ouvre la Semaine Sainte, le Saint-Père utilise une crosse réalisée pour lui par les détenus de la prison de Sanremo, en Italie. Comme chaque année, depuis le XVI° siècle c’est également de Sanremo que proviennent les quelques 3 000 palmes tressées, distribuées aux personnes présentes sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. Une palme spéciale de deux mètres de haut, symbolisant la Sainte-Trinité, est remise au Pape François. A Sanremo, des artistes palmistes perpétuent depuis des siècles la tradition des palmes blanches tressées. La présence de cultures rituelles de palmier dattiers y est attestée depuis le moyen-âge.

le scandale de la douleur innocente

12-04-2014 source : L’Osservatore Romano

Seul le Christ donne un sens au scandale de la douleur innocente. Telle est la considération qui se présente toujours à nouveau au moment où l’Église s’apprête à célébrer la semaine sainte, le scandale de la croix et la gloire de la résurrection. Et le Pape François a voulu le rappeler ce matin, samedi 12 avril, en recevant un groupe de médecins, auxquels il a demandé de se tourner vers le Crucifié lorsqu’ils accomplissent leur travail quotidien aux côtés de ceux qui souffrent. Une rencontre qui l’a amené à penser «à tous les hommes et les femmes que vous soignez et pour qui je prie».

Le Pape François est ensuite revenu sur une réflexion qu’il propose souvent, c’est-à-dire que «l’expérience de la douleur et de la souffrance, ne concernent pas seulement la dimension corporelle, mais l’homme dans sa totalité». Et précisément à partir de cette idée, il a souligné «l’exigence d’un soin intégral, qui considère la personne dans son ensemble et qui unisse à la thérapie médicale également le soutien humain, psychologique et social, l’accompagnement spirituel et le soutien de la famille du malade». Quant aux progrès de la recherche scientifique, le Pape a mis en évidence sa valeur élevée quand il s’agit d’apporter des «réponses aux attentes et aux espérances de nombreux malades dans le monde entier», en ayant toujours à l’esprit que la «personne humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu» et est une «unité de corps et d’esprit».

Le diable existe, même au XXIe siècle

11-04-2014 source : Radio Vatican

Nous apprenons dans l’Évangile comment lutter contre les tentations du démon. C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de la messe célébrée ce matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Il a souligné que nous sommes tous soumis à la tentation car le diable ne veut pas de notre sainteté. Et il a répété que la vie chrétienne est vraiment une lutte contre le mal.

« La vie de Jésus a été une lutte. Il est venu vaincre le mal, vaincre le prince de ce monde, vaincre le monde. » Le Pape François a débuté ainsi son homélie, consacrée à la lutte contre le démon. Une lutte que doit affronter chaque chrétien. Le démon « a tenté Jésus de nombreuses fois et Jésus a éprouvé les tentations dans sa vie » comme « les persécutions. » Et nous, les chrétiens « qui voulons suivre Jésus », « nous devons bien connaître cette vérité. »

« Nous aussi, nous sommes tentés, nous aussi nous sommes sujets à l’attaque du démon, car l’Esprit du mal ne veut pas de notre sainteté, il ne veut pas de notre témoignage chrétien, il ne veut pas que nous soyons des disciples de Jésus. Et comment procède l’Esprit du mal pour nous éloigner du chemin de Jésus par sa tentation ? La tentation du démon a trois caractéristiques et nous devons les connaître pour ne pas tomber dans le piège. Comment procède le démon pour nous éloigner du chemin de Jésus ? La tentation commence doucement mais elle grandit : elle grandit toujours. Elle grandit et contamine un autre, elle se transmet à un autre, elle cherche à être communautaire. Et à la fin, pour tranquilliser l’âme, elle se justifie. Elle grandit, elle contamine et se justifie. »

Le diable a plus d’un tour dans son sac

La première tentation de Jésus « semble quasiment une séduction » : le diable dit à Jésus de se jeter du Temple et ainsi, soutient le tentateur. « Tout le monde dira : Voilà le Messie ! » C’est la même chose qu’il a fait avec Adam et Ève : « C’est la séduction. » Le diable « parle quasiment comme s’il était un maître spirituel. » Et lorsqu’il est repoussé, alors, il grandit : il grandit et revient plus fort. Jésus « le dit dans l’Évangile selon Saint Luc : lorsque le démon est repoussé, il déambule et cherche quelques compagnons. Avec cette bande, il revient ». Donc, « il grandit en impliquant d’autres personnes. » C’est ce qui s’est passé avec Jésus, « le démon implique » ses ennemis. Et ce qui semblait « un fil d’eau, un petit fil d’eau, tranquille devient une marée. » La tentation « grandit et contamine. Et à la fin, elle se justifie » Lorsque Jésus prêche dans la synagogue, ses ennemis le diminuent en disant « Mais, c’est le fils de Joseph, le charpentier, le fils de Marie ! Il n’est jamais allé à l’université ! Mais avec quelle autorité parle-t-il ? Il n’a pas étudié ! » La tentation « nous a tous impliqué contre Jésus. » Et le point le plus haut, « le plus fort de la justification  est celle du prêtre », lorsque il dit : « Ne savez vous pas qu’il vaut mieux qu’un homme meurt » pour sauver « le peuple » ?

« Nous avons une tentation qui grandit : elle grandit et contamine les autres. Pensons par exemple à un bavardage : j’envie cette personne, cet autre et tout d’abord, j’ai cette jalousie en moi, tout seul et il faut que je la partage, je vais auprès d’une autre personne et je lui dis : « Mais tu as vu cette personne ? »… et elle cherche à grandir et contamine un autre et puis un autre… Mais c’est le mécanisme des bavardages et nous sommes tous tentés de faire des bavardages ! Peut-être que ce n’est pas le cas pour l’un d’entre vous, s’il est saint, mais moi aussi j’ai été tenté par les bavardages ! C’est une tentation quotidienne. Mais elle commence ainsi, doucement comme un fil d’eau. Elle grandit pour contaminer les autres et à la fin, elle se justifie. »

Tous nous sommes soumis à la tentation

Soyons attentifs « lorsque, dans notre cœur, nous ressentons quelque chose qui finira par détruire » les personnes. « Soyons attentifs car si nous n’arrêtons pas à temps ce fil d’eau, lorsqu’il grandira et contaminera, il formera une telle marée qu’elle nous amènera seulement à mal nous justifier, comme se sont justifiés ces personnes en affirmant qu’il vaut mieux qu’un homme meurt pour le peuple. »

« Nous sommes tous tentés car la loi de la vie spirituelle, notre vie chrétienne est une lutte : une lutte. Parce que le principe de ce monde -le diable- ne veut pas de notre sainteté, il ne veut pas que nous suivions le Christ. Peut-être que quelqu’un d’entre vous peut dire : « Mais, Père, comme vous êtes antique : vous parlez du diable au XXI siècle ! Mais, voyez que le diable existe ! Le diable existe. Même au XXI siècle ! Et nous ne devons pas être naïfs, n’est-ce pas ? Nous devons apprendre dans l’Évangile comment lutter contre lui. »

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